Re: J'ai découvert ma bisexualité comme on tombe d'une chaise
Posté : 19 jui 2017 10:56
Bonjour à toutes et tous,
Je vous écris car je ressens l’envie de vous donner quelques nouvelles.
Je voudrais vous dire qu’en postant sur ce forum, je n’attendais rien.
L’objectif de ce post était de témoigner.
De dire aux personnes qui sont perdues comme je l’ai été : "sachez que c’est possible, que vous avez le droit d’y croire.
Oui il existe des bi épanouis et qui s’inscrivent dans un schéma plutôt traditionnel (du moins en apparence)."
Voir de tels modèles à l’époque où j’étais en plein questionnement et même avant, à l’adolescence, m’aurait sans doute permis d’envisager ma vie d’une manière différente.
Cela m’aurait aussi permis d’aborder bien des questions en amont et de manière plus sereine.
Attention, je tiens à être clair, je ne regrette rien. J’ai trouvé mes réponses et aujourd’hui j’essaye de vivre au mieux avec ce que je suis.
Pour en revenir au forum, même si je n’attendais rien, j’ai été vraiment surpris et plus encore touché de voir que mon histoire a su susciter chez vous de l’intérêt.
J’ai été contacté plusieurs fois et j’ai pu avoir des discussions passionnantes avec quelques-uns d’entre vous.
J’ai même eu la chance grâce à ce forum, de découvrir et de tisser des liens très forts avec un garçon.
Nous nous sommes rencontrés à plusieurs reprises et discutons très régulièrement. Aujourd’hui je dois compter avec lui, il est une part de ma vie sans
toutefois en modifier la structure initiale. Et malgré le millier de kilomètres qui nous sépare, nous arrivons à nous sentir quelques fois tellement proches.
Bien sûr cette nouvelle rencontre et cette nouvelle personne dans ma vie sentimentale pourrait modifier un équilibre qui semble déjà précaire à bien
des personnes de mon entourage et à mes amis les plus proches en premier lieu. Et même si j’ai senti mes sentiments évoluer au fur et à mesure de nos entretiens,
Aurais-je du arrêter là, toutes conversations pour écarter le risque de tomber amoureux ? En aurais-je seulement été capable ? Capable de vivre jour après jour en me
regardant dans le miroir et en pensant que par lâcheté envers moi-même ou par une pseudo loyauté envers les autres je serais délibérément passé à côté d’une personne
extraordinaire et formidable pour la simple raison que cela aurait dérangé quelque peu mes petites habitudes ? Heureusement non ! Je ne vois pas en quoi ce que je partage
avec lui est retiré de ce que je partage avec les autres. Je n’ai pas l’impression de spolier qui que ce soit.
Dans un souci de transparence, il m’a donc fallu le présenter aux gens qui partagent ma vie. Par présenter, j’entends une présentation verbale de ce garçon.
Il n’y a pas eu encore de présentation en chair et en os et peut-être qu’il n’y en aura d’ailleurs pas. Je l’ai donc introduit auprès de ma copine, de celui que
je considère comme mon copain et aussi de mes deux amis proches.
Heureusement pour moi, ils ont tous bien réagis. J’ai pu commencer à mettre en place un nouvel équilibre qui, semblera à certains encore plus précaire que le précédent.
Pourtant cet équilibre existe bel et bien. Il est possible car je suis entouré de personnes qui veulent bien m’accepter comme je suis, qui ont compris que ce que je partage
avec d’autres ne leur enlève rien, parce que je suis d’une franchise totale avec eux et que j’apporte un soin particulier à ce qu’aucun d’eux ne souffre de quoi que ce soit
lié à ce choix de vie qui, de mon point de vue, n’est pas tant que ça un choix.
J’ai dû aussi admettre une bonne fois pour toute qu’il m’est impossible de ne pas aimer plusieurs personnes en même temps (ce qui ne veut pas dire au même moment).
Je les aime toutes à ma façon et de manière différente. Je m’explique : Je ne ressens pas exactement les mêmes sentiments pour l’une que pour l’autre.
Elles sont uniques, particulières et chères à mon cœur pour des raisons différentes. Et si nos discussions, les moments que nous partageons, la complicité qui existe,
la proximité qui se crée parfois, me pousse à les désirer, ce n’est pas ce qui définit l’amour que je leur porte.
