Message
par mutine83 » il y a 17 ans
Bonjour,
Désolée... Pas trop le temps de venir ces derniers jours... Beaucoup de travail, les enfants, etc...
Je vais essayer de répondre le plus clairement possible à tout ce qui m'a été dit. Si j'en oublie... On fera au mieux.
Pour ce qui regarde d'essayer avec une fille toute seule : niet. Je ne ferai rien sans mon compagnon. Pour moi, le désir, le plaisir, le fait de s'abandonner, de se mettre à nus, au propre comme au figuré, passe par sa présence. Je n'apprécierais pas qu'il fasse quoi que ce soit sans moi, je le vivrais même assez mal. Logiquement, donc, je ne ferai rien sans lui. Ce désir d'une femme est vraiment lié à notre vision ( fantasme ? ) d'une relation triangulaire. De toutes façons, il ne me viendrait même pas à l'idée de toucher à une femme s'il n'est pas là, à mes côtés, à me caresser.
Je ne vois pas en quoi il serait "gonflé" de demander le célibat à la personne qui nous rejoindrait. Mon compagnon ne m'est pas infidèle, je ne le suis pas non plus, notre relation est stable et si une fille nous rejoignait, dans le cadre d'un relation triangulaire on n'estime pas fou ni déraisonnable de lui en demander autant. C'est une relation égalitaire, dans laquelle chacun a un statut et une place, et cette femme serait partie intégrante de notre relation, il ne s'agit pas de conquêtes d'un soir mais d'une femme, toujours la même, avec qui nous fonderions quelque chose de sérieux. Dans cette optique, on aimerait lui faire confiance comme elle pourrait avoir totale foi en nous.
Maintenant, quand on me dit que nous définissons un cadre, je réponds : liberté. C'est comme si je proposais à un copain d'aller faire de la plongée. Il est libre de refuser ou d'accepter. Mais s'il vient, il sait, en parfaite connaissance de cause, que c'est pour aller sous l'eau, et qu'il doit apporter son équipement. Si à la place il vient avec des boules de pétanque ou des rollers, ça risque de ne pas le faire ! Idem ici. On propose ( on n'impose pas ), un type de relation. Donc il y a forcément les filles qui n'en voudraient pour rien au monde, et celles à qui ça conviendrait. Elles sont, quoi qu'il en soit, libres de refuser ou d'accepter. On n'a pas envie de gâcher la vie à qui que ce soit. On propose un type de relation, avec les avantages et les inconvénients qui y sont inhérents car rien, sans doute, n'est parfait. Et je suis persuadée qu'autant certaines diront que ce n'est pas pour elles, autant d'autres trouveront ça intéressant. J'en veux pour preuve qu'une personne ici a vécu le trio et, je le suppose, de son plein gré. Liberté, donc, de refuser ou d'accepter. Mais, en toute connaissance de cause, lorsque j'accepte une proposition, je ne change pas les règles en route, je ne dis pas oui pour une chose avec en tête d'en imposer une autre. Il y a un cadre, qui est ce qu'il est. A l'intérieur de ce cadre, beaucoup de choses sont possibles, à qui veut bien d'un tel cadre. Voilà comment je conçois les choses. Je propose d'aller faire de la plongée, si quelqu'un vient c'est parce que ça l'attire, il vient pour ça, pas pour me proposer d'aller faire du tir à l'arc. Question de clarté, de respect, de droiture. Je ne ments sur rien, je propose les choses avec simplicité et bienveillance, et si je sens la moindre hésitation chez quelqu'un, mon attitude sera immédiatement de laisser tomber, surtout pas d'insister.
Si une femme vient avec nous, ce sera parce que ça lui fait PLAISIR. A contrario, sil elle éprouve une réticence, ce qui est son droit le plus légitime, il vaut mieux qu'elle s'abstienne. Je suis persuadée que cette femme existe, que plusieurs femmes, en fait, existent potentiellement et pourraient prendre cette place, mais qu'ensuite, il faut que la vie nous envoie cette femme. Si ça se trouve, elle est en train de nous chercher, d'ores et déjà.
