L'article contient aussi, à la fin, une vidéo du Guardian.Le Monde a écrit :En Afrique du Sud, des lesbiennes sont violées pour être "guéries"
LEMONDE pour Le Monde.fr | 10.05.11 | 12h20
Correspondance, Johannesburg - Jeudi 5 mai, une adolescente de 13 ans, qui revendiquait son homosexualité, a été violée sur le chemin de son école, dans le centre de Pretoria, la capitale de l'Afrique du Sud, selon le ministère de la justice. En début de matinée du dimanche de Pâques, le 24 avril, c'est le corps de Noxolo Nogwaza, une lesbienne de 24 ans, qui a été retrouvé dans une ruelle du township de Kwa Thema, situé à l'est de Johannesburg.
Crâne écrasé, dents arrachées, yeux exorbités, son visage était méconnaissable selon des témoins. Des parties de son corps ont été lacérées avec des tessons de verre, et des préservatifs usagés ont été retrouvés près du cadavre. La veille, dans un bar, cette militante pour les droits des personnes homosexuelles avait eu une altercation verbale avec un groupe d'hommes qui faisaient des avances à sa petite amie.
Peu relayés dans la presse locale, ces deux faits tragiques illustrent un phénomène persistant en Afrique du Sud – et même en augmentation selon des associations –, baptisé le viol "correctif". Des hommes obligent des lesbiennes à avoir des relations sexuelles avec eux, jugeant que cela permettra à celles-ci d'être "soignées" et d'être remises "dans le droit chemin".
"La mort de Nogwaza est le dernier d'une longue série de crimes sadiques visant les lesbiennes, les homosexuels et les transsexuels en Afrique du Sud", a réagi dans un communiqué l'organisation internationale Human Rights Watch.
LES POLICIERS FERMENT LES YEUX
Selon l'association Luleki Sizwe basée au Cap, 31 lesbiennes ont été tuées au cours de la dernière décennie en Afrique du Sud. Chaque semaine, plusieurs lesbiennes seraient violées dans le pays, mais il est difficile de connaître l'ampleur exacte du phénomène en raison de l'absence de statistiques officielles.
Les victimes lesbiennes vont rarement porter plainte au commissariat le plus proche car elles y trouvent souvent des policiers qui préfèrent fermer les yeux et qui pour certains d'entre eux, estiment même qu'elles l'ont "bien mérité", favorisant ainsi une culture de l'impunité.
La violence sexuelle (près de 500 000 viols par an), le machisme et la misogynie demeurent très présents dans la société sud-africaine. La " nation arc-en-ciel " a pourtant l'une des constitutions les plus progressistes en termes de protection des minorités. Alors que la majorité des pays africains condamnent encore pénalement l'homosexualité, les couples homosexuels sud-africains peuvent adopter un enfant depuis 2002 et se marier depuis 2006.
Ce sont surtout dans les townships, ces vastes quartiers pauvres situés à la périphérie des grandes villes, que les lesbiennes vivent un enfer. Elles sont sujettes au quotidien aux menaces qui peuvent à tout moment être mises à exécution. A l'image de cet homme qui lance à cette militante lesbienne : "Tu as besoin de prendre une leçon car tu te comportes trop comme un homme." Celle-ci raconte que son ex-copine est morte du sida après avoir été contaminée lors d'un viol par plusieurs hommes.
LE GOUVERNEMENT CRITIQUÉ POUR SA COMPLAISANCE
Critiqué pour sa complaisance envers ces crimes, le gouvernement sud-africain a annoncé la semaine dernière la création d'un groupe de travail chargé de proposer des mesures permettant de lutter contre ces agressions (campagne de sensibilisation, mise à disposition de refuges pour des homosexuels en danger, etc.).
En quelques mois, une pétition de l'organisation internationale Avaaz réclamant la condamnation publique des viols "correctifs" par les autorités sud-africaines, avait recueilli plus de 900 000 signatures. Le texte exigeait aussi la reconnaissance pénale des crimes de haine.
En 2008, Eudy Simelane, une ancienne joueuse lesbienne de l'équipe nationale de football féminin, a été violée par plusieurs hommes, battue et poignardée 25 fois. Deux hommes ont été condamnés pour sa mort en 2009, mais à l'époque, les juges n'avaient pas estimé que son meurtre était lié à son orientation sexuelle.
