Hier je suis allée voir "My two Daddies" de Travis Fine, et ça m'a sacrément marquée. L'histoire d'un couple homo des années 80, en Californie, qui se retrouve un peu par hasard à prendre soin d'un enfant trisomique complètement mis de côté par sa mère. Finalement le couple s'en occupe à plein temps et s'attache énormément au gamin et inversement, et tout se passe à merveille jusqu'à ce que... la justice vienne les emmerder. Bien que tous ceux impliqués dans l'éducation du garçon témoignent devant les tribunaux pour expliquer que les deux pères "adoptifs" sont des parents exemplaires, la garde leur est refusée. Bon je ne vais pas révéler la fin, apparemment il va sortir au cinéma "grand public" en janvier ou février je ne sais plus. (bizarre d'ailleurs car il a été fait en 2012)
Il y a des moments où on rit aux éclats et d'autres qui font venir les larmes aux yeux. Bref difficile d'être indifférentE, c'est un film très touchant et assez révoltant aussi.
Autre film du même festival, "Ye". Bon sang c'est un ovni celui-là.
Milieu de la prostitution en Chine, mais plutôt que de se focaliser sur "les 3 prostitué-e-s protagonistes du film", on est embarqué dans une sorte de tableau de la vie de 3 PERSONNES qui se prostituent. La différence est énorme et je trouve qu'on la ressentait bien dans le film.
La manière dont c'est filmé donne l'impression d'un truc très "home-made" (caméra très simple, mêmes personnes et mêmes lieux, même lumière et mêmes tons), et on voit tout le film du point de vue du personnage principal, comme si on le suivait partout. Tout ça donne encore plus l'impression de faire partie d'un truc réel, qui se passe ici et maintenant.
C'est seulement peu à peu qu'on arrive à rentrer dans la psychologie du pers principal, à chaque fois qu'il entame une discussion avec son amie sur des questions importantes de leurs vies, ils sont coupés par un client qui arrive. Il y a un drôle de de contraste silence/musique, les seules apparitions de la musique si je ne trompe pas, sont celles de trois chansons (chacune sur une fleur dont chaque personnage porte le nom) que le personnage principal écoute chez lui, et qui entrecoupent les scènes dans la rue. Une de ces trois musiques revient le plus souvent, et je l'ai encore en tête depuis plusieurs jours, ça me rend folle je vais finir par faire des cauchemars
mais bon je crois que vu le contexte c'est un peu le but (pas les cauchemars hein! juste l'omniprésence)
Je pense que c'est le genre de film qui donne la possibilité à plusieurs interprétations peut-être radicalement différentes, et qui laisse un peu perplexe : si ça se trouve des gens l'ont détesté et d'autres comme moi l'ont trouvé génial.
Si quelqu'un l'a vu ça m'intéresserait beaucoup d'avoir son avis.
Ah j'ai oublié, le réalisateur s'appelle Hao Zhou.