Messages de haine : Facebook, Twitter et Youtube poursuivis

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Meakyn
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Messages de haine : Facebook, Twitter et Youtube poursuivis

Message par Meakyn » il y a 8 ans

http://www.liberation.fr/futurs/2016/05 ... ce_1452793" onclick="window.open(this.href);return false;
L’UEJF et SOS Racisme ont annoncé leur intention de porter plainte contre les trois plateformes américaines. Les deux associations jugent les systèmes de modération des grands services du Web inefficaces.

Après le constat, la riposte. Mercredi, trois associations – l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), SOS Racisme et SOS Homophobie – rendaient publics les résultats d’une campagne de «testing» des systèmes de modération de Facebook, Twitter et YouTube. Ce dimanche, à l’occasion des Assises de la lutte contre la haine sur Internet organisées à Paris, SOS Racisme et l’UEJF ont annoncé, en prime, leur intention de porter plainte contre les trois grandes plateformes américaines.

Entre la fin mars et le 10 mai, les militants des trois associations ont signalé auprès de ces plateformes «586 contenus racistes, antisémites, négationnistes, homophobes, faisant l’apologie du terrorisme ou de crimes contre l’humanité» – textes, images, vidéos… Seuls 77 d’entre eux ont été supprimés, avec de nettes différences selon les services : ainsi, Twitter n’a retiré que 4% des contenus signalés, contre 7% chez YouTube et 34% pour Facebook. Le document qui présente les résultats de la campagne donne quelques exemples de tweets non retirés par la plateforme de microblogging : «#stopislam mort aux juifs et aux bougnoules» ou encore «les homos n’ont pas leur place sur cette terre, les pendre est un luxe, on devrait les brûler vifs de l’ongle du pied à la tête». Or, la loi pour la confiance dans l’économie numérique impose aux hébergeurs, depuis 2004, de retirer rapidement les contenus «manifestement illicites» dont ils ont connaissance.

Plus de transparence sur la modération

SOS Racisme et l’UEJF entendent aller plus loin, en assignant en référé Facebook, Twitter et YouTube pour «comprendre les raisons du non-respect de leurs obligations légales.» Mais aussi pour imposer plus de transparence sur le fonctionnement des équipes de modération – un sujet sur lequel les grands acteurs du Net se contentent de répéter qu’ils bénéficient de services multilingues, à pied d’œuvre 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, mais sans jamais donner aucune précision. «Le mystère qui plane sur le fonctionnement des équipes de modération des réseaux sociaux empêche toute avancée sérieuse dans la diminution des messages racistes et antisémites», souligne le président de l’UEJF, Sacha Reingewirtz, dans le communiqué commun des deux associations.

Cette exigence de transparence figure dans les recommandations faites par l’UEJF, SOS Racisme et SOS Homophobie en complément des résultats de leur campagne de «testing». Les associations réclament également un «outil de suivi clair» des signalements faits par les internautes, ou encore l’utilisation des technologies d’«empreinte» numérique pour bloquer automatiquement la republication de vidéos condamnées par la justice.

Elles demandent également une obligation de renseigner sa véritable identité lors d’une inscription sur une plateforme, «dans un formulaire resté confidentiel». Or, les défenseurs de la vie privée ont critiqué à plusieurs reprises la politique d’interdiction des pseudonymes pratiquée par Google+ ou Facebook… Autre proposition épineuse : «L’éditorialisation des contenus sur les grandes plateformes pour empêcher l’enfermement algorithmique», autrement dit le fait de modifier les algorithmes de recommandation pour éviter qu’un utilisateur ne soit orienté mécaniquement d’un contenu haineux à un autre. Une formule reprise par Manuel Valls dans son «plan d’action contre la radicalisation et le terrorisme». Jusqu’ici, les géants du Net ont toujours refusé de modifier leurs algorithmes de recommandation à la demande des autorités. Et préfèrent insister sur la nécessité de promouvoir en ligne des «contre-discours». Il est vrai qu’au vu du nombre d’utilisateurs de leurs services, la suppression des contenus haineux relève du tonneau des Danaïdes.

chatnoir

Re: Messages de haine : Facebook, Twitter et Youtube poursui

Message par chatnoir » il y a 8 ans

On peut toujours rêver que cela aboutisse un jour sur du concret.

RIHANNO
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Re: Messages de haine : Facebook, Twitter et Youtube poursui

Message par RIHANNO » il y a 8 ans

Facebook censure des images de seins, de nus mais laisse souvent en place des propos racistes...allez comprendre !
Sans doute le fait qu 'ils soient américains : aux USA en général ils sont puritains pour le sexe mais le 1er amendement de la constitution des USA autorise de pouvoir dire ce que l'on veut publiquement

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xender
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Re: Messages de haine : Facebook, Twitter et Youtube poursui

Message par xender » il y a 8 ans

Il est beaucoup plus facile de censurer une image, car il n'y a pas besoin de connaitre la langue de celui qui l'a édité.

Par contre, pour censurer un texte, il faut des personnes à même de comprendre ce texte.

Voir à ce sujet cet article sur les censeurs : http://rue89.nouvelobs.com/2016/05/10/p ... net-263982
Discuter avec un troll, c’est comme essayer de jouer aux échecs avec un pigeon.
Tu as beau être très fort aux échecs, il arrive, renverse les pièces, chie sur l’échiquier
et s’en va avec l’air supérieur comme s’il avait gagné.

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Re: Messages de haine : Facebook, Twitter et Youtube poursui

Message par xender » il y a 8 ans

Meakyn a écrit : Elles demandent également une obligation de renseigner sa véritable identité lors d’une inscription sur une plateforme, «dans un formulaire resté confidentiel».
J'ai bondi en voyant cela.
Qui va garantir la confidentialité de ces données ? Et dans quel cas seront elles fournies à qui ?

Si on peut imaginer cette solution dans un état parfaitement démocratique et des conditions idéales, elle servira à trouver aisément des opposants dans la majorité des états, même avec des décisions de justice, ou à des arnaques et pressions que je n'ose pas imaginer.

En tant qu'informaticien ayant beaucoup pratiqué et observé, je vous assure que la seule façon dont on peut garantir la confidentialité d'une information, c'est quand cette information n'existe pas. Toutes les autres solutions sont du pipeau.
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