La biphobie dans les faits ?
- Carmilla
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Re: La biphobie dans les faits ?
Totalement d'accord. Mais je pense que, dans le cas du bi, le "côté hétéro" (je le dis comme ça mais je ne crois pas effectivement qu'on soit composé de deux moitiés distinctes) pour certains homos, ou le "côté homo" pour certains hétéros représente un aspect à la fois désagréable et non nécessaire. Par conséquent ces personnes jugeront qu'il n'y a pas de raison de conserver cet aspect (à la fois inutile et désagréable) et ne comprennent pas qu'on ne "veuille" ou ne puisse pas s'en "débarrasser".
Ça tiendrait quasiment du médical, comme quand on a l'appendicite: l'appendice est malade (désagréable), en plus on peut vivre sans (non indispensable) donc hop! une petite opération et voilà c'est fini, tout va pour le mieux du monde.
Et ces gens ne comprennent pas que ce soit différent pour les émotions, les sentiments etc. D'où le "faut choisir quand même". Ça tient à des défauts de raisonnement logique doublés d'un fort manque d'empathie à mon avis.
Edit: parce que justement les bi sont considérés comme composés de "deux moitiés" une hétéro, une homo alors que comme dit Wildfire c'est loin d'être vrai.
Ça tiendrait quasiment du médical, comme quand on a l'appendicite: l'appendice est malade (désagréable), en plus on peut vivre sans (non indispensable) donc hop! une petite opération et voilà c'est fini, tout va pour le mieux du monde.
Et ces gens ne comprennent pas que ce soit différent pour les émotions, les sentiments etc. D'où le "faut choisir quand même". Ça tient à des défauts de raisonnement logique doublés d'un fort manque d'empathie à mon avis.
Edit: parce que justement les bi sont considérés comme composés de "deux moitiés" une hétéro, une homo alors que comme dit Wildfire c'est loin d'être vrai.
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"Dans l'idée [les gros calibres] c'est fun, dans les faits ça fait surtout très mal au c.l" Tictac, pragmatique.
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Re: La biphobie dans les faits ?
Je pense qu'il y a encore des restes de la psychiatrisation derrière tout ça, de la psychanalyse sauvage qui attribue aux bis une immaturité affective.Carmilla a écrit : Ça tiendrait quasiment du médical, comme quand on a l'appendicite: l'appendice est malade (désagréable), en plus on peut vivre sans (non indispensable) donc hop! une petite opération et voilà c'est fini, tout va pour le mieux du monde.
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- Carmilla
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Re: La biphobie dans les faits ?
Oui, je crois que c'était totalement ça dans le cas des homosexuels au départ, le but était d'extraire l'homosexualité et de faire "revenir" l'hétérosexualité (supposée présente chez chacun). Ces idées ont (heureusement) tendance à disparaître aujourd'hui au fur et à mesure que l'homosexualité est reconnue à part entière, mais du coup on reporte ce raisonnement sur la bisexualité.
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Re: La biphobie dans les faits ?
Présenté comme ça, c'est en effet très clair.wildfire a écrit :La norme c'est le monosexisme avec ces deux tendances: l'hétérosexisme et l'homosexisme propre à chaque milieu d'où la difficulté d'accepter les personnes bisexuelles qui ne rentrent pas dans les cases justement.
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Re: La biphobie dans les faits ?
Je me retrouve en partie dans ton expérience, Desmodromique, pour ce qui concerne l'impression d'avoir (pour le moment) échappé à la biphobie de base. A cela près que, n'ayant encore jamais été dans une relation ouverte avec un garçon (ça aurait pu, mais ça n'a pas duré assez longtemps pour ça), je n'ai pas non plus encore eu affaire à l'homophobie autre qu'ordinaire (du type "c'est pour les tafioles").
