Doute

[Geko]

Oh écoute, on languit trop, utilise n'importe quel prétexte, prétend avoir un peu trop but, appuie une caresse, dis lui que tu a rêvé la nuit dernière que tu l'embrassais ... Encore une fois, ne pas faire attention à ce qui est dit, en état de stress ce que les gens émotifs disent ... Ma chérie me disait il y a très longtemps, à une époque où elle était mariée, pas avec moi, "je suis très heureuse en couple, je suis très heureuse en couple, je suis très ...." pendant que je lui prenais la main.

[Kidey]

C'est tellement touchant de lire une situation comme celle-ci. Je me suis vue à tel point dans ta situation Oreo, que j'ai bien failli verser une larme... ;)
Pour avoir vécu cela, je peux te répondre. Par contre je te préviens d'avance, pour ma part c'était un échec...

Pendant un an chaque semaines par deux fois nous passions une heure dans une salle, toutes les deux à jouer de la musique. Elle débutait, moi non, pourtant nous trouvions toutes deux ces transes musicales que peut-être vous connaissez. C'était un moment très important dans ma routine, qui me faisait tout oublier. A chaque fois qu'on y entrait, je m'imaginais l'embrasser enfin, lui dire, peu importe de quelle façon, de quel regard. Je ne l'ai jamais fait. Lorsque l'école de musique ferma pour les vacances scolaire d'été, nous avons commencé (ou continué) à sortir, de plus en plus souvent, chaque fois un peu plus seules. Puis chez elle, puis chez moi. Chaque fois, j'avais envie d'agir, je ne l'ai jamais fait, je n'ai jamais osé essayer, de peur de briser quelque chose. La complicité. Vint le moment où nous sommes toutes deux parties ensembles en vacances, près d'un mois en tout.

J'étais au beau milieu d'un petit nuage (et sur une île en réalité). Il n'y avait qu'elle et moi dans cette tente chaque soir, à regarder les étoiles. Sur la plage, c'était comme si. Et sur nos vélos aussi. Disons que ce séjour au début était le paroxysme de notre "amitié". Moi j'étais folle amoureuse d'elle. Au fur et mesure des soirs on se racontait tout. La vie, la mort. La joie, les larmes. Et puis elle s'endormais dans mes bras ou bien tout près, tout en parlant dans son sommeil, et j'entendais des choses drôles, des choses qui l'étaient moins, puis je m'endormait aussi rêvant d'elle ou bien de nous. Plus on se rapprochait, plus je souffrais; j'ai la fâcheuse tendance à faire attention aux micro-expressions, qui sont parfois bien révélatrices. J'était son amie, sa confidente; elle était mon rêve, ma protégée. J'ai fais ces quelques gestes, dis ces quelques mots. Et pour ne pas la perdre, quand elle a commencé à douter j'ai fais le chat, et suis retombée sur mes pattes. Quand elle a vu mes dessins, quand elle à lu mon téléphone tout par hasard, car nous partagions tout. Ces quelques traits, ces quelques mots, que j'aurais dans mes rêves voulu qu'elle lise elle les a lus. Elle a eu peur, alors je lui ai parlé d'une autre fille... J'ai réussi mon coup nous sommes restées de bonnes amies. Enfin, je suis tombée d'amitié, puisque j'étais tombée amoureuse. J'ai eu mal, très mal. Elle n'en sait pourtant rien.
C'est vrai j'aurais pu raconter ça avant, mais le hasard fait bien les choses, je l'ai croisée aujourd'hui après 3 mois de silence, en ratant mon arrêt de bus pour aller à la musique à l'heure à laquelle nous y allions avant. Et c'est en l'écrivant que la larmounette bloquée tout à l'heure, tombe enfin.

Je voudrais que cela t'aide. Il faut tenter, il faut essayer. J'ai tenté à ma façon; peut-être ai-je mal fait les choses, ou bien qu'elle ne le voulait juste pas. Tu dois essayer, rien que pour ceux qui ne l'ont pas fait et qui ont raté quelque chose, si tu le sens en tout cas. Bon courage à toi...

