Sortir de l’exclusivité parce qu’on est tous les deux Bi, un nouveau défi

[Marjotte]

Et si on faisait une séance photo boudoir?

Je démarre un nouveau topic car le titre et le thème de mon précédant ne reflètent plus la réalité actuelle.

Vous trouverez ici  https://www.bisexualite.info/forum/vie ... hp?t=11248 le récit de la découverte ma bisexualité

Vous trouverez ensuite  ici  https://www.bisexualite.info/forum/vie ... hp?t=11249
le cheminement que nous avons fait en couple mon mari et moi pour intégrer mon orientation à notre mariage et trouver le moyen que je sois épanouie, tout en restant à ses côtés.

Et il y a environ 1 mois mon mari a réalisé qu’il n’est pas hétéro mais Bi.

J’entame donc ici le récit de cette nouvelle aventure, d’un homme de 36 ans et une femme de 40 ans, mariés depuis presque 12 ans qui font le choix de quitter l’exclusivité dans laquelle ils s’étaient engagés, pour trouver le modèle qui leur permettra de se réaliser individuellement tout en restant un couple le plus unis possible.

Depuis le dernier mois il y a eu des hauts et des bas, mon mari se redéfinit, se redécouvre, c’est beau à voir, effrayant parfois aussi.
Ma confiance avait été mise à rude épreuve, il faut la reconstruire.
Et puis ses derniers jours est apparue une évidence, notre amour est toujours là, aussi fort, plus fort même, mais nous, nous ne sommes plus tout à fait les mêmes et nous avons chacun des besoins et désir que l’autre ne pourra pas combler.
On réalise alors qu’on va devoir sortir du cadre, ça fait peur d’abord, mais c’est excitant aussi et finalement c’est libérateur, parce que ce cadre, rigide, imposé, ne me convenait plus depuis un certain temps déjà, même au-delà de ma bisexualité; et mon mari, et bien il sait qu’il va vouloir avoir des expériences avec des hommes, il ne sait juste pas encore quand ni comment.

Alors pour l’instant on a chacun une carte bi, le droit de flirter, coucher, avec une personne du même sexe, j’envisage aussi pouvoir libertiner avec mon mari, expérimenter ensemble et pourquoi pas réaliser certains fantasmes que nous avons découvert avoir en commun, il n’est pas contre, mais pas encore prêt (je ne le suis pas vraiment non plus d’ailleurs), mais oser l’envisager est déjà un pas en avant.

On est pas encore dans la mise en application, de cette nouvelle configuration, il doit peaufiner sa nouvelle vision de lui, apprivoiser son identité, et nous devons renforcer notre couple car nous savons que tout ça ne sera pas sans remous ni tumultes, mais on s’aime, et la volonté de poursuivre la route ensemble est forte des deux côtés.

Cela m’amène à vous raconter ce qui a motivé ce post.
Je voulais partager une expérience que nous avons vécu aujourd’hui, nous avons fait une seance photo boudoir, des photos sensuelles et intime en lingerie.
Cette seance a été réalisée par un professionnel spécialisé dans ce type de photos, tout était très rassurant, le photographe sortait de la pièce lors de nos changements de tenues, il guidait nos positions ou lises en scène puis se faisait discret et on a plusieurs fois oublié l’appareil et sa présence, tout en restant soft bien sur
Se caresser, s’embrasser, se regarder avec amour et parfois désir, en présence d’un étranger c’est notre premier pas en couple, hors du cadre et j’ai adoré le vivre avec mon mari.
Pour moi qui ai longtemps bataillé à accepter mon corps et mon être, ça a été libérateur, et mon mari en est ressorti transformé aussi.
Mais surtout ça nous a rapprochés; constater que notre complicité, notre sensualité, notre désir l’un pour l’autre pouvait exister en dehors de notre intimité, nous a montré qu’on avait pas besoin de s’emprisonner pour se conserver.

J’ai un naturel flirter, séducteur, l’idée que j’étais à l’aise de me mettre en lingerie devant un inconnu a d’abord fait peur à mon mari, mais de me sentir avec lui, par les regards, les sourires, les gestes, lui a montré que j’étais vraiment là. De mon côté, qu’il me suive dans cette expérience, qu’il se prête au jeu, qu’il se libère et vive l’instant m’a aussi rassurée.

