Ni fille, ni garçon, ils sont «de genre inconnu» (Tetu.com)

[Ascagne]

Un très intéressant article sur tetu.com, que je ne reproduis pas ici parce qu'il est un peu long, mais que je vous recommande d'aller lire par ici :
http://www.tetu.com/actualites/france/n ... onnu-23129

Il y a des parcours et des réflexions vraiment passionnants !

[Arfff]

Bien, j'ai lu l'article. Pas evident avec ces pub d'ephèbes a tomber qui apparaissent sur les cotés
En fait je ne savais pas tout ca, que des gens se considèrent ni homme ni femm - ou les deux justement.
Y'a pas un truc qui dit que le langage limite la pensée ?
Car finalement ce manque de genre dans la langue - francaise pour le coup, que 2 genres - ca semble pas mal nous limiter... à méditer... ( c'est pas comme ca qu'on medite lol )

[LudmiA]

MERCI POUR CET ARTICLE!!


Sans avoir poussé ma démarche jusqu'à la transition FtU, je me suis toujours considérée comme a-genre ou multi-genre, voire gender-fluid (qui change de genre selon son émotion du moment). Je me balade aussi dans les rayons hommes et femmes, comme je me balade entre les genres dans ma vie.
Si j'ai toujours utilisé le féminin pour me décrire, c'est sans doute parce que je suis trop féministe pour perdre ce E dans mon combat. Mais à choisir, j'aimerais mieux le neutre.
Sur internet, je suis depuis un moment les blogs d'humeur d'autres personnes comme moi, ou comme les personnes interviewées dans cet article, venant du monde entier. Cela fait du bien de ne pas se sentir seul-E, de voir que d'autres se posent la question du genre, et décident de s'affranchir des étiquettes données à la naissance.
Dans mon quotidien et avec mes amours, nous cherchons à redéfinir ces identités chaque jour.

Je ne suis pas une fille, je parle au féminin, je suis un vilain garçon, je porte parfois des jupes mais jamais de talons, je suis queer et bien dans ma peau.
Merci.

[Arfff]

@LudmiA
C'est pas fatiguant pour toi et/ou ton entourage ce changement permanant?
Un jour d'humeur garcon, l'autre d'humeur fille.
Tu serais un peu comme un poisson dan l'eau, difficile a saisir.

J'essais de faire le parallele avec une personne qui est un jour de bonne humeur, un autre de mauvaise. Ces gens lassent a force, car on ne sait jamais "comment les prendre", (litéralement )

C'est juste une question sans jugement - je ne peux pas juger, je connais personne comme ca

[LudmiA]

C'est exactement ça que je suis : un poisson dans l'eau.


Pour moi ce changement est tout naturel; avant d'avoir vraiment réfléchis sur la question du genre et de la représentation sociale de soi, j'oscillais déjà allégrement entre masculin et féminin, au point que mes parents me donnaient des petits noms de 3 genres (masculins, féminins et neutres) et avaient bien intégré mon refus de me conformer aux codes occidentaux de la féminité.
Le seul inconfort que je ressentais venaient de mon manque de repère, et je m'en voulais tantôt de ne pas être assez un garçon, ou assez une fille, comme si je ratais les deux.
Depuis, et après réflexion et identification à d'autres comme moi ou qui me ressemblent un peu, je sais qu'il existe autant de nuances et de représentations de soi que de personnes. Si je ne suis pas vraiment un garçon, ni tout à fait une fille, je suis à peu près tout ça à la fois et rien du tout, et ça ne me dérange absolument plus.
Quant à mes plus proches, ils semblent le vivre très très bien.
Je vis avec quelqu'un qui s'identifie beaucoup au féminin en terme de ressenti et d'orientation, dans un corps très masculin qui lui convient pourtant parfaitement. Il est homme biologique, mais bien d'autres choses dans sa tête.
Ensemble et avec nos autres amis/amours, nous sommes en harmonie.

Si d'aventure quelqu'un refusait notre identité, et tentait de nous rabaisser à un genre socialement acceptable, nous n'aurions juste rien de plus à dire à cette personne.
La différence/diversité n'est pas une tare.

[Eleventh]

@LudmiA
C'est pas fatiguant pour toi et/ou ton entourage ce changement permanant?

Non

Quant à moi...Si je devais me définir... Au moment où je parle (mais ça peut évoluer demain) Je suis misandre, pansexuel mais plutôt lesbienne (vu que misandre). Et oui, je suis aussi plutôt gender-fluid dans mon comportement.
Mais quand on me voit cela ne fait aucun doute que je sois un garçon (Enfin je crois... on parle malgré tout assez facilement de moi au féminin sans que cela choque...pourtant...) et donc on attend "naturellement" de moi que je me comporte comme tel. Bizarre...
J'ai les cheveux longs, parfois même je mets du kohl et une jupe ( ) Bref.

