La solitude, vous l'appréciez ou vous la fuyez ?

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Les Yeux Noirs
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Re: La solitude, vous l'appréciez ou vous la fuyez ?

Message par Les Yeux Noirs » il y a 9 ans

Me re-re-voilà, j'ai eu quelques petits soucis avec mon nouveau PC...
Titsouribi a écrit :Simple impression, qui n'est en aucun cas un jugement de valeur, mais peut-être effectivement ressens-tu le besoin de t'aimer dans les yeux de quelqu'un d'autre ... Parce que tu ne t'aimes pas suffisamment toi-même.

Ressens-tu le besoin d'exister pour quelqu'un, d'être utile à tout prix, d'être sur terre pour être avec quelqu'un plus que pour être toi et contribuer en ton seul nom au monde, en quelque sorte ?
Comme une quête de sens qui ne se réalise que dans la validation d'un autre ?
Et bien non. Je n'ai pas l'impression de devoir exister pour quelqu'un, d'ailleurs dans ce cas, je pense que le fait d'avoir des enfants aurait comblé ce manque. Au moins pour les premières années, ma présence leur est et leur sera complètement indispensable... Je pense que je vis pour moi, j'aime faire des choses toute seule et profiter de moments de solitude mais seulement si je sais que quelqu'un m'attend à la maison. Et si ce n'est pas le cas, paf, perte du sentiment de profiter de ces instants où je suis face à moi-même.
Après, je pense qu'il y a quelque chose à creuser dans cette notion d'amour et cette connaissance de soi-même. Je n'ai pas toujours une image positive de moi, en tous cas pas sur tous les aspects. Peut-être que ça joue...
Desmodromique a écrit :En fait, ce qui te pèse c'est d'être seule (sans le "tourbillon des autres", pour me paraphraser), ou d'être célibataire ?
Ben en fait, les deux. Si je suis célibataire, même entourée de plein d'amis, je vais ressentir un manque, un vide. Et maintenant que je suis en couple, je me rends compte que ça ne me suffit pas. J'ai besoin de continuer à voir d'autres personnes, des amis, à rester dans ce tourbillon comme tu dis. Ma seule famille proche ne me suffit pas complètement en fait. J'ai besoin de côtoyer du monde...
Pixie a écrit :Je suis quelqun de très sociable. Paradoxalement, je me suis souvent sentie très seule. Même au milieu de camarades. ça me fait ça depuis gamine. (...) je me sentais différente, je n'arrivais pas à rentrer dans le moule, faire comme tout le monde. Il y avait toujours un décalage, je n'arrivais pas à avoir les codes pour décrypter les comportements de mes camarades. Du coup j'ai intégré cette solitude et elle fait partie de moi.
Je me retrouve également là-dedans. Même encore maintenant, j'ai souvent le sentiment d'être complètement décalée par rapport aux autres, de ne pas savoir comment réagir ou d'être à côté de la plaque. La différence étant que je n'ai jamais intégré la solitude ou en tous cas, je me souviens que déjà étant plus jeune (au collège par exemple), ça me perturbait.
Delc a écrit :Je vais faire une différence entre solitude physique et solitude sentimentale.

Etre seule une heure, une demi journée, une semaine est vécu différemment si on est seul sentimentalement je pense.
Je suis tout à fait d'accord avec ça. Le même moment de solitude pourra être vécu de façon totalement différente selon la situation dans laquelle on est et la façon dont on se sent ou non entouré.e.

Merci à tous pour vos réponses en tous cas, ça me fait bien réfléchir. En attendant de trouver une psy qui me convienne, vous jouez un peu ce rôle-là :wink:

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Re: La solitude, vous l'appréciez ou vous la fuyez ?

Message par Desmodromique » il y a 9 ans

Bon ben on va pouvoir t'envoyer notre note d'honoraires alors. :mdr:
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Re: La solitude, vous l'appréciez ou vous la fuyez ?