Il nous reste encore beaucoup de chemin à parcourir, je commence enfin à faire la paix avec le fait que je ne soit pas d’un naturel exclusif, mon mari qui n’avait jamais laissé personne d’autre que moi traverser sa carapace sort enfin de sa chrysalide et se découvre plus sensible et complexe qu’il ne le pensait, il prend conscience de son potentiel et se libère de l’image de lui qu’il s’était construite.
Nous allons devoir être très précautionneux et à l’écoute l’un de l’autre et de nous mêmes pour ne pas se perdre dans tous ces chamboulements, mais ne dit-on pas que le chemin compte plus que la destination ?

[Noctis]

Décidément, la vie est comme une boîte de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. De même que le futur n'est jamais écrit à l'avance, pour personne, alors autant faire qu'il soit beau pour chacun de vous !

Le plus dur quand on apprend à nager, c'est de se jeter à l'eau, mais avec des efforts et de la persévérance, tout peut arriver, surtout si on a un bon maitre-nageur qui vous suit !

[Marjotte]

Merci Noctis de ta réponse, et d’avoir si naturellement accepté d’être notre maître-nageur

[Pablobi]

Il y a une vraie saveur de happy end à venir ^^

En tous cas, c'est un nouvel horizon qui s'ouvre à vous deux (sans forcément que ça implique de passage à l'acte, ça doit stimuler votre complicité, et votre imaginaire commun).

[Noctis]

Je mettrais plutôt "To be continued" plutôt que The End, car la vie n'est qu'une succession de cliffhanger et de rebondissements !

[Marjotte]

En tous cas, c'est un nouvel horizon qui s'ouvre à vous deux (sans forcément que ça implique de passage à l'acte, ça doit stimuler votre complicité, et votre imaginaire commun).

Oui ça stimule effectivement notre complicité et notre imaginaire, au milieu tout de même de milliers de questions et quelques craintes.

Mais aussi déstabilisant que soit tout ça, je me sens mieux et presque plus sereine, comme si on était + dans le vrai et mon mari me disait ressentir la même chose.

Je dirais comme Noctis, to be continued, en espérant que les montagnes russes ne soient pas trop hautes, bien que l’adrénaline soit un stimulant hihi ;)

Dimanche au parc mon mari a suivi un homme des yeux, c’est la première fois que je le vois suivre quelqu’un du regard, j’avais eu le feeling que le gars lui plairait, alors je guettait du coin de l’oeil, c’était chou d’assister à la scène et de le voir rougir quand il a vu que je l’avais vu

Il avance a petits pas

[Marjotte]

Des petits pas sur le chemin

Aujourd’hui nous avons chacun pu vivre un moment qui laissait exprimer notre bisexualité au sein de notre couple.

Cette après midi, une femme avec qui j’avais fait connaissance dans un restaurant dansant et à qui j’avais fait savoir qu’elle me plaisait est passée à la maison, alors, rien de trépidant hein, elle venait pour acheter une lampe que nous vendons en prévision de notre déménagement outre-mer. C’est la première fois que je la revoyais depuis le restaurant, elle m’avait dit être hétéro mais se demandait pourquoi elle plaisait autant aux femmes, j’avais senti une ouverture.
Elle est venu alors que nous devions partir pour un rendez-vous chez le concessionnaire et donc le moment fut rapide, mais mon émoi de la revoir fût certain, et les petits papillons quand elle m’a dit « comme ça je garderai quelque chose de toi » ont été là.
Mon mari était à la maison, mais il était resté dans la chambre où il regardait la tv.
Une fois qu’elle est partie, il est venu me voir, et quel confort de pouvoir lui parler de ce que je ressentait, que j’avais été un peu gauche avec elle (notamment car il ne reste le temps de rien, notre départ est prévu dans 20 jours) mais que j’avais été contente de la revoir et qu’elle était encore plus belle que dans mes souvenirs.
L’accueil bienveillant de mon mari m’a fait du bien, il a même suggéré que je lui propose quand même un verre avant de partir, quel soulagement d’être à l’aise de lui avoir dit au moins 5x, « non mais quand même qu’est-ce qu’elle est belle »

Plus tard chez le concessionnaire, notre conseiller nous reçoit puis nous fait patienter dans le showroom, il a de magnifiques yeux bleus. Mon mari sait que j’ai un faible pour les yeux bleus, il me regarde avec le sourire et attend une remarque de ma part, je lui dit « tu as vu ses yeux? » et il me réponds « j’en étais sur » et enchaîne « il pourrait être mon style s’il n’avait pas l’air si jeune, et sans barbe » je lui dit que je partage son avis, lui montre un autre vendeur en costard noir avec beaucoup plus de prestance et un beau visage mais les traits durs. « Je lui dit, lui il est pas mal mais tu le trouveras sûrement trop dur » il me dit qu’en effet, mais que sinon, il serait pas mal.
Je dit alors que les yeux plus doux de notre vendeur, sur l’autre vendeur, ferait un bon mixe, il me sourit et me dit oui.