Sébastien Hervieu
Afrique du Sud : des lesbiennes violées pour être "guéries"
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Afrique du Sud : des lesbiennes violées pour être "guéries"
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https://lebiplan.wordpress.com/
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Re: Afrique du Sud : des lesbiennes violées pour être "guéri
et la vidéo avec les gros cons aux arguments lesbophobes
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Re: Afrique du Sud : des lesbiennes violées pour être "guéri
Sur ce sujet, je copie un message d'avaaz, reçu le 24 mars dernier (pétition inside)
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Impressionnant! Presque 700 000 d'entre nous ont agi pour stopper le "viol correctif" et des militantes sud-africaines ont forcé le gouvernement à entamer des discussions. Allons au plus vite jusqu'à un million et faisons monter la pression pour obtenir des actes concrets -- cliquez ci-dessous pour signer et faites suivre cet email à tous:
Chers amis,
Le "viol correctif", une pratique odieuse consistant à violer des femmes lesbiennes pour les "guérir" de leur homosexualité atteint des sommets en Afrique du Sud. Des militantes courageuses risquent leur vie pour stopper ces crimes et elles attirent l'attention du gouvernement. Soutenons-les par un immense appel mondial qui forcera le gouvernement à prendre des mesures immédiates et concrètes. Signez la pétition et faites-la suivre à vos amis!
Thembi (nom d'emprunt) a été enlevée en descendant d'un taxi près de chez elle, puis frappée et violée par un homme se vantant de la "soigner" de son homosexualité.
Thembi n'est pas seule -- ce crime horrible est fréquent en Afrique du Sud où les lesbiennes vivent dans la peur de l'agression. Mais personne n'a été condamné jusqu'à présent pour "viol correctif". Pourtant, dans un petit refuge de la ville du Cap, quelques militantes courageuses sont en train de risquer leur vie pour que cessent ces crimes et leur campagne massive a forcé le gouvernement à ouvrir des discussions.
Si des quatre coins du monde le plus grand nombre d'entre nous met en lumière cette pratique horrible, nous pourrons augmenter la pression et faire en sorte que ces discussions débouchent sur des actions immédiates et concrètes. Appelons le Président Zuma et son Ministre de la Justice à dénoncer publiquement le "viol correctif", à condamner pénalement les crimes de haine, avec mise en application immédiate, assortie de mesures d'éducation du public et de protection des victimes. Signez dès maintenant la pétition et faites-la suivre à tous -- quand nous atteindrons un million de signatures, nous la remettrons au gouvernement sud-africain à travers des événements d'envergure qu'il ne pourra ignorer:
http://www.avaaz.org/fr/stop_corrective_rape_8?vc" onclick="window.open(this.href);return false;
L'Afrique du Sud, souvent appelée la "Nation arc-en-ciel", est admirée dans le monde entier pour ses efforts post-apartheid de protection contre les discriminations. Ce fut le premier pays à protéger dans la constitution les citoyens contre toute forme de discrimination basée sur la sexualité. Mais les associations locales enregistrent plusieurs "viols correctifs" chaque semaine, et l'impunité règne.
Le "viol correctif" est fondé sur l'idée choquante et totalement fausse qu'une femme lesbienne peut être violée pour "corriger" sa sexualité, mais cet acte abominable n'est même pas classé dans les crimes de haine en Afrique du Sud. Les victimes sont souvent noires, pauvres, lesbiennes et très marginalisées. Mais même le viol collectif et l'assassinat de Eudy Simelane - héroïne nationale et ancienne star de l'équipe de foot féminine nationale - en 2008, n'a pas renversé la tendance. Et la semaine dernière, le Ministre de la Justice Radebe a insisté sur le fait que le motif de crime de haine n'était pas valable dans le cas de "viols correctifs".
L'Afrique du Sud est la capitale mondiale du viol. Une fille sud-africaine née aujourd'hui a plus de chance d'être violée que d'apprendre à lire. Bien que difficile à admettre, un quart des filles sud-africaines sont violées avant l'âge de 16 ans. Beaucoup de raisons sont à invoquer: la domination masculine (62 % des garçons de plus de 11 ans pensent que forcer quelqu'un à avoir une relation sexuelle n'est pas un acte de violence), la pauvreté, la promiscuité, le chômage et la précarité des hommes commettant les viols, la passivité de l'entourage -- et, dans certains cas courageusement dénoncés aux autorités, une réponse policière lamentable et des condamnations laxistes.