[Oreo86]

Salut Kidey !
Merci, c'est magnifique la manière dont tu racontes ton histoire, très touchante également ;) et j'espère qu'en effet ton message pourra m'aider à avancer.
Et je suis désolée pour toi si cela n'a pas abouti. Comme quoi, les signes ;)
Finalement, vous avez perdu votre complicité... après 3 mois de silence, vous vous êtes croisées... vous êtes-vous reparlées, "comme avant" ? Tu n'es pas obligée de répondre si cela te fait mal.

[Kidey]

Coucou, merci c'est gentil ^^
En fait non, ça ne me fais pas mal d'en parler, c'est juste l'une des seules fois où je pose des mots sur les sentiments, à l'habitude ça va et ça viens... Oui, on s'est parlées comme avant, c'est assez difficile de garder contact car nous n'habitons pas du tout le même quartier (j'ai pas le permis donc j'ai une 30m/1h de transports pour pouvoir la voir) et nous ne sommes plus sur le même établissement. Comme je te l'ai dit, elle ne se doute absolument de rien par rapport à ce que j'ai pu ressentir, c'est dans mon cas bien mieux comme ça. Notre complicité, on ne l'a pas perdu, mais ça c'est propre à son caractère. Elle est solitaire, car elle ne pense pas à prendre contact avec ces "amis" même quand elle pense à eux, ce qui fait qu'elle les perds. Sauf que moi je le sais alors qu'elle ne parle pas, ça ne me fais pas de mal, je sais que ça ne change en rien ce qu'elle pense. Pour le coup c'est assez paradoxal, mais c'est une amitié assez forte, un peu comme celle que ton amie décris "fraternelle". C'est la même chose, alors trois mois de vrai silence, ou bien 1 an de "salut ça va ?" par SMS (car c'est ce qui c'est passé) c'est pas bien grave. C'est sûrement à ça qu'on reconnais les vrais amis ? Même sans se parler (ou presque) toute cette année, nous avons eu les mêmes discussions qu'auparavant. On a ris, comme avant. On s'est embêtées, comme avant. Rien à changé, sauf que je me suis tant bien que mal détachée de ce sentiment d'amour. La seule chose qui a été brisée est la proximité au sens propre, mais ça ce ne sont pas nos choix.

Pour en revenir à toi, il est certain que comme moi tu dois chercher des signes, et tu les trouveras. Comme dis Geko un "Oops, je me suis emportée", dans mon cas ça semblais délicat, mais c'est à toi de le sentir en fonction de la personne que tu as en face de toi. Tu te rendras vite compte si c'est possible ou non.
Aujourd'hui je ne regrette pas de ne pas avoir essayé franchement. Peut-être qu'elle attendais juste que je lui dise "Oui je t'aime, et oui ces textes parlent bien de toi", mais son visage à ce moment précis était tellement clair que la connaissant trop bien je savais ce qu'il voulait dire. Si jamais tu as une occasion semblable tu verras bien, je suppose que tu la connais un minimum pour savoir ce qui la 'dégoutte'.
Au fond, cela aurais pu être si beau que cela ce passe autrement...

[AurelieNantes]

bonjour Oreo,

alors quelles sont les nouvelles? as tu avancé avec cette femme? t'es tu rapprochée d'elle?

