Lorsque j'avais 9 ans, mes parents ont divorcés, à partir de là j'ai donc habité avec ma mère. Elle à l'habitude de classer les gens en deux catégories : les normaux et les anormaux. Les homosexuels font partie de cette dernière catégorie. Elle m'a bien sûr élevée selon ses idées (saugrenues).
J'ai commencé à me douter sérieusement de ma bisexualité au début de l'âge adulte.
Auparavant, vers 15 ans, j'avais eu une aventure purement sexuelle avec une jeune fille de mon âge mais jusqu'a présent, je n'avais jamais considérer cet épisode comme ayant une quelconque signification. Pour moi, ça avait été du touche-pipi un peu plus poussé, rien de plus.
En vérité, je ne saurais situé précisément le moment où je me suis doutée, pas plus celui où j'ai su que j'étais bisexuelle. En fait, ça c'est fait insidieusement, progressivement.
Un jour, après que je m'en sois rendue compte, j'étais à table avec ma mère, mon beau père et mon frère. Je ne sais plus de quoi ma famille parlait mais il y'a sûrement un truc qui a été prononcé sur l'homosexualité et qui ne m'a pas plu. J'ai oser, j'ai lancer (peut être par provocation) un truc du genre : "moi, je suis bisexuelle !". Tout le monde à arrêter de manger, me regardant. Puis ma mère à répliquer d'un ton naturel "alors tu es anormale". J'ai essayer de démontrer que l'amour reste de l'amour, peut importe le sexe de la personne, que je ne tombais pas amoureuse d'un vagin sur pattes ou d'une paire de couille mais bien d'une personne à part entière... j'aurais pisser dans un violon, ça aurait été pareil !
Du même coup, mon frère à été mis au courant. Mon beau père, je n'en parlerais pas, il n'a pas grande importance pour moi. Personne, plus jamais n'en a reparler. Pas un mot là dessus. Je ne sais même pas si je dois m'en réjouir ou pas. Bon, tant qu'ils ont l'air de m'accepter (ou plutôt de ne pas me rejeter), je pense que je ne devrais pas trop m'en plaindre.
Bizarrement, j'ai toujours assumer mon orientation sexuelle.
Pour moi c'est naturel et je dirais même que quelque part, ça me rend fière. C'est même une chose que j'apprécie parce que ça me rend différente de la norme qu'a créée la société. Je dois être cinglée. -_-
Du coup, je ne le cache pas vraiment que je suis bi. J'évite quand même de le dire à tout ce qui touche au domaine du travail. Je ne veux pas être stigmatisée, jugée par une pseudo norme de bonne morale à la con. Mais en gros, on peut dire que je la vis bien, ma bisexualité.
Et ce qui est louche aussi, c'est que je suis catholique. Souvent, on me fait la réflexion "tu sais que tu n'est pas vraiment une catholique si t'es bi ?". Je trouve ça ridicule. Pour moi, ça peut tout à fait cohabiter. Mon orientation sexuelle n'influence en rien ma foi en Dieu. Après, je vais éviter de le dire au curé, pour des raisons évidentes.
J'ai deja eu des aventures, uniquement sexuelles, avec des femmes. Et j'adore ça. La bisexualité refoulée, je ne connais pas, moi.
Je ne saurais pas vraiment dire ce qui m'attire chez les femmes. Mais je sais que j'adore leurs corps. Dans la rue, en cours, dans n'importe quel lieu public, je les regardes, les observes, les admires. Leurs formes appétissantes, leurs cheveux gracieux, leurs lèvres sensuelles... je trouve cela tellement beau sur elles. ça me fait littéralement fantasmer.
A contrario, le corps d'un homme, beaucoup moins. Cependant, j'aime bien les regarder aussi. Mais eux, ce sont plutôt leurs petites fesses, leurs fines tailles/hanches, leurs bras peu musclés mais dégageant une certaine force.
[Rien que de parler de tout ça, je salive.]
Niveau amour, je ne peux comparer puisque je ne suis tomber amoureuse (enfin, je crois) que d'hommes. Il y'a bien une femme (une amie) à qui je trouve toutes les qualités du monde et que j'adore... mais je pense que c'est plutôt une sorte d'attirance sexuelle ou bien de l'adulation, voire même les deux.
Je crois que je peux vraiment dire, au final, que je suis bisexuelle. J'ai pourtant douter longtemps (même en arrivant ici). Mais une personne m'a dit, sur ce forum que c'était le ressenti qui primait. Et si je me réfère à cela, alors c'est sûr et certain, je suis bisexuelle.
Parler de moi et de ma bisexualité pourrait durer des jours entiers, car il y'en a tellement à dire... C'est pour ça que je pense ne pas avoir tout dit à ce propos dans ce topic. Si donc vous avez des questions, même les plus intimes, n'hésitez pas à les poser. J'y répondrais très sincèrement.
Bien à vous.
Mel
ps : ça fait du bien de poser tout ça par écrit. Merci d'avoir créer cet espace.
)
madame 