Quand mon mari a parlé de son orientation à son psy il lui avait dit « vous allez pouvoir ajouter ça à votre complicité » à ce moment mon mari était tellement aux prises à accepter cette nouvelle identité qu’il ne voyait même pas comment ça pourrait s’intégrer dans notre complicité.
Aujourd’hui nous l’avons ressenti tous les deux.

Ce sont des petits riens, de petits échanges, mais pour nous, pouvoir partager l’un à l’aitre nos goûts, nos attirances, sans marcher sur des œufs, ni culpabiliser, ni trop de jalousie, ça fait tellement du bien.
Être enfin nous mêmes l’un avec l’autre, c’est si libérateur. Nous n’avons pas encore vécu la configuration où mon mari remarque une femme, je ne sais pas encore ce qu’il en sera de ma jalousie, mais je travaille le sentiment et compersion et je crois que le rapprochement que ce partage nous apporte, vaut la peine de travailler ensemble.
Aujourd’hui mon mari, à ma grande surprise, m’a montré la voie en choisissant de faire de ma remarque sur le vendeur, une discussion complice sur nos goûts.

Pour un couple qui s’était marié dans le modèle hétéronormé en se promettant une totale excusivité, jusqu’à nos envies et désirs, nous avons déjà bien avancés et bien que non-exclusif je nous sens encore plus fidèles, l’un à l’autre et à qui l’ont est.

[Noctis]

Hello ! Merci pour le partage ! Depuis 3 ans et demi, c'est exactement ce genre de complicité que mon épouse et moi pouvons vivre.

Tu utilises un mot-clé dans les relations polyamoureuses, la compersion, ce sentiment de se réjouir du bonheur d'autrui, en l'occurrence pour son.sa partenaire.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Compersion

C'est un sentiment que l'on ressent naturellement pour ses proches et ses amis. Je suis persuadé que pour qu'une relation puisse durer dans le temps, il ne faut pas seulement de l'amour, mais aussi de l'amitié. En effet, notre partenaire de vie n'est pas seulement l'autre parent de nos enfants, mais aussi notre amant.e, notre confident.e et un.e ami.e bienveillant.e, conplice et soutenant.e.

En outre, pour moi, un.e véritable ami.e est une personne avec qui nous pouvons être vraiment soi-même et avec qui nous avons une relation libre de toute jalousie, pour qui nous ressentons de la compersion. Un.e ami.e nous accepte tel.le que nous sommes sans jugement et sans remise en question.

Néanmoins, contrairement à une amitié où nous n'avons pas forcément besoin de faire d'effort particulier, en amour ou dans un couple, il faut du temps et de l'énergie.

(Je reprendrai probablement ce texte quand je parlerai de ma situation dans mon topic).

J'aime bien ta dernière phrase sur "Être fidèle à soi-même". En effet, c'est être attentif à nos ressentis, à l'écoute de nos réactions et de réflexions.

Pouvoir être soi-même à 100% est extrêmement épanouissant et libérateur, surtout si c'est avec les personnes qui comptent le plus pour nous.

C'est aussi être authentique et ne pas se mentir à soi-même, ni aux autres. Comme je sais à quel point le mensonge peut t'affecter, cela rend ce vers quoi vous allez d'autant plus important et précieux pour toi !

[Marjotte]

Je suis persuadé que pour qu'une relation puisse durer dans le temps, il ne faut pas seulement de l'amour, mais aussi de l'amitié. En effet, notre partenaire de vie n'est pas seulement l'autre parent de nos enfants, mais aussi notre amant.e, notre confident.e et un.e ami.e bienveillant.e, conplice et soutenant.e.

En outre, pour moi, un.e véritable ami.e est une personne avec qui nous pouvons être vraiment soi-même et avec qui nous avons une relation libre de toute jalousie, pour qui nous ressentons de la compersion. Un.e ami.e nous accepte tel.le que nous sommes sans jugement et sans remise en question.