Ce n’est pas parce qu’il y a attirance ou même ébats que je suis amoureux. La preuve cela fait 7 ans cette année que je n’ai plus eu de relations intimes avec celui que j’appelle parfois mon mec
et pourtant je l’aime toujours. Si ça c’est pas de la fidélité !
Heureusement je ne rencontre pas un nouvel amour tous les quatre matins, je ne tombe pas amoureux aussi souvent que les trains sont en retard. J’ai eu ma première petite copine en 2006
à 17 ans et nous sommes en 2017 (pour mémoire, je viens d’avoir 29 ans) et donc en 11 ans je n’ai eu que 4 personnes qui m’ont séduit. 3 de ces personnes font toujours partie de ma vie aujourd’hui.
Celles dont je vous ai parlé plus haut.
Aujourd’hui j’ai donc admis que, et même si je n’aime pas ce mot, je suis polyamoureux. Polyamoureux et bisexuel. Bon bien sûr tous ces mots sont des étiquettes et je ne suis pas un fana des étiquettes.
Mais il est parfois plus facile de les utiliser pour se faire comprendre, même si celles-ci ne définissent pas à 100% qui nous sommes. Je rassure ceux qui me liront et qui sont en questionnements
tous les bisexuel(le)s ne sont pas polyamoureux(ses), c’est déjà bien assez compliqué d’être bi parfois, faut pas forcément en rajouter. Je crois que j’ai toujours été polyamoureux et que cette façon
de raisonner ne m’a jamais dérangée La preuve ça fait plus de 7 ans cette année que je suis amoureux de 2 personnes et mes recherches sur le sujet ne datent que du milieu de l’année dernière.
Alors que la bisexualité, ça c’est une question qui m’a poursuivie depuis l’enfance. A l’adolescence, je ne voulais pas être gay. J’avais l’impression que cela ne me ressemblait pas. J’étais attiré par les filles,
comment pouvais-je être gay. Aujourd’hui j’aime me définir comme gay et aussi comme hétéro. C’est ça, je suis hétéro et gay, ça serait MA définition la plus simple de MA bisexualité. Mes attirances penchant d’un côté
à l’autre en fonction de mes humeurs ou, que sais-je, peut-être de la météo.
Voilà ce que j’avais envie de vous dire.
Merci de m’avoir lu
A bientôt
Antoine
Je vous écris car je ressens l’envie de vous donner quelques nouvelles.
Je voudrais vous dire qu’en postant sur ce forum, je n’attendais rien.
L’objectif de ce post était de témoigner.
De dire aux personnes qui sont perdues comme je l’ai été : "sachez que c’est possible, que vous avez le droit d’y croire.
Oui il existe des bi épanouis et qui s’inscrivent dans un schéma plutôt traditionnel (du moins en apparence)."
Voir de tels modèles à l’époque où j’étais en plein questionnement et même avant, à l’adolescence, m’aurait sans doute permis d’envisager ma vie d’une manière différente.
Cela m’aurait aussi permis d’aborder bien des questions en amont et de manière plus sereine.
Attention, je tiens à être clair, je ne regrette rien. J’ai trouvé mes réponses et aujourd’hui j’essaye de vivre au mieux avec ce que je suis.
Pour en revenir au forum, même si je n’attendais rien, j’ai été vraiment surpris et plus encore touché de voir que mon histoire a su susciter chez vous de l’intérêt.
J’ai été contacté plusieurs fois et j’ai pu avoir des discussions passionnantes avec quelques-uns d’entre vous.
J’ai même eu la chance grâce à ce forum, de découvrir et de tisser des liens très forts avec un garçon.
Nous nous sommes rencontrés à plusieurs reprises et discutons très régulièrement. Aujourd’hui je dois compter avec lui, il est une part de ma vie sans
toutefois en modifier la structure initiale. Et malgré le millier de kilomètres qui nous sépare, nous arrivons à nous sentir quelques fois tellement proches.
Bien sûr cette nouvelle rencontre et cette nouvelle personne dans ma vie sentimentale pourrait modifier un équilibre qui semble déjà précaire à bien
des personnes de mon entourage et à mes amis les plus proches en premier lieu. Et même si j’ai senti mes sentiments évoluer au fur et à mesure de nos entretiens,
Aurais-je du arrêter là, toutes conversations pour écarter le risque de tomber amoureux ? En aurais-je seulement été capable ? Capable de vivre jour après jour en me
regardant dans le miroir et en pensant que par lâcheté envers moi-même ou par une pseudo loyauté envers les autres je serais délibérément passé à côté d’une personne
extraordinaire et formidable pour la simple raison que cela aurait dérangé quelque peu mes petites habitudes ? Heureusement non ! Je ne vois pas en quoi ce que je partage
avec lui est retiré de ce que je partage avec les autres. Je n’ai pas l’impression de spolier qui que ce soit.