Gamin je n'avais aucun référent autre que la société binaire dans laquelle j'ai grandit. J'ai donc poussé en garçon, n'imaginant pas avoir d'autre choix.
Ces derniers temps j'ai pu, enfin, me poser les vraies bonnes questions. Et les réponses me semblent couler de sources:
Je m'en fous.
Pourquoi devrais-je me définir, pourquoi les gens devraient savoir "comment me prendre" (c'est pas si compliqué hein...), pourquoi cela DOIT il intéresser quelqu'un de savoir ce que j'ai dans le slip, dans la tête ou dans mon cœur?
Et vu que je ne suis pas dans une réflexion ego centré: pourquoi les gens veulent ils SAVOIR ? en quoi cela les regarde?

Si on passe de bons moments à, discuter, boire un coup, travailler, flirter, baiser, jouer au ping pong, de quoi a t'on besoin en plus? Pire qu'à t'on besoin de savoir sur une personne qu'on croise dans la rue (nan parce que c'est ça le problème, les "inconnus")
Tout au plus on peut vouloir savoir si la personne n'est pas un criminel psychopathe, et s'il vote pas à droite aussi (oups ! ) ou s'il ... euh ... c'est tout en fait.
Qui il baise, quand et comment c'est pas notre problème (et si c'est nous, on est généralement bien placé pour savoir)

Quant au coté cyclothymique, cela ne l'est plus quand on enlève les préjugés. Je veux dire,demander si la personne se comporte comme un homme ou comme une femme, ca n'est d'autre de se demander à quel "stéréotype" elle colle. Car honnêtement, je ne sais pas comment se comporte un homme ou une femme (mis à part, p'tet dans le processus de reproduction animal).
Moi je me comporte comme moi, je pense que c'est pour ça que ceux qui m'aiment, m'aiment. Et c'est p'tet aussi pour ça que beaucoup ne m'aiment pas.
Je m'en fous.
Je suis libre et je n'ai à rassurer personne (et surtout pas les "gens" ) sur qui je suis.

Le genre n'est pas la seule étiquette de naissance dont je m'affranchis petit à petit. Si je devais écouter tout ce qu'on me dit que je devrais être, je ne serai RIEN de ce que je suis ou commence à être aujourd'hui ;)

Et finalement dans le langage il ne manque pas de genre. Il y en a juste 2 de trop.

[Yeuse]

Récemment, animant une rencontre à Bordeaux sur le film de Valérie Mitteaux, Mon sexe n'est pas mon genre que je vous recommande pour le coup, une jeune femme (s'identifiant comme telle) désignait son copain comme <androgyne> (homme avec une identification de genre mixte). Dans notre militance (T), c'est un signal indiquant que le tradition occidentale se dirige vers une transition culturelle globale.

Cette rencontre était doublée d'un atelier dragking, organisé par une sociogéographe de l'université de Rennes avec la particularité d'être mixte, une première en France selon elle. Les identités mixtes (ou poissondansl'eau) étaient générales. Une bonne nouvelle, en somme

[Steph]

La bonne nouvelle, c'est également ton passage Yeuse
Par contre je n'ai pas compris en quoi ce film "est un signal indiquant que le tradition occidentale se dirige vers une transition culturelle globale":quelle est l'avancée majeure en fait, car malheureusement c'est malgré tout une minorité de la population occidentale qui reste ouverte sur le sujet ou pire encore, une minorité qui a quelques notions sur le sujet...?

[Nico_1]

Et bien franchement, sur ce coup là, je ne sais que dire.
Tout est mis dans ce magnifique article pour lequel je dis un énorme à l'auteur.

Merci à toi Ascagne de nous l'avoir fait partager.

[Ascagne]

Hébin ça me fait très plaisir que cet article ait suscité autant de réponses et une discussion intéressante J'aurais bien répondu ici pour parler de mon identité de genre, mais entre temps il y a un autre sujet proche sur Sexualité en général, du coup je vais répondre là-bas.

[Yeuse]

La bonne nouvelle, c'est également ton passage Yeuse
Par contre je n'ai pas compris en quoi ce film "est un signal indiquant que le tradition occidentale se dirige vers une transition culturelle globale":quelle est l'avancée majeure en fait, car malheureusement c'est malgré tout une minorité de la population occidentale qui reste ouverte sur le sujet ou pire encore, une minorité qui a quelques notions sur le sujet...?

hello Belle^^
belle question et réponse ardue, comme d'hab :/
pour faire un raccourci et restez dans l'acte, je vous propose cet article, http://feministesentousgenres.blogs.nou ... eraie.html" onclick="window.open(this.href);return false;

peu à peu, nous passons d'une "tradition de sexe" à une "tradition de genre" où les savoirs scientifiques mobilisés (par chaque camp hein ) tendent à s'éloigner du modèle naturaliste-essentialiste. Mais bon, comme d'hab, on a le temps, les controverses (genre SVT, mariage...) vont être encore très nombreuses. Disons que la "transition culturelle globale" va se faire.. hum (pense très fort) dans 1 siècle.. aie quoi non ? 2 ? 3 ? bon d'ac 10 siècles . Courage !

desGriffs Steph !