Je ne pense pas que nous ayons une vision de la femme qui la réifie. Nous ne voulons pas d'un jouet sexuel mais d'une vraie partenaire, avec laquelle se tisseraient des liens affectifs profonds. Et si nous voulons pouvoir lui faire confiance ( et notamment sur le problème des comportements à risques ), c'est parce qu'en contrepartie, elle saura que de notre côté, nous sommes absolument irréprochables. Mon compagnon, pour rien au monde, ne ferait quoi que ce soit avec qui que ce soit sans ma présence, et idem pour moi. Je suis certaine de lui, car depuis que nous sommes ensemble, il est heureux et certes, il remarque quand une fille est belle, comme moi je le remarque. Mais la relation, c'est ça qui compte, et la plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu'elle a. Même s'il croise miss monde, il sait que c'est un effet d'apparence et que ça ne présage en rien de ce qu'elle pourrait lui proposer, en termes relationnels. Or, notre relation, à lui et moi, est magique, merveilleuse, et il apprécie ce qu'il a, en est conscient, et ne ferait rien au monde pour le gâcher.
Le seul risque que nous acceptons de prendre, c'est ensemble, lui et moi, avec une femme qui nous aurait choisis et que nous aurions choisie. Pas d'apartés. Pas d'infidélités.
J'ignore si j'ai traité ou pas ce qui m'a été dit. Mais voilà comment je vois les choses. Encore une fois, nous n'imposons rien. Nous proposons, libre à chacun de donner suite ou d'affirmer, haut et fort, que ce n'est pas pour lui. Dans les clubs échangistes, il y a, tous les soirs, des couples qui vont à la rencontre d'hommes seuls. Ces hommes seuls, personne ne les oblige à faire ce qu'ils font. Ils acceptent, je suppose, les règles, explicites ou implicites, inhérentes à ce type de relation. Et personne ne crie au scandale par rapport à ce que font ces couples ou ces hommes seuls. Il y a de tout en ce monde, et ce qui rebute Caroline peut très bien séduire Valérie ( ou inversement ). Je le vois au travers de ma relation avec mon compagnon : il est très particulier, artiste, déroutant, hyper créatif. Peut-être qu'il y a dix ans en arrière, pour rien au monde je n'aurais voulu d'une telle relation. J'avais besoin de stabilité, d'être rassurée. J'ai évolué, mon mariage a lamentablement sombré, j'ai divorcé, j'ai quitté mon mari et ne le regrette pas. Et maintenant je m'épanouis dans cette autre relation, avec cet homme très différent, porteur de tout un monde intérieur, bouillonnnant de créativité, d'idées originales, qui compose de la musique, crée des sculptures, etc. Nous ne vivons pas ensemble, mais sommes voisins. J'ai 3 enfants que j'élève seule, il les connaît, les côtoie, mais n'essaie pas de remplacer le père, qui revoit ses enfants régulièrement ( nous avons essayé de conserver de bons rapports, dans l'intérêt de mes enfants, justement. S'ils n'avaient pas été là, j'aurais cessé tout contact ).
Bref, je crois que nous sommes animés d'une démarche sincère et profonde de respect, et nous pensons que le cadre que nous proposons, indépendamment de ce qu'on peut en penser en soi, peut pouvoir convenir à quelqu'un. Prenons un exemple un peu extrême : il y a des gens qui sont dominateurs et qui cherchent des relations où ils vont pouvoir humilier, fouetter, leurs soumis, et faire toutes sortes de choses qui me sont totalement étrangères. Moi, ça me paraît très déroutant et j'ai du mal à comprendre coment une personne puisse accepter cela. Et pourtant, tous les jours cela se pratique. On peut donc supposer que lesdits dominateurs trouvent des partenaires pour leurs jeux de soumission. Comme quoi, tous les gouts sont dans la nature. Personnellement, celui qui me dominera n'est pas né ! J'ai subi un mari violent, coléreux, imprévisible et maintenant, si je suis avec mon compagnon, c'est bien que j'ai évolué, il est tout l'opposé, plein de douceur, de tendresse, de respect et d'écoute. Je me dis donc que si nous proposons une relation particulière à une femme, basée sur tendresse, partage, douceur, respect, confidences et câlins, je ne vois pas en quoi ça aurait un caractère si rebutant : ce n'est pas le bagne, après tout. Et celle qui n'en veut pas ne donne pas suite, voilà tout.
Maintenant, si je n'ai rien compris au débat, il faut s'arranger pour que je comprenne.
A vous lire,
M.
P.S. : bises à toutes et je n'en veux à personne pour ce qui a été dit. Chacun est libre de ses opinions.