[Oreo86]

Salut Aurelie,
Merci de me suivre J'étais plutôt occupée ces derniers temps, donc je n'ai pas eu l'occasion de la revoir.
Tu as dû lire tous mes posts, qu'en penses-tu ? car moi je cherche des signes de sa part, et tant que ce n'est pas concret, je n'ose pas agir... (oui Geko, ce serait tellement plus simple si j'avais ton courage )

[Carmen]

Oreo,
Je vois sur d'autres posts des questions existentielles traitées avec bcp de sensibilité, je fais partie des gens plus âgés qui trouvent que la pendule tourne vite, je découvre ici que je suis loin d'être le seul ici, alots je trouve pour être cru et honnête que tu tournes en rond et perds ton temps et que cette histoire de jambes sur les tiennes ressemble à l'histoire du premier baiser dont on fait toute une histoire alors que nous en rêvons tous et toutes ... fonce! Mais fonce!

Moi je pense que tout ce qu'elle te dit c'est "Je suis perdue, fais le premier pas".

Lorsqu'elle me dit me considérer comme une soeur ou qu'elle a toujours voulu se marier et fonder une famille, qu'elle pense toujours aux hommes, désolée mais je ne me vois pas me jeter sur elle pour l'embrasser ;)

Le hic, c'est que la nuit dernière (je vous avoue, je n'ai pas bien dormi), elle a inconsciemment posé ses jambes sur les miennes, à deux reprises (oui, nous avons dû partager un lit ce week-end). Je le lui ai fait remarquer car elle ne s'en souvenait pas, et elle m'a répondu que j'aurais dû la repousser. J'ai essayé de prendre cette situation à la rigolade, mais elle m'a dit qu'il ne fallait pas en rire.

Une petite remarque : Geko, je pense que tu as raison de dire que parfois il y a des moments où il faut y aller, oser, tenter sa chance pour ne rien regretter ensuite. Je pense que c'est un bon état d'esprit et que cela permet effectivement d'éviter de gamberger sans fin. En revanche, je pense qu'il est important de tenir compte du contexte et de ce que l'on perçoit éventuellement des réserves de l'autre. Si une femme dit qu'elle aurait préféré que son amie enlève ses jambes de dessus les siennes et que c'est aux hommes qu'elle s'intéresse d'un point de vue amoureux, il est possible, effectivement, que cela signifie "je rêve que tu m'embrasses mais je n'ose pas te l'avouer", mais il est fort probable aussi que cela signifie qu'elle aurait préféré que son amie enlève ses jambes et que c'est effectivement aux hommes qu'elle s'intéresse pour ses amours. Juste comme ça, à titre de rappel, si une femme dit qu'elle n'est pas intéressée, c'est en général que ça signifie qu'elle n'est pas intéressée. Donc avoir le courage et l'audace de déclarer sa flamme ou de tenter sa chance, oui. Mais ne pas tenir compte des signaux négatifs envoyés par l'autre et forcer le passage en pensant que l'on sait mieux que l'autre ce qui est bon pour lui et que de toute façon, les femmes disent non parce qu'elles pensent oui mais n'osent pas le dire, non. Tu es peut-être tout à fait conscient de cela mais il m'a tout de même semblé utile de le rappeler.

[Geko]

Tu as raison, et le point de vue des femmes compte énormément, et les femmes sont bien plus aptes à la comprendre, par définition.
Cependant en ce qui concerne l'anecdote des jambes, nous n'avons pas lu la même histoire.
Cependant 2, tu as raison au delà de cette anecdote et cette histoire, ton message est un assez bon rappel à l'ordre: Qui somme nous pour conseiller?

[Carmen]

On est bien d'accord.

Bonsoir
Le hic, c'est que la nuit dernière (je vous avoue, je n'ai pas bien dormi), elle a inconsciemment posé ses jambes sur les miennes, à deux reprises (oui, nous avons dû partager un lit ce week-end). Je le lui ai fait remarquer car elle ne s'en souvenait pas, et elle m'a répondu que j'aurais dû la repousser. J'ai essayé de prendre cette situation à la rigolade, mais elle m'a dit qu'il ne fallait pas en rire.

Qu'est-ce que tu lis, toi ?