Dans un souci de transparence, il m’a donc fallu le présenter aux gens qui partagent ma vie. Par présenter, j’entends une présentation verbale de ce garçon.
Il n’y a pas eu encore de présentation en chair et en os et peut-être qu’il n’y en aura d’ailleurs pas. Je l’ai donc introduit auprès de ma copine, de celui que
je considère comme mon copain et aussi de mes deux amis proches.
Heureusement pour moi, ils ont tous bien réagis. J’ai pu commencer à mettre en place un nouvel équilibre qui, semblera à certains encore plus précaire que le précédent.
Pourtant cet équilibre existe bel et bien. Il est possible car je suis entouré de personnes qui veulent bien m’accepter comme je suis, qui ont compris que ce que je partage
avec d’autres ne leur enlève rien, parce que je suis d’une franchise totale avec eux et que j’apporte un soin particulier à ce qu’aucun d’eux ne souffre de quoi que ce soit
lié à ce choix de vie qui, de mon point de vue, n’est pas tant que ça un choix.
J’ai dû aussi admettre une bonne fois pour toute qu’il m’est impossible de ne pas aimer plusieurs personnes en même temps (ce qui ne veut pas dire au même moment).
Je les aime toutes à ma façon et de manière différente. Je m’explique : Je ne ressens pas exactement les mêmes sentiments pour l’une que pour l’autre.
Elles sont uniques, particulières et chères à mon cœur pour des raisons différentes. Et si nos discussions, les moments que nous partageons, la complicité qui existe,
la proximité qui se crée parfois, me pousse à les désirer, ce n’est pas ce qui définit l’amour que je leur porte.
Ce n’est pas parce qu’il y a attirance ou même ébats que je suis amoureux. La preuve cela fait 7 ans cette année que je n’ai plus eu de relations intimes avec celui que j’appelle parfois mon mec
et pourtant je l’aime toujours. Si ça c’est pas de la fidélité !
Heureusement je ne rencontre pas un nouvel amour tous les quatre matins, je ne tombe pas amoureux aussi souvent que les trains sont en retard. J’ai eu ma première petite copine en 2006
à 17 ans et nous sommes en 2017 (pour mémoire, je viens d’avoir 29 ans) et donc en 11 ans je n’ai eu que 4 personnes qui m’ont séduit. 3 de ces personnes font toujours partie de ma vie aujourd’hui.
Celles dont je vous ai parlé plus haut.
Aujourd’hui j’ai donc admis que, et même si je n’aime pas ce mot, je suis polyamoureux. Polyamoureux et bisexuel. Bon bien sûr tous ces mots sont des étiquettes et je ne suis pas un fana des étiquettes.
Mais il est parfois plus facile de les utiliser pour se faire comprendre, même si celles-ci ne définissent pas à 100% qui nous sommes. Je rassure ceux qui me liront et qui sont en questionnements
tous les bisexuel(le)s ne sont pas polyamoureux(ses), c’est déjà bien assez compliqué d’être bi parfois, faut pas forcément en rajouter. Je crois que j’ai toujours été polyamoureux et que cette façon
de raisonner ne m’a jamais dérangée La preuve ça fait plus de 7 ans cette année que je suis amoureux de 2 personnes et mes recherches sur le sujet ne datent que du milieu de l’année dernière.
Alors que la bisexualité, ça c’est une question qui m’a poursuivie depuis l’enfance. A l’adolescence, je ne voulais pas être gay. J’avais l’impression que cela ne me ressemblait pas. J’étais attiré par les filles,
comment pouvais-je être gay. Aujourd’hui j’aime me définir comme gay et aussi comme hétéro. C’est ça, je suis hétéro et gay, ça serait MA définition la plus simple de MA bisexualité. Mes attirances penchant d’un côté
à l’autre en fonction de mes humeurs ou, que sais-je, peut-être de la météo.
Voilà ce que j’avais envie de vous dire.
Merci de m’avoir lu
A bientôt
Antoine