Message par Les Yeux Noirs » il y a 9 ans

Je peux payer en nature ? :P

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Re: La solitude, vous l'appréciez ou vous la fuyez ?

Message par Desmodromique » il y a 9 ans

Ca doit pouvoir se négocier... :lol:
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Re: La solitude, vous l'appréciez ou vous la fuyez ?

Message par Titsouribi » il y a 9 ans

Les Yeux Noirs a écrit : Et bien non. Je n'ai pas l'impression de devoir exister pour quelqu'un, d'ailleurs dans ce cas, je pense que le fait d'avoir des enfants aurait comblé ce manque. Au moins pour les premières années, ma présence leur est et leur sera complètement indispensable... Je pense que je vis pour moi, j'aime faire des choses toute seule et profiter de moments de solitude mais seulement si je sais que quelqu'un m'attend à la maison. Et si ce n'est pas le cas, paf, perte du sentiment de profiter de ces instants où je suis face à moi-même.
Après, je pense qu'il y a quelque chose à creuser dans cette notion d'amour et cette connaissance de soi-même. Je n'ai pas toujours une image positive de moi, en tous cas pas sur tous les aspects. Peut-être que ça joue...
Les Yeux Noirs a écrit : Et puis il y a celles/ceux, dont je fais partie, qui ne se sentent vivants que lorsque quelqu'un.e est amoureux/se d'elles.eux. Cela vous semble-t-il juste ?
Je réagissais surtout à cette dernière phrase, que je trouve assez forte quand même ...

C'est pas le sentiment d'exister pour quelqu'un, mais par quelqu'un.
Rechercher la validation de sa valeur, de ses qualités, dans le regard (les paroles, les gestes, c'est une image ...) de la personne qui dit t'aimer.

Moi je réalise que plus jeune j'avais besoin d'exister pour quelqu'un, me sentir utile, apporter absolument quelque chose à l'autre (protection, tendresse, toute aide qu'une amante peu apporter) mais la solitude ne me pesait pas en tant que tel. D'ailleurs, un truc frappant, c'est que mes sentiments ne soient pas payés de retour (parfois, ça nous ait tous arrivé) n'était pas un souci en soi, tant que la personne que j'aimais me considérait (par amitié par exemple, un ami c'est au moins aussi utile qu'un amant).
J'en ai conservé un grand instinct de protection, mais la solitude n'est plus quelque chose qui me pèse, au contraire.
Les moments de solitude nécessaires que je me ménage dans ma vie me permette de dialoguer avec moi-même et d'avancer sur ces questions, de progresser sur moi et mon émotivité (enfin ce qu'il en reste ...).

En fait il y a le besoin d'aimer ... et le besoin d'être aimé. Ça cache je pense toute une réflexion sur la confiance en soi et la place qu'on se donne dans le monde social, l'égo ... Etc.

Fin de la parenthèse, c'était une réflexion sur cette nuance. :wink:

Edit: d'ailleurs je réalise un truc: les gens comme toi et les gens comme moi vont bien ensemble :cheesy: Echange de bon procédé :fou:
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Re: La solitude, vous l'appréciez ou vous la fuyez ?

Message par tictac » il y a 9 ans

La solitude est un vaste Monde de tranquillité, de doutes et de peurs aussi, mais surtout de moments avec soi, où l'on est pas parasité par le soi des autres, ou par le nous. La solitude diffère aussi par la durée de cette dernière, quelques heures, jours, mois, années, et effectivement elle peut être physique ou sentimentale.


J'ai fini par comprendre que je dois apprendre à m'aimer, avant d'accepter l'autre je dois m'accepter moi-même. L'autre ne pourra jamais combler mes vides, c'est injuste d'attendre de lui qu'il le fasse, la seule personne qui le puisse c'est moi. Être en couple avec soi c'est effectivement une jolie formulation ;) Comment être réellement bien en couple avec quelqu'un si on est pas bien en couple avec soi-même ? De même comment savoir aimer quelqu'un si on ne s'aime pas soi-même ? Comment cet amour qu'on a pour l'autre ne peut pas alors être excessif, déséquilibré, trop passionnel, trop violent ? Pour s'aimer il faut apprendre à se connaître, or on apprend à se connaître avec les autres bien sûr, mais tout autant en étant seul.