C'est un véritable drame humain. Mais de courageux Sud-Africaines et Sud-Africains et leurs partenaires de Change.org ont ouvert une brèche d'espoir dans le combat pour obtenir des actes ciblant la violence sexuelle et les crimes de haine. Ils ont obtenu l'attention du gouvernement, si à présent le monde entier les soutient, nous pourrons obtenir ensemble justice pour les victimes et des mesures concrètes et urgentes pour stopper les "viols correctifs":
C'est aussi une bataille contre la pauvreté, le patriarcat et l'homophobie. Stopper la vague des viols demandera un fort leadership et une action concertée pour obtenir des changements en profondeur en Afrique du Sud et sur le continent. Le Président Zuma est un traditionaliste zoulou et a lui-même été inculpé pour viol. Mais il a condamné l'arrestation d'un couple gay au Malawi l'an dernier, et après une campagne nationale et internationale massive, l'Afrique du Sud a finalement approuvé la résolution de l'ONU dénonçant les mises à mort extrajudiciaires liées à l'orientation sexuelle.
Si nous sommes suffisamment nombreux à rejoindre cet appel à l'action, nous pourrons pousser Zuma à s'exprimer et à conduire une action gouvernementale ô combien nécessaire. Cela aidera aussi à lancer un dialogue national pour changer radicalement les mentalités vis-à-vis du viol et de l'homophobie en Afrique du Sud. Signez dès maintenant et faites passer le message:
Une histoire comme celle de Thembi peut facilement nous faire perdre espoir. Mais lorsque les citoyens font entendre une seule voix, nous pouvons faire changer des pratiques et des normes fondamentalement injustes et enracinées. L'année dernière, en Ouganda, nous avons déclenché une vague de pression publique si forte que le gouvernement a été contraint de suspendre une loi qui aurait condamné les Ougandais homosexuels à la peine capitale. Et c'est aussi la pression mondiale en soutien aux courageux militants sud-africains qui a conduit les dirigeants du pays à s'attaquer à la crise du SIDA qui s'emparait du pays. À nous d'agir ensemble maintenant pour défendre un monde où chaque être humain peut vivre sans la peur de subir des sévices.
Avec espoir et détermination,
Alice, Ricken, Maria Paz, David et toute l'équipe d'Avaaz
SOURCES:
AFRIQUE DU SUD: Des avancées dans la lutte contre les « viols correctifs », IRIN:
http://www.irinnews.org/fr/ReportFrench ... rtID=92250" onclick="window.open(this.href);return false;
Une pétition contre le viol des lesbiennes en Afrique du Sud, Slate.fr :
http://www.slate.fr/lien/32705/petition ... que-du-sud" onclick="window.open(this.href);return false;
Le blog (en anglais) de Luleki Sizwe, l'association sud-africaine qui mène la campagne appelant le gouvernement à stopper le "viol correctif" et soutenir les victimes :
http://lulekisizwe.wordpress.com" onclick="window.open(this.href);return false;
Afrique du Sud : les lesbiennes, victimes du "viol thérapeutique", Rapport de l'ONG ActionAid :
http://www.genreenaction.net/spip.php?article6994" onclick="window.open(this.href);return false;
Change.org donne des nouvelles de la campagne sur place:
http://news.change.org/stories/victory- ... ands?avaaz" onclick="window.open(this.href);return false;
Viols correctifs, reportages réalisées par des jeunes sud-africaines, Radio Canada :
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/In ... nnes.shtml" onclick="window.open(this.href);return false;
Homophobie en Afrique du Sud, Violer pour Corriger :
http://chroniquesdafrique.20minutes-blo ... riger.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Enfances violées en Afrique du Sud, Genre en action :
http://www.genreenaction.net/spip.php?article4127" onclick="window.open(this.href);return false;
"Les victimes d'homophobie à Gauteng, Afrique du Sud" (étude en anglais du Centre for Applied Psychology, Université d'Afrique du Sud):
http://www.avaaz.org/out_ucap_gauteng_study" onclick="window.open(this.href);return false;
"Comprendre la santé masculine et l'usage de la violence: liens entre VIH et viol en Afrique du Sud " (étude en anglais du Medical Research Council):
http://gender.care2share.wikispaces.net ... ne2009.pdf" onclick="window.open(this.href);return false;
"Prévention des viols et de la violence en Afrique du Sud" (Medical Research Council, document en anglais):
http://www.mrc.ac.za/gender/prev_rapedd041209.pdf" onclick="window.open(this.href);return false;
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Re: Afrique du Sud : des lesbiennes violées pour être "guéri
Malheureusement trop classique, en Afrique comme ailleurs.
Je crois qu'il n'y a pas seulement de l'homophobie là-dedans mais une volonté délibérée d'asseoir son pouvoir et de s'affirmer en tant qu'homme, si possible devant d'autres hommes (questions d'identité sexuelle).
