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par Geko » il y a 7 ans
Euh pardon AurélieNantes, what is Nippone and co?
Famille, père homophobe, je ne sais trop quoi dire. Les secouer? les perdre un peu? J'ai un vieux copain qui ne s'en remet pas de savoir sa fille lesbienne. On a tout essayé, tout dit, il ne peut pas concevoir.
Pour le reste je suis très heureux et agréablement surpris de la tolérance et la compréhension des gens z'autour. Pas pour moi, puisque je n'avoue rien. D'amies, d'amis.
Ca papote bien un peu en rigolant en coin, mais pas tant que cela. L'amitié leur est gardée, le respect leur est gardé, la considération leur est gardée. Et quand cela n'est pas gardé, est ce que ça valait la peine?
Il me semble que les hommes adorent les lesbiennes (imaginaire collectif peut être, ça nous excite, enfin pour moi beaucoup, et pas pour les scènes voyeur pornographiques, non, pour l'ambiance, toute cette féminité ensemble, toute la douceur. Si je pense "douceur", je pense "seins", alors quatre seins ... ), en tout cas les H devraient être plutôt compréhensifs. Les femmes je ne sais pas, mais je trouve les femmes en général plus tolérantes et compréhensives et empathiques.
Toi qui désirerais t'impliquer d'avantage dans la vie associative, tu peux. Et comme nous l'avons déjà dit, Nantes est une ville ouverte.
Tiens, je glisse une jolie histoire qui n'a pas beaucoup à voir, mais qui est vraie, récente, pour le parallèle.
Robert est mon voisin. Village viticole des garrigue du sud est,implanté dans les traditions (quoique, qu'est ce que ça veut dire?), votant FN en majorité (qu'est ce que ça fait là? Si c'est important, signe de repli sur soi même, d'ouverture toute relative à-priori). Robert, viticulteur, bleu de travail la semaine, foot le WE, célibataire, la 40taine, sympa, enjoué, s'entend avec tout le monde. Robert nous a confié à ma chérie et à moi qu'il était homosexuel, très caché, très discrètement, loin d'ici, quant il peut. Il ne pensait pas pouvoir en parler à qui que ce soit dans cet environnement qu'il pensait peu réceptif. Il nous en a parlé à nous car en nous il a confiance et notre jugement il ne craint pas (c'est drôle ma chérie, compréhensive, qui ignore jusqu'à quel point je suis allé moi même vers l'homosexualité et moi, compréhensif, qui ne peut lui dire à quel point je suis compréhensif). Nous en parlâmes, à plusieurs occasions, cela lui faisait du bien de libérer la parole, d'enfin dire. Puis il nous a annoncé qu'il se sentait finalement le courage de cesser cette vie dissimulée. Tout s'est su et répandu très vite. Les réactions ont été en général admirables. Un gros accroc au foot avec un néanderthal: Les autres ont pris sa défense et établi que chacun lui foutrait la paix (avec menace directe à tout néanderthal qui aurait l'intention d'en découdre). Quelques évitements, refus de saluer et ricanements en coin ci et là, beaucoup de discussions sur son cas en son absence, ce qui finalement n'impacte en rien sa vie de tous les jours. Son vin se vend. Son chéri débarque bientôt. C'est dur, il a été courageux, petit village, assez rude. Ca doit être plus facile à Nantes.
Vous reprendrez un peu de café?