Pour ceux qui ont la flemme de tout lire, voici la conclusion :
C’est trop vite oublier que l’humanité est beaucoup plus diverse que la seule distinction hommes/femmes, et que les élans sexuels ne se résument pas à avoir envie de bite et/ou de chatte. A part les rares personnes qui ne se sentent attirées que par un archétype étroit, chacun est capable de vibrer pour des personnalités et des physiques très variés. Et une personne en particulier ne peut éventuellement correspondre qu’à une modeste proportion de tout ce qui nous fait potentiellement envie.
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Ainsi, j’ai vraiment l’impression que pour les hétéros, les gays et les lesbiennes, l’exclusivité est tout aussi peu anodine qu’elle ne l’est pour les bisexuel-le-s : elle demande de réfréner la majorité de nos désirs.
D’ailleurs, comme le dit Dan Savage, l’engagement monogame ne peut pas être la promesse qu’on n’aura plus envie de coucher avec d’autres personnes : on aura toujours envie de coucher avec d’autres personnes — simplement, on fait profession de s’en abstenir (pour une raison qui m’échappe, mais chacun son truc).
Tout ça pour dire qu’en matière d’exclusivité, on est un peu toutes et tous logé-e-s à la même enseigne, bisexuel-le-s ou pas.