En revanche, même si je n'aime pas trop multiplier les termes, je suis assez d'accord avec ce que Carmilla appelle la "bi-méfiance", parce que j'ai eu affaire à ça en discutant avec des gens à peu près de mon âge (ou un peu plus jeunes) pendant une soirée organisée par le GLUP. Peu après que j'ai eu dit être bi, quelqu'un a expliqué qu'il (ou elle, je ne me souviens plus bien) ne comprenait pas bien les bi et ne voyait pas comment on pouvait être attiré par les deux sexes. Pas de franche hostilité, mais de l'incompréhension et de la méfiance, donc. Une bi est intervenue pour expliquer, et un membre de l'association a parlé aussi pour indiquer qu'il s'était rendu compte petit à petit que la biphobie existait vraiment - et il y a eu quelques regards surpris dans le groupe, tous n'étaient visiblement pas familiers avec le concept (ça me rappelle la fois où j'avais parlé du Dictionnaire de l'homophobie à une amie/collègue : elle avait pouffé de rire "Ah bon, il y a un dictionnaire sur ça ?" Ben... oui ).
J'ai aussi eu droit à une tirade hétérocentriste d'une (autre) amie qui m'avait sorti en gros que le sexe c'était quand même avant tout pour la reproduction (sous-entendu, qu'au départ ce n'était pas "fait pour" les relations homo), ce qui m'avait laissé assez pantois parce que ça ne collait pas du tout à sa personnalité par ailleurs.
Mais en dehors de ça, il y a toute une partie de mes amis (légèrement plus jeunes que moi) qui acceptent très bien que je sois bi et en parlent à l'aise (certains étant même bi-curieux). Par ailleurs, j'affiche depuis deux ans mon orientation sentimentale/sexuelle sur les profils des réseaux sociaux que je fréquente, mais ça n'a pas tellement donné lieu à conversations, donc je ne sais pas trop comment les gens réagissent (pour peu qu'ils soient tombés sur ce détail).
Bref, pour le moment, j'ai surtout eu droit à de l'homophobie ordinaire et à de la méfiance envers les bi. Je suppose que ce sera nettement moins facile le jour où je sortirai plus longtemps avec un garçon.
En revanche, même si je n'aime pas trop multiplier les termes, je suis assez d'accord avec ce que Carmilla appelle la "bi-méfiance", parce que j'ai eu affaire à ça en discutant avec des gens à peu près de mon âge (ou un peu plus jeunes) pendant une soirée organisée par le GLUP. Peu après que j'ai eu dit être bi, quelqu'un a expliqué qu'il (ou elle, je ne me souviens plus bien) ne comprenait pas bien les bi et ne voyait pas comment on pouvait être attiré par les deux sexes. Pas de franche hostilité, mais de l'incompréhension et de la méfiance, donc. Une bi est intervenue pour expliquer, et un membre de l'association a parlé aussi pour indiquer qu'il s'était rendu compte petit à petit que la biphobie existait vraiment - et il y a eu quelques regards surpris dans le groupe, tous n'étaient visiblement pas familiers avec le concept (ça me rappelle la fois où j'avais parlé du Dictionnaire de l'homophobie à une amie/collègue : elle avait pouffé de rire "Ah bon, il y a un dictionnaire sur ça ?" Ben... oui ).
J'ai aussi eu droit à une tirade hétérocentriste d'une (autre) amie qui m'avait sorti en gros que le sexe c'était quand même avant tout pour la reproduction (sous-entendu, qu'au départ ce n'était pas "fait pour" les relations homo), ce qui m'avait laissé assez pantois parce que ça ne collait pas du tout à sa personnalité par ailleurs.
Mais en dehors de ça, il y a toute une partie de mes amis (légèrement plus jeunes que moi) qui acceptent très bien que je sois bi et en parlent à l'aise (certains étant même bi-curieux). Par ailleurs, j'affiche depuis deux ans mon orientation sentimentale/sexuelle sur les profils des réseaux sociaux que je fréquente, mais ça n'a pas tellement donné lieu à conversations, donc je ne sais pas trop comment les gens réagissent (pour peu qu'ils soient tombés sur ce détail).
Bref, pour le moment, j'ai surtout eu droit à de l'homophobie ordinaire et à de la méfiance envers les bi. Je suppose que ce sera nettement moins facile le jour où je sortirai plus longtemps avec un garçon.