La peur de la solitude est bien plus souvent une peur d'être seul face à soi-même, plutôt qu'une peur du manque de l'autre. Encore plus dangereux, plus grave, la peur de ne pas exister sans le regard de l'autre. Si l'autre ne me voit pas vivre, alors je ne vis pas, je n'existe pas. Comme de dire à quoi bon vivre de belles choses, les voir, si je ne peux pas les partager ? Dans la peur que certains ont d'être seuls chez eux en rentrant le soir il y a de ça, se sentir vivre pour quelqu'un, savoir que quelqu'un attend qu'ils lui racontent leur journée, ils ont besoin de cela pour se dire qu'ils ne vivent pas pour rien. C'est terrible, mais c'est aussi terriblement humain. Ça rejoint la spiritualité, la philosophie, avoir besoin de croire en quelque-chose, de se raccrocher à quelque-chose, car notre vie seule ne nous suffit pas. Or être seul face à soi-même nous renvoie à notre vie brute, telle quelle, la nôtre, il n'y a pas de nous, il n'y a que moi, moi dans le présent dans ma vie, dans ce Monde. Consciemment ou inconsciemment beaucoup de gens sont terrifiés à l'idée de se poser la question.

Là il s'agit surtout d'une solitude physique, mais au final la solitude sentimentale s'y raccroche aussi. Dans le sens amoureux du terme, car sinon il y a l'amour de nos proches, de nos amis. Je pense aux gens dépendants affectifs, qui ont besoin d'être amoureux, d'être aimés en retour pour se sentir vivre. Un manque d'amour de soi peut en être la cause. Sans l'amour de l'autre on ne s'aime pas suffisamment pour être heureux. On manque d'amour, car celui qu'on se porte ne suffit pas. D'ailleurs souvent les "symptômes" sont toujours les mêmes, perte d'estime de soi, manque de confiance en soi, sentiment d'abandon, de solitude, recherche de contacts et de rencontres, sentiment de vide.

En ce qui me concerne il se trouve que j'ai été presque toujours célibataire, je me suis donc très tôt habitué à la solitude sentimentale ou affective. Ce qui ne m'a pas empêché d'être heureux. J'ai été aussi malheureux parfois bien sûr, mais j'ai été aussi heureux et célibataire. C'est pourquoi aujourd'hui je n'ai pas peur d'être seul, même si depuis j'ai aussi connu l'amour au sein d'un couple. Car je sais qu'on peut aussi être heureux seul, faire de grandes choses pour soi, pour ses proches, être libre des se réinventer. La solitude est une chance, autant que l'amour à deux.
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Re: La solitude, vous l'appréciez ou vous la fuyez ?

Message par Titsouribi » il y a 9 ans

Joliment tourné un état d'esprit dans lequel je me reconnais parfaitement aujourd'hui. :bravo:
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Re: La solitude, vous l'appréciez ou vous la fuyez ?

Message par Delc » il y a 9 ans

Être heureux quand se retrouve seul je pense que c'est essentiel mais n'est-il pas important aussi de partager ou vouloir partager ce bonheur!

Je suis heureuse, j'aime ce que je fais, j'aime qui je suis et... je reste dans ma bulle? Sans partager? ça serait égoïste!
Vouloir raconter les bonheurs ou moins bons moments de sa journée c'est aussi partager... on se construit grâce au partage...
L'homme n'est pas fait pour rester seul... on s’enrichit au contact de l'autre qu'il soit ami ou amant...

Partager avec autrui ne doit pas être un palliatif à un manque... mais un développement... un bonus

Être heureux pour être à deux ou être à deux pour être heureux???
Rien ne sert de persister dans une situation où l'on sait par avance que l'on va se faire mal.
L'expérience c'est le nom qu'on donne à nos erreurs.
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Re: La solitude, vous l'appréciez ou vous la fuyez ?