Je suis totalement d’accord avec ce que tu dis à ce sujet, je considère mon mari entre autre comme mon ami, un de mes meilleurs amis et ça m’embêtais quand quelqu’un me plaisait, de devoir me filtrer, de ne pas pouvoir lui en parler comme j’en aurais parlé à ma meilleure amie, je suis contente de pouvoir le faire maintenant, avec tact bien sur mais sans m’en excuser; et j’ai un réel plaisir à ce que lui me le partage aussi, je trouve interessant de le connaître mieux sur cette facette et puis, pouvoir parler de quelqu’un de cute ensemble ça renforce notre lien, je me sens encore plus proche de lui.

[Marjotte]

J’ajouterai que la compersion devrait être enseignée plus tôt à tous, c’est un terme, mais surtout un concept trop méconnu, alors que la jalousie est souvent normalisée, voir attendue.
On entend trop souvent « si tu n’es pas jaloux c’est que tu ne l’aime pas » et pas assez « si tu es heureux pour lui/elle c’est que tu l’aimes vraiment »

[Marjotte]

Et si on rencontrait un autre couple?

Après plusieurs semaines de discussions pour établir ce dont nous avions besoin et envie et quelle direction nous voulions faire prendre à notre couple, je me suis dit qu’il fallait quitter la théorie et faire un pas dans la pratique, mais un petit pas, pas trop vite nous plus.

Je me suis donc inscrite sur un groupe facebook de polyamour de notre ville en espérant pouvoir assister à un polycafé.
Malheureusement les dates ne correspondaient pas, je jette alors un coup d’œil sur le fil de rencontre et je tombe sur le profil d’un jeune homme qui se définit comme hétéro flexible très flexible et dont la copine est prête à faire des rencontres avec lui suivant le feeling. Je montre le profil a mon mari, Le gars est à son goût, je lui écris, lui d’écrit rapidement notre situation et lui propose une rencontre à 4.

Il accepte, nous en dit un peu plus sur eux et on se donne rendez-vous le dimanche suivant, soit hier soir, dans un restau proche de chez eux.

On arrive en avance, le stress monte on résiste à l’envie de faire demi-tour puis ils arrivent, on se sent tout de suite à l’aise Roberto est Mexicain, Maeva est française, ils se sont rencontrés en France est son au Québec depuis 6-8 mois.
On discute d’abord expatriation et immigration, puis on bascule sur le sujet qui nous réunit.
Ils débutent aussi dans tout ça, lui a déjà daté quelques filles depuis qu’ils sont ensemble, elle a seulement embrassé un autre gars. Ils ont tenté un rdv à 3 mais Roberto avait établi un lien de séduction avec la fille avant, Maeva s’est sentie un peu à l’écart, elle n’a pas tant apprécié.
Cette fois-ci, comme on avait pas échangé depuis la prise du rdv, on est les 4 sur un pied d’égalité.
On prends un verre, on se découvre, on voit tout de suite que Roberto et moi avons le même profil, quelques expériences avec des personnes de même sexe, une certaine curiosité qui nous a mené à pas mal d’expérience, une même aisance dans la seduction, hétéro tout du moins, mon mari et Maeva font office de petits nouveaux, mais nous sommes tous à l’aise, pas assez tout de même pour aller chez eux. On décide de manger là. Les discussions continuent, on se sent tous de plus en plus détendus. On accepte alors d’aller prendre un verre chez eux.

Dans la voiture on révise nos limites, on veux pas bruler les étapes, rien sous le caleçon/culotte, le reste on voit ce qui se passe.

On arrive chez eux, on prends un verre autour du comptoir, puis ils proposent un jeu de société pour adultes mais assez soft, on joue un peu, mon mari est un peu refermé sur lui même, le stress. On interrompt le jeu pour parler de tatouage, Roberto assis à côté de mon mari fait courir les doigts sur le bras de celui-ci, leur genoux se touchent, ils échangent quelques regards.