[Oreo86]

Bonsoir,
Merci Carmen pour ta remarque
Pour en revenir à cette anecdote des jambes, je pense qu'elle ne m'aurait rien dit si je ne lui avais pas parlé de cette histoire au décours d'une conversation ; elle ne se souvenait pas avoir posé ses jambes sur moi...
Elle n'a pas eu une réaction si forte que cela, me disant que j'aurais dû la repousser (et non pas explicitement qu’elle aurait préférer que je la repousse ; c’est une réaction normale de vouloir repousser une personne qui "s’enlace" contre une autre, ce que je n’ai pas fait bien sûr), que cela ne lui était jamais arrivé, et qu'elle avait honte d’avoir fait ça. Et moi je n'ai pas non plus over-réagi, elle a dû le remarquer je pense.

[Carmen]

Merci de ta précision. Je comprends la nuance, j'ai peut-être légèrement surinterprété cette histoire. Je voulais simplement souligner qu'il ne faut pas non plus tout surinterpréter dans l'autre sens et que si ton amie dit "tu aurais dû enlever mes jambes" cela ne veut pas nécessairement dire "embrasse-moi sauvagement, j'en rêve depuis des mois". C'est un peu caricatural, exprimé comme ça, mais le contexte et le ressenti de l'autre sont essentiels ! Ces considérations ne doivent toutefois pas t'empêcher de tenter quelque chose, surtout que tu as l'air assez attentive à ce niveau-là. Penses-tu que tu serais à même d'instaurer un climat de séduction entre vous ?

[Oreo86]

Salut Carmen,
Je ne pense pas surinterpréter cette histoire : je n'ai tiré aucune conséquence sur cet anecdote des jambes... après, je pense que ce n'est peut-être pas anodin qu'elle se soit retrouvée à mettre ses jambes sur moi, car on peut arriver un minimum à contrôler ses gestes, surtout si l'on n'est pas attiré par l'autre (après, lors d'un sommeil profond ?).
J'émets beaucoup de réserves comme tu as pu le lire à travers mes posts, puisque j'ai peur que ces quelques signes ne soient que des illusions. Raison pour laquelle je préfère temporiser, et voir si d'autres signes arrivent. Et il y a aussi l'autre gars qu'elle a rencontré et qui essaie de la séduire, ce qui me freine davantage.
Pour répondre à ta dernière question, nous sommes plutôt dans le mode taquinerie, humour, et "langage bébé" (désolée cela doit en faire rire plus d'un), je ne sais pas si c'est propice à la séduction... Je la revois d'ici quelques jours, je verrai bien.

[Carmen]

Ok, je comprends. Pour la surinterprétation, je pensais plutôt à ce que disait Geko.

[Juju81]

Moi je pense que tu devrais prendre ton courage à deux mains et agir. On n'a qu'une vie ! Si elle est vraiment ton amie, votre relation ne changera pas !

[Oreo86]

Coucou !
Cela fait plusieurs semaines sans nouvelles, à la recherche de signes avant de me décider à me déclarer ou non... Elle, de son côté, a fait la connaissance d'un gars qui a totalement flashé sur elle. Elle, elle ne l'était pas au départ, puis à force d'insistance (lui lui proposait de sortir tous les soirs, lui proposait de l'aider en cas de besoin), a réussi à la troubler. Ca aurait pu être moi (oui, elle me dit tout le temps que je la fais rire, que nous deux, c'est pour la vie), mais malheureusement non
En 3 semaines, il a réussi à la séduire, il lui a même dit "en deux jours, j'ai su" (whaoou il est rapide le gars lol). Les vacances obligent, ils ne se sont pas encore mis ensemble... "c'est prévu au retour des vacances", m'a-t-elle dit. Aujourd'hui, je suis vraiment triste, mon coeur a mal, mais je suis finalement contente de ne lui avoir rien dit. Nous devons prochainement partir en vacances ensemble, et cela va être très difficile pour moi. Merci à ceux qui ont réagi à mon post et m'ont apporté leur point de vue tout au long. Oreo.