Message par Titsouribi » il y a 9 ans

C'est comme à peu près tout dans la vie ... L'important est dans l'équilibre, aucun excès n'est le signe d'un grand bien être intérieur ...

Ni vouloir rester seul à tout prix, se couper des autres, ni être dépendant du besoin de partager.
Mais je pense que c'est important d'avoir les deux dans la vie ...

Cela dit l'être humain est probablement plus fait pour socialiser que le contraire, mais parfois ça se retourne contre lui. Nous vivons parfois si mal les séparations, les deuils, ou l'isolement, alors qu'on peut y trouver des vertus aussi, un changement positif, l'occasion d'une mise au point, de se reposer, un nouveau départ (enfin je parle pas de certaines formes de deuil bien entendu, pas d'un décès).
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Re: La solitude, vous l'appréciez ou vous la fuyez ?

Message par Les Yeux Noirs » il y a 9 ans

@ Titsouribi : par/pour, la distinction est importante effectivement. Il y a peut-être de ça.
@ tictac : quand je lis ce que tu écris, ça résonne en moi, ça me parle, j'ai l'impression de mieux cerner le problème.

Je sens que je vais créer un nouveau sujet : comment mieux s'aimer et se connaître soi-même ? :twisted:
Titsouribi a écrit :Edit: d'ailleurs je réalise un truc: les gens comme toi et les gens comme moi vont bien ensemble :cheesy: Echange de bon procédé :fou:
Ah bah zut, dommage qu'un océan nous sépare !!! :mrgreen:

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Re: La solitude, vous l'appréciez ou vous la fuyez ?

Message par Desmodromique » il y a 9 ans

Les Yeux Noirs a écrit :Je sens que je vais créer un nouveau sujet : comment mieux s'aimer et se connaître soi-même ? :twisted:
Vaste programme, sur lequel je bosse depuis des années. Plutôt contente du résultat. :)
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Re: La solitude, vous l'appréciez ou vous la fuyez ?

Message par Clara15 » il y a 9 ans

C'est étonnant pour mon âge mais j'ai absolu besoin de solitude. Sinon, je me sens étouffer, comme parasitée par les autres. J'ai l'impression de laisser tomber mon moi intérieur avec qui je suis quand je suis seule. J'ai tout le temps cette sensation quand je suis en fin d'un voyage, où évidement je suis collée aux autres pendant une durée donnée. Ce qui ne me dérange pas dans l'absolu hein, juste quand c'est trop j'ai vraiment du mal à supporter.
Bon. Je me rend compte qu'en écrivant ça c'est vraiment très, très étrange, mais laissez-moi vous expliquer x)

En fait, je n'accorde pas beaucoup d'importance à la présence physique. J'ai juste besoin de savoir que dans l'absolu j'ai plein de potes et de gens qui sont attachés à moi de près ou de loin. On me reproche souvent de jamais répondre aux messages, ou répondre huit heures après. Je n'arrête pas de m'engueuler avec ma copine pour ça, tout simplement parce-que pour moi ça ne signifie absolument rien. On dirait du coup que je m'en fiche mais au contraire, j'ai tendance à trop m'attacher aux gens. C'est juste que je sais pas, mais je ne le montre pas.
Donc oui, je supporte la solitude physique. Enfin attention, je n'aime pas rester trop longtemps toute seule chez moi par exemple.
Je ne ressens juste pas besoin de voir mes potes tous les jours, alors que je les aime hein, il n'est pas question de ça. J'ai vraiment juste besoin de savoir que j'ai des gens dans mon sillage.


