"Et sinon, vous avez des enfants ?"
Posté : 02 sep 2014 11:18
Trentenaire, sans anneau à l'annulaire (non, plutôt une bague argentée au petit doigt, souvenir d'un voyage et porte bonheur intime), non accompagnée (ni partenaire, ni ventre rond, ni bébé, ni enfants), bien habillée pour l'occasion sans en avoir fait des tonnes non plus. Rides discrètes que j'adore d'une bonne vivante sans prétention. Un mariage. Du monde qu'on voit très rarement. Des centaines d'invités. Grandes familles obligent. Un apéritif thématique en extérieur. On discute de ci de là. Et là, la question inévitable, incontournable, qu'on a envisagé : "Et sinon, vous avez des enfants ?". Ou encore, "Et vous êtes mariée ?".
Pour la première question, j'ai pu répondre que ça n'était pas au programme, que j'avais des neveux qui m'adoraient et que j'adorais. J'ai tenté auprès de personnes que j'apprécie qui avaient aussi le sens de l'humour "Mariée ? je ne comprends pas ce que ça veut dire." avec un grand sourire du visage tout entier. Nous avons bien ri. Et je trouve que j'ai bien géré les choses, j'étais en forme et j'ai mis les formes comme je le souhaitais. Avant de me rendre à l'évènement, j'ai songé à la formule "sourire béatement et me barrer" si je tombais sur un concentré de bêtise humaine mais j'ai trouvé plus amusant de voir la réaction des personnes en face, tout en évitant la bêtise humaine au maximum (pourquoi se mettre des bâtons dans les roues après tout ?).
Mais c'est dommage de se dire "je m'en suis bien sortie" : je ne devrais rien me dire, en fait. Et, quelque part, toutefois, je pense que ça peut avoir quelque chose de déroutant, de déconcertant, voire d'intrusif et de gênant, selon l'humeur dans laquelle on est, la pêche qu'on a ou pas, ce qu'on traverse dans sa vie. L'injonction de répondre à ces questions fatidiques apparaitrait comme s'il était exigé que l'on doive se justifier de quelque chose. Question d'habitude, certainement. Question d'entraînement aussi, de pratique à répondre à ce genre de questions automatiques, voire même "normales" parce que vous êtes dans la tranche d'âge parfaite et socialement plus qu'acceptable de procréer (surtout pour une femme). Questions qui peuvent ressortir autour d'un verre de champagne, à un dîner, un évènement religieux, un vernissage, un repas d'affaires, un rendez-vous professionnel, un apéritif convivial...
Choisir sa vie (amour ? amours ? travail ? mariage ? famille ? couple ? enfants dans ou hors "pêcher" ? projets ?), prendre son temps de trouver la bonne personne, ne pas faire semblant de préférer les hommes si on préfère les femmes en tant que femme, et inversement de préférer les femmes si on préfère les hommes en tant qu'homme, ou les deux : plus le temps passe, et plus la prise de recul devient impérative pour passer sans ombrages à travers les mailles des filets des convenances. L'humour est une belle arme. Mais il ne fait pas tout face à ce qui peut paraître intrusif quand on parait taquiner les normes à la limite des convenances qu'elles édictent pour la majorité.
Et vous, comment répondez-vous à ces questions : "Etes-vous marié(e) ?" et "Avez-vous des enfants ? ". C'est à dire : quelles situations coquasses avez-vous rencontré ? Qu'avez-vous trouvé à répondre ? Comment a réagi votre auditoire ? Et vous, comment avez-vous réagi ? Comment éviter les réactions fâcheuses (envoyer balader, regard de killer, coup de tête, clés ou autres prises de l'ours), garder le contrôle de la situation à son avantage ?
Merci par avance de votre partage, qui peut inspirer, je pense, mais aussi alléger bien des situations et des personnes.
Pour la première question, j'ai pu répondre que ça n'était pas au programme, que j'avais des neveux qui m'adoraient et que j'adorais. J'ai tenté auprès de personnes que j'apprécie qui avaient aussi le sens de l'humour "Mariée ? je ne comprends pas ce que ça veut dire." avec un grand sourire du visage tout entier. Nous avons bien ri. Et je trouve que j'ai bien géré les choses, j'étais en forme et j'ai mis les formes comme je le souhaitais. Avant de me rendre à l'évènement, j'ai songé à la formule "sourire béatement et me barrer" si je tombais sur un concentré de bêtise humaine mais j'ai trouvé plus amusant de voir la réaction des personnes en face, tout en évitant la bêtise humaine au maximum (pourquoi se mettre des bâtons dans les roues après tout ?).
Mais c'est dommage de se dire "je m'en suis bien sortie" : je ne devrais rien me dire, en fait. Et, quelque part, toutefois, je pense que ça peut avoir quelque chose de déroutant, de déconcertant, voire d'intrusif et de gênant, selon l'humeur dans laquelle on est, la pêche qu'on a ou pas, ce qu'on traverse dans sa vie. L'injonction de répondre à ces questions fatidiques apparaitrait comme s'il était exigé que l'on doive se justifier de quelque chose. Question d'habitude, certainement. Question d'entraînement aussi, de pratique à répondre à ce genre de questions automatiques, voire même "normales" parce que vous êtes dans la tranche d'âge parfaite et socialement plus qu'acceptable de procréer (surtout pour une femme). Questions qui peuvent ressortir autour d'un verre de champagne, à un dîner, un évènement religieux, un vernissage, un repas d'affaires, un rendez-vous professionnel, un apéritif convivial...
Choisir sa vie (amour ? amours ? travail ? mariage ? famille ? couple ? enfants dans ou hors "pêcher" ? projets ?), prendre son temps de trouver la bonne personne, ne pas faire semblant de préférer les hommes si on préfère les femmes en tant que femme, et inversement de préférer les femmes si on préfère les hommes en tant qu'homme, ou les deux : plus le temps passe, et plus la prise de recul devient impérative pour passer sans ombrages à travers les mailles des filets des convenances. L'humour est une belle arme. Mais il ne fait pas tout face à ce qui peut paraître intrusif quand on parait taquiner les normes à la limite des convenances qu'elles édictent pour la majorité.
Et vous, comment répondez-vous à ces questions : "Etes-vous marié(e) ?" et "Avez-vous des enfants ? ". C'est à dire : quelles situations coquasses avez-vous rencontré ? Qu'avez-vous trouvé à répondre ? Comment a réagi votre auditoire ? Et vous, comment avez-vous réagi ? Comment éviter les réactions fâcheuses (envoyer balader, regard de killer, coup de tête, clés ou autres prises de l'ours), garder le contrôle de la situation à son avantage ?
Merci par avance de votre partage, qui peut inspirer, je pense, mais aussi alléger bien des situations et des personnes.