En fait, je ne cherche pas de réponses ou de conseils.
J'
explique mon cas, ma situation, qui est complexe.
Pour précision,
juriste de formation, j'ai moi même demandée ma
mise sous mesure de protection des majeurs.
Comme j'ai demandé celle de mon mari, en précisant que dans son cas, une personne totalement extérieure à sa famille serait préférable.
J'explique : Mon mari, Alain, est né en 1948. Moi en 1982. Nous avons donc 34 ans de différence.
Ses enfants, nés de son premier mariage, sont respectivement nés en 1972 et 1977.
Ils ont donc 10 et 5 ans de plus que moi.
L'aîné est compréhensif sur l'ensemble de la situation (la maladie de sont père, la mienne, mon burnout de l'aidant l'an passé, mon refus de retourner vivre avec son père...). Il faut dire que sa mère était psychotique et qu'il l'a accompagné en fin de vie, il y a une quinzaine d'années.
Le cadet est, selon les mots d'un ami qui a eu l'occasion de le croiser, "un petit con". En bref, il ne veut pas que son père meure, et de toute façon dans son esprit, si ce dernier est malade, j'en suis responsable. En fait je suis responsable de tous les maux de la Terre, et surtout je courre après le pognon. Ce qui n'est pas le cas.
Je vis actuellement très bien avec mon AAH d'un montant mirobolant dépassant à peine les 650 euros...
Être sous curatelle renforcée, c'est un peu être "chat perché". Je suis reconnue comme personne handicapée par la MDPH et la Sécurité Sociale, et comme Personne fragile par la justice.
Ce qui fait que le "petit con" ne peut strictement rien contre moi...
Et il aimerait bien, pourtant.
Certes, il est malheureux, mais c'était déjà un petit con imbus de sa personne avant, toujours le genre à être certain que ses positions sont les meilleures et qu'il sait mieux que les autres ce qui est bon pour eux.
Au grand désarrois du petit con, le mandataire /tuteur de mon mari, après avoir vu le gentil fiston me pousser en pleine
crise d'agitation aigüe dans le bureau de la juge, au moment de l'audience pour la mise sous tutelle (en l'absence de son père, qui aurait pourtant pu être entendu !... et que la juge a été entendre à domicile, d'ailleurs...), pour
me faire dire que je "voulais divorcer", a demandé à l'UDAF (Union Départementale des Associations Familiales) d'organiser une médiation familiale.
Elle a eu lieu.
Je dois préciser que les manœuvres du fiston étaient assez grossières, et qu'il a été jusqu'à me traiter de "folle" dans le bureau de la juge, ce qui, en général, n'est pas franchement bien vu des magistrats... par ailleurs juridiquement, eut égard à la situation, ça ne change strictement rien, il faut le savoir, qu'on divorce ou pas, son père et moi...
En ressort que mon mari ne veut pas divorcer, et que moi, je sais pertinemment qu'à part nous causer des soucis supplémentaires, ça ne sert à rien. Donc nous sommes en train de faire enregistrer les conclusions de la médiations par le tribunal, ce qui aboutira à une situation officielle appelée "séparation de corps". Nous resterons donc mari et femme, très très officiellement séparés. Ce qui facilitera la succession.
Pour l'appartement, c'était un peu un "cadeau" que mon mari me faisait pour "quand il ne serait plus là", quand il l'a acheté. Lui n'est pas du genre à habiter au septième et dernier étage, dans un appartement.
Moi si.
Ce qui explique que je souhaite véritablement en rester copropriétaire, d'autant que le contrat d'achat comporte une clause "au conjoint survivant".
Autrement dit le bien n'entre même pas dans le compte de la succession en cas de décès d'un des deux époux... la pleine propriété est simplement validée au nom du survivant. C'est ce qu'à choisit mon mari.
Il m'a toujours su fragile et ne souhaite toujours pas me punir de ne pas pouvoir continuer à m'occuper de lui, pas plus qu'il ne m'en veut de ne plus être amoureuse de lui et d'être partie. Il ne m'en veut pour rien, en fait.
Lui ce qu'il veut, c'est partir complètement.
Il est adhérent à l'ADMD (Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité).
Sa vie actuelle est un calvaire quotidien, mais il n'a plus les capacités physiques de mettre fin lui même à ses jours.
Il m'a demandé plusieurs fois de le faire, j'ai failli craquer une fois.
Je me suis alors faite hospitaliser et je ne suis jamais revenue.
C'est marqué de ma main dans mon dossier de demande de mise sous Curatelle...
Le petit con appelle ça des "menaces de mort"
Pour le reste, voir message suivant...