Vous avez beaucoup parlé de solitude amoureuse ; en ce qui me concerne, j'ai également absolument besoin de savoir que quelqu'un est attachée à moi, m'aime d'une quelconque façon. Mais le moment où je déprime le plus, c'est quand je ne suis plus attirée par personne, que je n'ai personne dans la tête.
De toute façon ça arrive rarement, mais quand ça arrive...
J'ai TOUJOURS voulu connaître le mécanisme psychologique qui se cache derrière ça.
Encore une fois, je n'ai pas besoin que quelque chose se concrétise avec la personne. De toute façon maintenant je suis exclusive à ma copine mais au-delà de ça juste, je sais pas, échanger des regards qui haussent la température de dix degrés dans le ventre, se poser mille questions à son sujet, être pressée de recroiser cette personne... (C'est bizarre, mais CHAQUE année j'ai une personne comme ça. Chaque année je tombe en obsession avec une nouvelle personne. Enfin, pas en obsession, mais cette année en tout ça tourne vraiment en obsession. :shock:
Je crois que je tombe facilement amoureuse.)
Je me suis mise en couple jeune et avant, je m'en fichait un peu d'être célib mais je pense que que je supporterais mal le célibat maintenant que j'ai connu le couple.
Je ne prédis pas l'avenir mais je peeeense que je serai du genre à chercher tout le temps des vieux coups histoire de ne pas être seule. Je comprend pas les gens qui disent que ça ne sert à rien. Il y a vraiment peu de relation humaines qui ne servent à rien. C'est pas grave d'avoir des relations superficielles, au moins il y a quelque chose. Je pense que c'est se mettre des principes que de s'empêcher, exprès, de faire ça. Enfin je verrai plus tard dans la vie, mais pas besoin tout le temps de grandes love stories hyper fusionnelles! Pensez pas ?
Ca contraste vraiment avec ce que j'ai dit juste avant, mais je pense vraiment qu'il s'agit de deux choses bien distinctes.

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Re: La solitude, vous l'appréciez ou vous la fuyez ?

Message par Desmodromique » il y a 9 ans

Jelly Fish a écrit :Je ne ressens juste pas besoin de voir mes potes tous les jours, alors que je les aime hein, il n'est pas question de ça. J'ai vraiment juste besoin de savoir que j'ai des gens dans mon sillage.
Je me reconnais beaucoup là-dedans aussi. Il faut cependant faire attention à une chose importante : si tous tes potes fonctionnent comme toi, tant mieux, c'est pratique : vous savez que vous êtes là les uns pour les autres, même si vous restez 2 ans sans donner de news. Au premier appel, vous accourrez. Mais On a souvent des potes qui aiment bien prendre / donner des nouvelles régulièrement. Les laisser dans le silence peut leur donner l'impression qu'on les oublie, ou qu'on les considère comme quantité négligeable. Je pense que quand on aime des gens, il faut leur en donner le signal de temps en temps. Un petit mot pour dire "je ne t'oublie pas, je pense à toi", un petit coup de fil pour demander des nouvelles quand ça fait plusieurs semaines / mois qu'on n'en a pas échangé.
Jelly Fish a écrit : Encore une fois, je n'ai pas besoin que quelque chose se concrétise avec la personne. (...)Je crois que je tombe facilement amoureuse.
Et ce n'est pas un mal ! :)
Nous vivons dans une société formatée à penser que l'Amouuuuuur avec un grand A est le saint Graal et que quand on pense l'avoir trouvé (comme s'il n'y en avait qu'un seul de disponible), il ne doit pas sortir du modèle couple-exclusif-jusqu'à-ce-que-la-mort-nous-sépare.
Or nous pouvons vivre bien des formes différentes d'amour, d'affection, d'élans, de désirs, avec bien des personnes tout au long d'une vie. Le couple ne devrait pas être une prison, surtout quand on sait que la passion ne dure qu'un temps. Si on est heureux avec quelqu'un, même quand la passion s'est émoussée, on doit pouvoir continuer à être heureux avec sans pour autant d'interdire de ressentir de nouvelles passions pour d'autres personnes. La seule chose vraiment importante, c'est le respect et l'attention que l'on se doit et que l'on doit aux autres. Etre honnête avec soi et les autres.
Jelly Fish a écrit :pas besoin tout le temps de grandes love stories hyper fusionnelles! Pensez pas ?
D'expérience, je considère "l'hyper fusionnel", et le fusionnel tout court d'ailleurs, comme un danger. Pour moi, une personne qui recherche une relation fusionnelle a de solides problèmes à régler avec son amour-propre et devrait s'en occuper avant d'envisager une relation qui finira fatalement par étouffer ou pressurer l'autre.
Vivre de grands élans, de grandes passions, avoir tout le temps envie d'être avec l'autre, ressentir les papillons dans le ventre, etc, tout ça c'est très chouette ! :) Il faut juste ne pas perdre de vue que c'est ce qui a arrive avec chaque nouvelle relation qui nous emballe, et que ce n'est pas le signe qu'on est forcément fait pour vivre toute sa vie l'un avec l'autre.