Mon beau-frère Silvius tient le Biplan, un blog sur la bisexualité (actualités, militantisme, réflexions de fond). Passez donc voir, si le coeur vous en dit :
https://lebiplan.wordpress.com/
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Re: La biphobie dans les faits ?
Je l'ai toujours bien aimée, celle-là. C'est bien connu que les hétéros n'ont de rapports sexuels QUE pour se reproduire.Ascagne a écrit :le sexe c'était quand même avant tout pour la reproduction
No, I'm bisexual, you're confused.
Re: La biphobie dans les faits ?
On pourrait s'attendre des lesbiennes qu'elles soient ouvertes d'esprit à ce sujet (bisexualité) puisqu'elles mêmes atteintes d'homophobie et en fait non...ce sont même les pires.Alors attention je ne dis pas toutes les lesbiennes,je parles des lesbiennes biphobes évidemment.
ça me désespère.
En gros c'est un peu "les bis aiment tout le monde" et du coup tout le monde a un problème avec ça
(Je reprécise que je schématise)
Certains hétéros sont biphobes et dans ceux qu'ils ne le sont pas tu en as une partie qui te voit limite comme une personne dépravée nympho et j'en passe.
Mais alors les lesbiennes biphobes si tu en as qui sont juste "phobiques" justement (peur qu'elle me quitte pour un homme,que ce soit qq1 d'instable..) tu en as qui pourraient presque te vomir dessus.
Bref ça me saoule,sur un site de rencontre j'ai changé bi en lesbienne dans le maigre espoir de trouver une femme mais je déteste ça par principe et de toute façon ayant des enfants il y a bien un moment où ça va se voir
Super le lgBt,on doit même se cacher des homos c'est génial
ça me désespère.
En gros c'est un peu "les bis aiment tout le monde" et du coup tout le monde a un problème avec ça
(Je reprécise que je schématise)
Certains hétéros sont biphobes et dans ceux qu'ils ne le sont pas tu en as une partie qui te voit limite comme une personne dépravée nympho et j'en passe.
Mais alors les lesbiennes biphobes si tu en as qui sont juste "phobiques" justement (peur qu'elle me quitte pour un homme,que ce soit qq1 d'instable..) tu en as qui pourraient presque te vomir dessus.
Bref ça me saoule,sur un site de rencontre j'ai changé bi en lesbienne dans le maigre espoir de trouver une femme mais je déteste ça par principe et de toute façon ayant des enfants il y a bien un moment où ça va se voir
Super le lgBt,on doit même se cacher des homos c'est génial
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- Biberon
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Re: La biphobie dans les faits ?
Je te rejoins pour fréquenter plus la communauté. J'ai déjà eu de nombreuses remarques à ce sujet.
Ça a même tendance à me gaver.
Les plus violentes ont étés des insultes venant de femmes lesbiennes. Depuis je reste sur mes gardes qu'à je parle ouverture et sexualité.
Ça a même tendance à me gaver.
Les plus violentes ont étés des insultes venant de femmes lesbiennes. Depuis je reste sur mes gardes qu'à je parle ouverture et sexualité.
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- Bidule
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- Orientation sexuelle : bi ou pan selon l'utilité du discours
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Re: La biphobie dans les faits ?
Bonjour,
afin de mesurer la biphobie il y a depuis plusieurs outils :
- les témoignages reçu tout au long de l'année par SOS homophobie et qui sont compilé dans le rapport annuel. Cela fait environs ans qu'il y a une rubrique spécifique.
- le lancement d'une enquête inter-associative pour avoir des estimations chiffré/interprétables. Il est encore possible de la remplir en ligne https://www.sos-homophobie.org/enquete-biphobie
Gabriel-le
afin de mesurer la biphobie il y a depuis plusieurs outils :
- les témoignages reçu tout au long de l'année par SOS homophobie et qui sont compilé dans le rapport annuel. Cela fait environs ans qu'il y a une rubrique spécifique.
- le lancement d'une enquête inter-associative pour avoir des estimations chiffré/interprétables. Il est encore possible de la remplir en ligne https://www.sos-homophobie.org/enquete-biphobie
Gabriel-le
la sagesse passe par la folie