Mary, transgenre emprisonnée chez les hommes

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Meakyn
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Mary, transgenre emprisonnée chez les hommes

Message par Meakyn » il y a 8 ans

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Une Australienne transgenre a été violée plus de 2000 fois lors de son incarcération dans les années 1990. Des années plus tard, elle raconte sa terrible histoire.

C’est en apprenant qu’une femme transgenre avait été emprisonnée dans une prison pour hommes il y a quelques mois en Australie-Occidentale que Mary a eu le déclic. Pour tenter de faire changer les mentalités et offrir une justice équitable à tout le monde, elle a décidé de raconter sa propre histoire. Mary n’est pas née avec ce prénom, ni dans le corps d’une femme. Rapidement, elle a compris qu’elle ne se sentait pas elle-même dans la peau d’un homme. Elle a engagé dans les années 1990 un processus de transformation auprès d’un psychologue et de médecins qui lui ont prescrit des hormones.

Mais à la même époque, Mary était aussi un peu perdue, au point de voler une voiture. Une erreur de jeunesse qui a bouleversé sa vie. Au site News.com, elle raconte avoir écopé d’une peine de 4 ans de prison. C’est dans la célèbre prison de l’état australien du Queensland, à Boggo Road, qu’elle a été enfermée, parmi des milliers d’hommes. Il a fallu peu de temps pour que la rumeur d’une femme transgenre se propage entre les murs de cet endroit de misère. Parce qu’elle n’avait pas chirurgicalement changé de sexe et malgré les hormones qui lui donnaient une apparence féminine, les autorités pénitentiaires ont considéré qu’elle était encore un homme.

"L'enfer sur Terre"

A peine arrivée dans sa cellule, Mary a été approchée par des dizaines de détenus. «En gros, ils vous disent que vous serez protégé si vous avez des relations sexuelles avec eux», raconte Mary. «Une fois que vous cédez à ces menaces, vous devenez une cible facile pour tous les autres qui veulent aussi avoir des relations sexuelles, qui se rapprochent bien plus du viol», se souvient-elle. Jamais Mary n’a souhaité avoir une quelconque relation avec ses codétenus mais n’avait pas le choix pour rester en vie. Et son placement dans une unité pour prisonniers sous protection n’a rien changé. «Cela vous rend malade mais il n’y a rien d’autre à faire», explique-t-elle. Elle a bien été transférée dans d’autres prisons de l’état, mais Boggo Road fut son véritable cauchemar, violée en tout plus de 2000 fois. «C’était l’enfer sur Terre, j’avais l’impression de mourir, voilà ma punition», raconte-t-elle encore. Pour avoir essayé de s’échapper à trois reprises, Mary fut aussi placée dans le département de sécurité maximum, au milieu des prisonniers les plus violents. «A chaque fois que vous dites non, ils vous forcent et ce n’est pas qu’une personne ou deux, c’est tout un groupe», se rappelle Mary.

Les viols répétés ne furent pas le seul calvaire de la prisonnière. A son arrivée, un prisonnier a coupé ses longues boucles et lui a rasé la tête. «C’était horrible, comme si on me prenait mon identité». Et elle n’a trouvé aucun réconfort de la part des autorités qui ont catégoriquement refusé de lui donner les hormones qu’elle prenait depuis des années. Résultat : ses poils ont repoussé, sa voix a changé. Seule une personne comprenait la détresse de Mary. Une autre prisonnière transgenre, elle aussi violée par les détenus. Relâchée de prison, elle s’est suicidée après avoir enfreint sa liberté conditionnelle. «Elle s’est pendue parce qu’elle ne voulait pas retourner en prison», explique Mary.

"Nous sommes humiliés"

Cette dernière espère que la situation des femmes transgenres en prison pourra un jour changer. «Les gens pensent certainement que si vous allez dans une prison pour femmes, vous allez les violer, mais c’est faux, ça n’a pas de sens. Et je préfère mourir qu’aller en prison à nouveau, lance-t-elle. Je ressemble à une femme, et je pense que si une personne transgenre est honnête, et vit réellement comme une personne du sexe opposé, alors elle devrait être mise dans la prison qui convient».

L’an dernier, Tara Hudson a passé une semaine dans une prison pour hommes dans le Gloucestershire. C’est une pétition signée par des milliers de personnes qui a permis son placement dans une prison pour femmes. Toujours en 2015, Vicky Thompson a elle aussi été incarcérée dans une prison pour homme du Royaume-Uni, où elle s’est suicidée. «Nous sommes des êtres humains, et la plupart d’entre nous sont nés comme ça. Nous voulons juste vivre nos vies et sommes humiliés parce que nous avons le courage d’être ce que nous sommes», déplore Mary. Aujourd’hui, elle n’a pas réussi à se reconstruire et dit ne plus pouvoir faire confiance à aucun homme.

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faraday07
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Re: Mary, transgenre emprisonnée chez les hommes

Message par faraday07 » il y a 8 ans

Terrible histoire en effet que certains soient traités de la sorte parce qu'ils ont voulu être eux-mêmes. Je crois que maintenant en France, les personnes transgenres sont vraiment reconnues et vont dans le bon bâtiment mais c'est pas partout comme ça dans le monde.

Parallèlement à ça, si le cas de Mary pouvait faire avancer les choses en Australie et ailleurs, ça serait formidable.
Faraday07

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Fablyon
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Re: Mary, transgenre emprisonnée chez les hommes

Message par Fablyon » il y a 8 ans

Ce n'est pas le cas en France non plus. En fait, c'est laissé à l'estimation de la direction de la prison. Si la direction est transphobe, la personne n'est pas envoyée dans le bon bloc.
La liberté ne se donne pas, elle se prend ;)

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