Profite de ces belles sensations et ne te culpabilise pas : tant que tu restes honnête avec toi et avec ta copine, c'est-à-dire que vous respectez les accords sur lesquels vous vous êtes entendues, par exemple : exclusivité (sans perdre de vue que ces accords peuvent être renégociés si vous en éprouvez le besoin), il n'y a pas lieu de te faire du souci.
Comme tu le dis,
Il y a vraiment peu de relation humaines qui ne servent à rien.
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Re: La solitude, vous l'appréciez ou vous la fuyez ?

Message par tictac » il y a 9 ans

@Delc : Bien sûr que tu peux partager ton bonheur, mais ce n'est pas égoïste de le vivre aussi pour soi, et selon son caractère de vivre un bonheur en solitaire ou non. Puis vivre dans sa bulle est illusoire, on ne vit jamais dans une bulle, qu'on le veuille ou non, à moins d'être un Hermite, et même là encore il y a au moins toute la vie de la forêt qui y est dans ta "bulle". Alors pas besoin de quelqu'un dans sa vie pour le partager le bonheur, tu le partages malgré toi à tous ceux que tu croises ;)

Le bonheur est avant tout personnel, très intime, on ne peut pas donner de son bonheur à quelqu'un qui n'en a pas, comme on donnerait de la nourriture, ce n'est pas non plus un enseignement, il se vit. Le bonheur se crée, il ne se donne pas. Ce n'est pas égoïste, c'est impossible. Tu peux aider les gens, les aimer, mais tu ne peux pas leur donner un bonheur qu'ils n'ont pas en eux-mêmes. Le bonheur vient toujours de nous, pas des autres. Ce qui n'empêche pas d'être prévenant, aimant, aidant, là pour l'autre. Nous ne sommes pas là pour sauver les autres, pas plus que pour être sauvés nous-mêmes, si l'on doit sauver quelqu'un c'est soi, c'est en nous sauvant nous que nous aidons les autres (A ne pas prendre au pied de la lettre, on tend la main à quelqu'un dans un ravin hein !).
Encore une fois ce n'est pas de l'égoïsme, nous venons au Monde entiers et le but de notre vie n'est pas de rechercher notre moitié manquante, elle est en nous notre moitié.

J'irai plus loin, je ne crois pas en la phrase "on est toujours tout seul au Monde". C'est tout le contraire pour moi, on est jamais seul. Nous sommes tous liés, là encore qu'on le veuille ou non, nous sommes tous dans le même bateau, les Hommes, le vivant, l'Univers, le passé, le présent, le futur. Seuls ? Quelle idée ! Non seulement nous ne sommes pas seuls, mais en plus nous faisons partie des autres comme ils font partie de nous. La vie qui coule dans nos veines est la même que celle qui coule dans les veines de nos voisins, de ceux qui nous ont précédé et de ceux qui nous suivront. Même seuls, le Monde nous entend et il nous répond, il suffit de l'écouter. Ne dit-on pas : sauver un enfant c'est en sauver des milliers ? C'est vrai, et être heureux "seul" c'est déjà partager son bonheur avec les autres.

