Mon cas personnel - Dorothée

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cajoline1610
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Re: Mon cas personnel - Dorothée

Message par cajoline1610 » il y a 6 ans

Bonjour Dorothée, j'interviens un peu comme un cheveu sur la soupe, je te comprends car même si je suis de l'autre côté de la barrière, c'est à dire mariée à un homme bi, je comprends qu'il t'est difficile de lui en parler et surtout de lui faire comprendre qu'il n'est pour rien. Pour nous sexuellement tout se passe bien, il prend du plaisir et n'a aucun trouble, ni moi et pourtant au début je l'ai mal pris car j'ai cru que je ne savais pas y faire, que c'était de ma faute et que je ne lui suffisais pas. Mais avec beaucoup de discussion et de compréhension j'ai fini par comprendre que c'était juste différent, que je ne pouvais lui apporter ce qu'un homme peut lui apporter. Si tu ne sais comment aborder le sujet, pourquoi tu ne lui écris pas? Mon mari a du mal aussi à exprimer ce qu'il ressent, alors une fois il m'a écrit une lettre, ce qui lui a permis de prendre le temps de dire ce qu'il voulait et moi le temps d'y réfléchir. Si ça peut aider. Mais surtout rassure le en lui disant que ce n'est pas de sa faute, que cela n'a rien à voir avec sa sexualité. Moi j'ai eu besoin qu'il me le dise et redise et redise. J'espère que j'ai pu t'aider un peu.

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Geko
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Re: Mon cas personnel - Dorothée

Message par Geko » il y a 6 ans

Pas facile Dorothée, et tu peux seule juger de la situation car toi seule connait cet homme, son esprit, sa tolérance, votre couple, vos liens, ses conceptions.
Comme tu l'as écris, ce serait presque plus facile si c'était pûrement sexuel, presque plus facile à admettre comme nouveauté (enfin, dans ma conception personnelle de l'attachement, cela n'engage que moi).
Dans ma conception toute aussi personnelle du couple lié, on ne peut pas forcément tout faire mais on devrait pouvoir tout aborder, parler des choses.
Parler n'est pas faillir et tu mentirais en quelque sorte en ne parlant pas. Parler peut faire du bien aussi, en dénouant peut être un peu la situation.
Le problème reste entièrement de dire à une personne à qui l'on est très chère son envie de vivre une chose très forte avec une autre personne. Pas facile.
La bisexualité rend la chose plus présentable je trouve, plus compréhensible, mais pour certains seulement, pour d'autres l'exclusivité prime.
Si c'était facile tu aurais sans doute déjà trouvé l'ouverture. Ne rien dire est mensonge et tu risques de te consumer à petit feu ... Pourquoi ne pas aborder la question non sous la forme de projet mais d'envie, de curiosité; je veux dire demi-mentir, ne pas tout dire*, évoquer, parler de tes curiosités, tester, s'enquérir des siennes de curiosités ... Je ne pense pas que ce soit blessant d'évoquer des envies, des curiosités.
*: Ne pas tout dire, surtout pas, jardin secret, inutile de provoquer ces crises inutiles (contre-productif), des micro-ruptures inutiles, y aller par petites touches.
Vous reprendrez un peu de café?

Billy the Kid
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Re: Mon cas personnel - Dorothée

Message par Billy the Kid » il y a 6 ans

Bonjour

Comment être honnête sans pour autant fragiliser la confiance en lui de ce monsieur? Pas évident.

Je n'ai pas vraiment de réponse à apporter sur le "comment", c'est trop individuel et je ne vous connais ni l'un ni l'autre.

Par contre, je ne peux que t'encourager à en discuter avec lui. Pas forcément pour action, mais au moins parce-que c'est une part non négligeable de toi, et que cacher entièrement cette part de toi risque de vous éloigner.
Pour ne pas te réveiller un jour avec l'impression frustrante qu'il ne te comprend pas, pour ne pas qu'il se réveille un jour avec l'impression qu'il ne te connaît pas.

Est-ce que révéler cette part de toi risque de réveiller ses insécurités? Oui, mais c'est selon moi nuisible pour tous les deux de lui cacher pour cette seule raison. Je m'explique :
Tu n'es pas responsable de ses émotions. Tu peux l'aider dans son cheminement, mais ce n'est pas à toi de décider comme avec un enfant de ce qu'il peut savoir ou non pour son propre bien. C'est important car se reconnaître responsable de quelque chose va de paire avec la capacité d'agir : ce n'est pas l'aider à avoir confiance en lui que de lui retirer cette responsabilité. Se reconnaître capable d'agir c'est se reconnaître du pouvoir, c'est gagner confiance en soi.
Si ses insécurités remontent à la surface, tu peux par contre le soutenir, par les mots et les actes, lui montrer que ces désirs que tu as pour autre chose que lui n'enlèvent rien à ton désir pour lui, qu'il n'est pas moins désirable pour autant.

Enfin, pense à la victoire que ça représentera pour lui lorsqu'il aura dépassé ça :)


Savoir s'il est sage de "passer à l'acte", en revanche, je me garderai d'émettre un avis sur la question. Prématuré en tout cas, il semble que oui (par rapport à lui).


Je tiens enfin à préciser que mon opinions selon laquelle tu devrais lui faire part de tes désirs repose sur le postulat que tu aimerais pouvoir lui en parler. Je n'ai donc traité que du côté "ça risque de lui faire du mal" de la question.
Savoir si toi tu veux partager cette part de toi avec lui est une autre question, et là dessus, tu ne dois rien à personne.
Jouir de ce que l'on possède, plutôt que de crever de ce qu'on n'a pas.
Ne rien attendre, et s'attendre à tout.

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