Roberto se lance, il propose, si on est dans le même mood qu’eux qu’on s’embrasse par deux. Je demande si c’est chaque couple ou en croisé? Il propose en croisé, je serai game, mais Maeva semble titillée d’un brin se jalousie et mon mari n’est pas venu là pour ça. Je dis alors que mon mari a besoin de réponses sur son orientation que j’ai hâte qu’il les trouve et que je sais que Maeva se pose des questions sur son attirance pour les femmes. Peu de réactions, je me lance alors et embrasse mon mari, Roberto et Maeva s’embrassent, puis les baisers s’interrompent et Roberto embrasse mon mari, un baiser langoureux et sensuel que mon mari semble apprécié, au point d’y retourner.
Je demande à Maeva jusqu’où elle est allé avec une femme, elle le dit « quelque smacks » je lui dit que c’est ce que j’allais lui proposer mais vu que c’est deja fait… elle ajoute alors, « non mais ça comptait pas vraiment », je vois une fenêtre, je lui demande si elle veut retenter, elle acquiesce, je m’installe à côté d’elle et l’embrasse. Les gars s’embrassent aussi.

On fait une pause, on parle de nos attentes et limites, eux aussi ne veulent pas aller trop vite, parfait. Je vois la main de mon mari sur la jambe de Roberto pendant que je caresse celle de Maeva, les baisers reprennent, la chaleur monte.

On transfère dans leur chambre et on reprends nos baisers et caresses, les hommes d’un côté les femmes de l’autre. J’ai plus d’expérience qu’elle, ça me mets la pression mais je vois qu’elle réagit bien a mes baisers et caresses, qu’elle m’attire contre elle si je m’éloigne, nos corps trouvent leur rythme, les gars on trouvé le leur aussi, ils tombent la chemise, ma robe et le t-shirt de Maeva se retrouvent relevés.

Puis le téléphone sonne, il est minuit, c’est la baby-sitter, nous devons partir.
Quelques derniers baisers, des échanges de regard complices, on aurait tous aimé prolonger, on essayera de se revoir avant notre départ.

Dans la voiture mon mari sourit comme un ado de 14 ans après son premier flirt, je suis toute souriante aussi, émoustillée, contente d’avoir partagé ça avec lui, d’avoir été témoin de sa première exploration et consciente que si deux hommes ensembles m’excitent, mon mari avec un autre homme, c’est encore mieux!!
Et quel plaisir d’avoir pu à nouveau sentir le corps d’une femme sous mes mains.

À la maison on debrief, puis on fait l’amour, mêlant les souvenirs de la soirée à notre complicité.

Première expérience en pleine conscience pour mon mari avec un homme, première expérience en tant que couple.
Je crois que pour un premier pas on n’aurait pas pu rêver mieux.

Bien sur ce matin au réveil quelques peurs.
De mon côté je me demande si après avoir connu un homme, mon corps de femme l’attirera toujours, de son côté il a vu qu’il aurait pu se passer plus entre Roberto et moi, est-ce que je me suis retenue pour lui? Non, je n’étais pas là pour ça, j’étais axée surtout sur ce qu’il allait vivre et sur l’occasion de mon côté d’avoir une femme. Lui me rassure aussi je l’attire toujours autant.

[Ascagne]

Je n'ai rien de très spirituel à dire, je voulais juste poster un petit mot pour te dire à quel point ça me fait plaisir de lire ton histoire, parce que j'ai l'impression que ton mari et toi vous allez bien (mieux) et que vous arrivez à sortir du carcan des traditions sans manquer de respect l'un à l'autre, ni aux personnes que vous rencontrez, et que tout ça renforce votre relation. Je trouve ça très beau, ça redonne espoir, et je te remercie d'être revenue nous le raconter

[Marjotte]

Merci beaucoup Ascagne

Je suis contente si mon témoignage donne espoir, j’ai trouvé tellement de soutien et d’espoir sur ce forum et j’en trouve encore.

Nous n’avons pas pu repasser de soirée avec Roberto et Maeva, nous avons juste brièvement vu Roberto pour récupérer un bracelet que mon mari avait oublié chez eux. J’ai vu que ça faisait un petit quelque chose à mon mari de le revoir, c’était mignon, mais aussi nouveau de le voir avoir ce genre de réaction pour une autre personne que moi. Principalement ça m’a rendue heureuse pour lui, à voir comment je réagis s’il établit des liens plus profonds.

La prochaine étape c’est le retour en France, les mentalités et les relations seront différentes. Je me suis longtemps plaint de ne pas comprendre tous les codes sociaux et relationnels du Québec, mais je me rends compte que je les connais peu en dehors de l’hétéro-exclusivité pour la France, j’avoue que ça nous inquiète un peu, mais on va y aller à petits pas