Bon sur ce, trêve de gourouisme, non je n'ai pas besoin de fumer pour ça :cheesy:

@ Jelly Fish : Je suis d'accord avec toi, il n'y a aucun mal à avoir des relations "superficielles", une relation est une relation. Dans mon cas c'est simplement que j'en ai pas envie, ce n'est pas des barrières que je me mets. Crois-moi je connais bien les relations superficielles, uniquement poussées par mes envies.

J'ai parfois envie de sexe, j'insiste sur envie et non pas besoin, je peux alors me satisfaire d'une relation éphémère sans sentiment, mais je peux aussi très bien m'en passer, non pas par principe, mais par manque de motivation. Car je n'ai pas besoin de ça pour être heureux, ni épanoui, mon bonheur ne dépend pas du nombre de relations que je peux avoir avec les autres, mais de leur qualité.
Bien sûr la qualité est subjective à chacun, pour moi elle est très claire. Quand une relation, une rencontre de piètre qualité t'apporte moins que d'être resté seul, ou à la place d'avoir passé ce temps avec une relation de qualité, alors oui je n'ai aucun regret ni frustration à ne pas vivre cette rencontre ou relation. Ce n'est pas un principe, c'est faire la fine bouche, car j'aime BIEN manger. M'enfin libre à moi de me faire un Mcdo de temps en temps... quoique non vraiment, la perte de temps et de santé est trop importante pour ce que tu manges :fou:
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Re: La solitude, vous l'appréciez ou vous la fuyez ?

Message par Achilléa » il y a 9 ans

C'est débile de répondre ça car ça fait pas avancer le shmilblick mais entièrement d'accord avec Tictac.

Ce n'est pas possible de changer les gens, ce n'est pas possible de les rendre heureux. On peut être heureux et aussi participer au bonheur de l'autre de temps en temps. Le plus dur là dedans c'est d'être lucide par rapport à ça parce qu'on nous apprend le contraire.

Sinon ma solitude je l'aimais beaucoup quand elle était très présente dans ma vie, j'avais l'impression qu'elle me permettait d'être moi ( comme vous l'avez dit, pas le moi avec l'autre ni le moi nous) et de partir en vrille d'être vivante, alors qu'en fait elle me permettait surtout d'être libre de mes mouvements pas que je suis enfermée, mais plutôt très prise par ma vie familiale, mais c'était une illusion car on peut avoir des moments de solitude entouré des autres et c'est magique en fait. Comme là maintenant, ça fourmille autour de moi mais je suis dans ma tête, seule avec mes pensées. Effectivement je n'ai pas la liberté de mes gestes mais ça ne me manque pas, tant qu'on me laisse des moments "seule".

Je ne suis pas une personne qui donnent beaucoup de nouvelles, je déteste cordialement le téléphone, mais quand j'aime (n'importe quel amour) une personne je reste à sa "disposition", je suis là même si je suis dans une période ours, par contre vu que je ne suis pas tout le temps à échanger, on peut croire que je me fou de l'autre, ça c'est quand on ne me connait pas, mais je peux comprendre ce sentiment après je fais parti de ceux qui disent les choses qu'elles ont à dire et si je dis rien tout va bien, si on m'écrit je réponds, d'ailleurs si on m'écris régulièrement, je suis capable d'entretenir une relation quotidienne mais ça ne viendra pas de moi et oui ça peut être mal pris. Mince, je sais plus pourquoi je parle de ça, vous en parliez dans le sujet chépu où :| . En tout cas, tout ça pour dire qu'être une personne sociable ne veut pas dire une personne qui vit mal sa solitude, comme l'inverse.

Je pense que la solitude ne rime pas avec liberté. La solitude n'est pas quelque chose de mauvais en soi, sauf si on s'enferme dedans et qu'on la subit. Sinon, elle est indispensable à la vie en fait.

Bon, c'est un peu boulgui boulgua :secache: . Allez fini mon moment de solitude j'ai pleins de trucs chouettes qui m'attendent comme étendre le linge et faire réviser mes filles...Bon dimanche!

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