Il me semble que les crimes dont peuvent être victimes les hommes homosexuels participent aussi de ça: un mec qui "casse du pédé" le fait aussi pour montrer aux autres que lui, il est bien hétéro, que c'est un dur et que c'est à lui de faire régner sa loi.
Pour toutes ces raisons j'ai toujours dit que les combats féministes et de lutte contre l'homophobie devaient être menés de front, parce qu'ils découlent pour une grosse part du même problème, qui est un sérieux manque de remise en question de l'identité hétéro-masculine.
En tout cas, les situations décrites dans l'article sont vraiment à vomir et ne font vraiment pas honneur (encore une fois) à l'Afrique du Sud. Surtout que certains mêlent ça à la question "raciale": il y ainsi des discours selon lesquels l'homosexualité est une "maladie des blancs".
Ironiquement, ça découle des théories "civilisatrices" occidentales de la colonisation où on disait que le "noir" était "proche de l'état de Nature" (donc hétéro) alors que les sociétés occidentales modernes ont des aspects "dégénérés" (dont l'homosexualité).
Ce qui ne facilite pas du tout la résolution du problème.
La réaction de la police est malheureusement très similaire à ce que beaucoup de femmes (lesbiennes ou non) peuvent vivre lorsqu'elle portent plainte pour viol ou autre agression sexuelle (ça rejoint ce que je disais plus haut).
Je crois qu'il n'y a pas seulement de l'homophobie là-dedans mais une volonté délibérée d'asseoir son pouvoir et de s'affirmer en tant qu'homme, si possible devant d'autres hommes (questions d'identité sexuelle).
Il me semble que les crimes dont peuvent être victimes les hommes homosexuels participent aussi de ça: un mec qui "casse du pédé" le fait aussi pour montrer aux autres que lui, il est bien hétéro, que c'est un dur et que c'est à lui de faire régner sa loi.
Pour toutes ces raisons j'ai toujours dit que les combats féministes et de lutte contre l'homophobie devaient être menés de front, parce qu'ils découlent pour une grosse part du même problème, qui est un sérieux manque de remise en question de l'identité hétéro-masculine.
En tout cas, les situations décrites dans l'article sont vraiment à vomir et ne font vraiment pas honneur (encore une fois) à l'Afrique du Sud. Surtout que certains mêlent ça à la question "raciale": il y ainsi des discours selon lesquels l'homosexualité est une "maladie des blancs".
Ironiquement, ça découle des théories "civilisatrices" occidentales de la colonisation où on disait que le "noir" était "proche de l'état de Nature" (donc hétéro) alors que les sociétés occidentales modernes ont des aspects "dégénérés" (dont l'homosexualité).
Ce qui ne facilite pas du tout la résolution du problème.
La réaction de la police est malheureusement très similaire à ce que beaucoup de femmes (lesbiennes ou non) peuvent vivre lorsqu'elle portent plainte pour viol ou autre agression sexuelle (ça rejoint ce que je disais plus haut).
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"Dans l'idée [les gros calibres] c'est fun, dans les faits ça fait surtout très mal au c.l" Tictac, pragmatique.
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Re: Afrique du Sud : des lesbiennes violées pour être "guéri
Le lien dans le texte ne marche pas, en voici la version qui marche :
http://www.avaaz.org/fr/stop_corrective_rape_8?vc" onclick="window.open(this.href);return false;
- Carmilla
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Re: Afrique du Sud : des lesbiennes violées pour être "guéri
(et puis en passant j'ai envie de dire: "pour guérir" la lesbienne: wahouuu quelle générosité, quelle empathie, quelle attention prodiguée à autrui).
Après tout, puisqu'il faut un prétexte pour violer, pourquoi pas celui-là. De toute façon si la fille est pas lesbienne, c'est parce qu'elle porte une jupe courte, qu'elle a aguiché, qu'elle a trompé son copain, qu'elle a refusé les avances de machin, que sa sœur a refusé les avances de machin, etc... on n'en sort pas.
Après tout, puisqu'il faut un prétexte pour violer, pourquoi pas celui-là. De toute façon si la fille est pas lesbienne, c'est parce qu'elle porte une jupe courte, qu'elle a aguiché, qu'elle a trompé son copain, qu'elle a refusé les avances de machin, que sa sœur a refusé les avances de machin, etc... on n'en sort pas.
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Re: Afrique du Sud : des lesbiennes violées pour être "guéri
Le fond du problème est effectivement lié à la thématique du sexisme.Carmilla a écrit : Pour toutes ces raisons j'ai toujours dit que les combats féministes et de lutte contre l'homophobie devaient être menés de front, parce qu'ils découlent pour une grosse part du même problème, qui est un sérieux manque de remise en question de l'identité hétéro-masculine.
