Jean-René a écrit :Donc, FTQ, c'est le fait qu'on ne demande pas aux mâles "d'être sages et toujours présentables (fringues, comportements...), d'encaisser tous les coups, de supporter tous les propos et les images dégradantEs, et de se taire sous peine de passer pour des chieurs", qui ferait qu'ils pourraient rester d'éternels ados.
Je ne pense pas que les coups portés aux hommes et aux femmes aient le même impact, la même violence, la même récurrence... si tu postules pour un travail dans le théâtre par exemple et que ton apparence compte, est-ce que ton employeur va te déclarer qu'il t'a embauché uniquement parce que tu avais un joli cul ? Non, s'il te fais un contrat de travail c'est pour ton jeu et pas uniquement pour ton physique. J'ai cité les publicités car l'image véhiculée de la femme est dégradante, les termes choisis sont souvent à double sens et insultants (humour ?
), par exemple, on va voir des cruches (le récipient) sur les images et les femmes sont évidemment comparées à des cruches (sympa...) je te défie de trouver des équivalents envers les mâles...
Le propos également sur les blondes : si on part du principe que la femme blonde a des atouts physiques supplémentaires, elle est aussi associée à la non-intelligence ("je suis blonde...") CQFD : une belle femme est obligatoirement une idiote... difficile de faire plus sexiste, trouves-moi un équivalent masculin...
Quelques exemples de pubs en bas du message (je les ai nommées en fonction de ce qu'elles m'inspiraient...)
Jean-René a écrit :C'est intéressant comme théorème car ce théorème a aussi un corollaire : les mâles auxquels on demande "d'être sages et d'encaisser tous les coups",comme ce fut mon cas, ne seraient plus des "mâles intégraux" même s'ils restent partiellement ados du fait qu'on ne leur a jamais demandé "de supporter tous les propos et de se taire".
Je ne connais pas ta vie au sein de ta famille mais, en ce qui concerne la société, je doute que les exigences puissent être les mêmes. Je pense que la plupart des garçons ne sont pas préparés à leurs responsabilités d'adultes comme le sont les filles très jeunes. Et il y a les coups pour lesquels il n'y a personne à qui les rendre car ils sont donnés par le système. Les femmes gèrent beaucoup plus de choses au quotidien que les mâles et sont, par conséquent, plus autonomes. La plupart des mâles autour de moi, je ne peux pas les voir vivre sans une femme à domicile ou alors avec des conséquences immédiates sur leur quotidien.
Le lien au sein de beaucoup de couples entre l'homme et la femme se fait dans la continuité des relations mère/garçon, je pense.
Jean-René a écrit :Il pourrait y avoir des échelons intermédiaires entre le mâle intégral et la femme humiliée.
Et si ces échelons étaient occupés par les bisexuel-le-s que nous sommes ?
S'il existe une "manière bisexuelle" d'établir des relations hommes / femmes sur laquelle le patriarcat n'a aucune emprise, peut-être... mais je suis globalement sceptique.
Edit : mais il existe aussi des pressions de la société envers les mâles : soit fort, ne pleure pas... elles sont aussi infectes que les autres mais nettement moins nombreuses.