On retrouve les mêmes arguments à propos du SIDA.Carmilla a écrit : En tout cas, les situations décrites dans l'article sont vraiment à vomir et ne font vraiment pas honneur (encore une fois) à l'Afrique du Sud. Surtout que certains mêlent ça à la question "raciale": il y ainsi des discours selon lesquels l'homosexualité est une "maladie des blancs".
Ironiquement, ça découle des théories "civilisatrices" occidentales de la colonisation où on disait que le "noir" était "proche de l'état de Nature" (donc hétéro) alors que les sociétés occidentales modernes ont des aspects "dégénérés" (dont l'homosexualité).
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Re: Afrique du Sud : des lesbiennes violées pour être "guéri
Merci beaucoup pour l'article et les liens, Chanterelle
A côté de ça, il y a le coup du rejet de la faute sur l'étranger, qui n'est pas nouveau. Il me semble qu'il n'y a pas si longtemps l'Iran soutenait qu'il n'y avait pas d'homos chez eux, et pas de Sida non plus d'ailleurs Pour le coup, c'est un bon exemple d'intersection entre l'homophobie et un nationalisme (donc de lien étroit entre le social et le politique).
Tout à fait. Et de même pour la lutte contre le racisme, aussi. C'est pour ça que les études croisées de plusieurs discriminations, ce qu'on appelle "l'intersectionnalité", sont si intéressantes. Elles mettent le doigt sur les liens entre discriminations et sur leurs articulations parfois étranges. Malheureusement, ça a l'air de tout juste commencer à se développer en France. L'article sur la Wikipédia anglophone, en attendant.Carmilla a écrit :Pour toutes ces raisons j'ai toujours dit que les combats féministes et de lutte contre l'homophobie devaient être menés de front, parce qu'ils découlent pour une grosse part du même problème, qui est un sérieux manque de remise en question de l'identité hétéro-masculine.
Les clichés liés à l'opposition nature idéalisée/culture dégénérée (et accessoirement à l'opposition entre une vie rurale idéalisée et la vie dans les villes pointées comme porteuses de tous les vices) ont une longue histoire... Mais même en dehors de l'optique coloniale, on les trouvait aussi au XIXe siècle en Occident même, en lien avec les thèmes du déclin et de la décadence en général, l'homosexuel étant forcément un produit de cette civilisation excessive, donc un homme cultivé, raffiné, effeminé au point de ne plus être vraiment un homme, etc.Carmilla a écrit :Ironiquement, ça découle des théories "civilisatrices" occidentales de la colonisation où on disait que le "noir" était "proche de l'état de Nature" (donc hétéro) alors que les sociétés occidentales modernes ont des aspects "dégénérés" (dont l'homosexualité).
A côté de ça, il y a le coup du rejet de la faute sur l'étranger, qui n'est pas nouveau. Il me semble qu'il n'y a pas si longtemps l'Iran soutenait qu'il n'y avait pas d'homos chez eux, et pas de Sida non plus d'ailleurs Pour le coup, c'est un bon exemple d'intersection entre l'homophobie et un nationalisme (donc de lien étroit entre le social et le politique).
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Re: Afrique du Sud : des lesbiennes violées pour être "guéri
Un reportage sur arte
http://videos.arte.tv/fr/videos/afrique ... 03162.html" onclick="window.open(this.href);return false;
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Re: Afrique du Sud : des lesbiennes violées pour être "guéri
il est repassé ce week end je crois
en tout cas ce week end j'en ai vu un sur ce sujet
je trouve que "la guérison" n'est qu'un prétexte. il y a un viol chaque minute dnas ce pays. et l'histoire de cette fillette de 6 ans qui a été violée parce que sa mère est lesbienne puis violée une seconde fois dans années plus tard parce que .... parce que quoi? elle était au mauvais endroit au mauvais moment.
pfff ça me rend malade
quand je pense qu'au Zimbabwé des gangs de filles s'organisent et violent des hommes
c'est affligeant
en tout cas ce week end j'en ai vu un sur ce sujet
je trouve que "la guérison" n'est qu'un prétexte. il y a un viol chaque minute dnas ce pays. et l'histoire de cette fillette de 6 ans qui a été violée parce que sa mère est lesbienne puis violée une seconde fois dans années plus tard parce que .... parce que quoi? elle était au mauvais endroit au mauvais moment.
pfff ça me rend malade
quand je pense qu'au Zimbabwé des gangs de filles s'organisent et violent des hommes
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"Have you tried turning it off and on again?"
Roy Trenneman
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