Femme coincée sous el gravier cherche conseils
Posté : 28 jui 2017 21:36
Bonjour à tous,
Ca va être très très compliqué pour moi de me livrer. Vous avez tous l’air tellement à l’aise ! Je ne réussis à poster mon témoignage ici que parce que j’ai l’impression que la tonne de gravier que je porte sur la poitrine s’est un peu allégée et me laisse une petite marge de manœuvre. C’est vous dire ! Ce que j’écris ici, je ne l’ai jamais dit à personne.
Je suis une femme, j’ai 42 ans, 2 enfants, séparée du père de mes enfants, en couple depuis 3 ans avec un homme avec qui je ne vis pas (il habite à 90 km) mais que je vois un week-end sur deux et avec qui je suis très heureuse. Je suis à mon compte, indépendante, propriétaire de ma petite maison, avec mes enfants en garde alternée. Lors de ma séparation il y a 4 ans, j’ai fait un pas considérable vers moi-même, et là j’ai envie de continuer à avancer.
Ok et la bisexualité me direz-vous ? J’y arrive. Je n’ai jamais pensé être bi. Rétrospectivement, je sais aujourd’hui que j’ai passé mon adolescence à désirer ma meilleure amie de toutes mes forces, que j’étais folle d’elle, que je rêvais de ses yeux, de ses seins, de ses hanches, que je lui disais que j’étais amoureuse de son grand frère pour éloigner les soupçons et être plus proche d’elle. Mais à cette époque-là, impossible de me figurer cela. Impensable. J’ai assisté au récit de son dépucelage et de ses premières amours comme autant de coups de poignard au fond de mon cœur.
Puis moi aussi j’ai commencé ma vie sexuelle. J’ai eu pas mal de copains, un sacré succès, des coups de cœur, des déceptions, rien de transcendant sexuellement. J’ai fini par croire que le sexe était drôlement surfait. En tout cas avec les autres, car moi je m’apportais du plaisir à tous les coups ! Dans mes fantasmes, j’étais souvent un homme qui faisait l’amour à une femme. Je n’ai jamais voulu analyser cela. Jardin secret. Secret et enterré. Avec un double couche de gravier au-dessus siouplait.
Puis j’ai démarré une belle relation avec celui qui deviendra le père de mes enfants. Nous avons passé 14 années ensemble, 14 années d’amour sincère et de frustration sexuelle absolue pour moi. Je m’étais fait une raison, je n’étais pas très attirée par son corps, assez androgyne, mais j’aimais qui il était, sa personnalité. Je me rassurais en me disant que le sexe, ce n’était pas le plus important. Mais ces choses-là vous rattrapent toujours.
Enceinte de mon premier enfant, les hormones au taquet, je souffre d’insomnie. Une nuit je zappe et tombe sur un film érotique mettant en scène un homme et deux femmes. Pour moi qui n’ai jamais vu de film érotique ni de film porno (on est aux débuts d’internet !), c’est le choc. Je m’identifie immédiatement à cette femme que convoitent l’homme et l’autre femme. Je jouis en quelque secondes, sans même me toucher, tellement c’est intense. Je suis vraiment troublée. Triple couche de gravier.
Je vis mon rôle de mère de famille tout en travaillant. Après les hauts, arrivent les bas. Avec mon compagnon, notre relation se dégrade peu à peu. Il travaille tout le temps. Quand il ne travaille pas, il sort voir des amis, sans moi. Je me sens seule. Je le lui dis. « Je ne t’ai jamais empêchée de sortir, à partir du moment où tu trouves une solution pour faire garder les enfants » Je trouve cela injuste, je n’en dis mot. Je me sens seule car il n’est pas à mes côtés.
Je commence à visionner des films pornos. Soit des trios avec un homme et deux femmes, soit des femmes entre elles. Je trouve ces films fabriqués pour les hommes. Je veux voir des femmes jouir vraiment. Je veux rentrer dans cette intimité. Plus je fantasme, moins je fais l’amour. Je quitte le père de mes enfants quand j’apprends qu’il est infidèle depuis plusieurs mois. Je suis révoltée qu’il s’autorise à aller chercher ailleurs ce qui me manque tant à moi aussi. Je comprendrai plus tard que je lui veux d’avoir le courage que je n’ai pas. Et que je lui dois une fière chandelle, car une autre vie est possible désormais.
J’ai pris une bonne résolution : regarder ma vie en face et changer ce qui ne me convient pas. Je me promets d’avoir une relation sexuelle avec une femme pour en avoir le cœur net. Mais comment on fait ? J’ai une aventure avec un homme qui m’apporte du plaisir. Ah, me serais-je trompé ? Ainsi je peux jouir avec un homme ? L’idée d’être une lesbienne refoulée s’éloigne.
Puis je rencontre mon ami actuel. C’est un mec, un vrai, avec des poils et des muscles, un désir de moi jamais rassasié, une curiosité pour ce qui me plaît. Il aime mon corps, et je suis dingue du sien… Les doutes sont effacés, j’adore le sexe avec lui, je comprends que j’ai vécu 14 ans avec un homme avec qui le courant ne passait pas, tout simplement, ou qui ne voulait pas apprendre comment je fonctionnais. Je suis heureuse.
Mais est-ce que ça veut dire pour autant que je suis hétéro ? Quand passe une jolie fille, je l’imagine volontiers nue. Je me rappelle de ma promesse. J’explique à mon ami que c’est important pour moi, d’avoir une expérience avec une femme, que j’en ai besoin. Il est tout de suite d’accord. Deux femmes pour lui tout seul, parfait ! Ah non ! Non, non, non, ce n’est pas du tout comme ça que je le conçois ! C’est une femme et lui POUR MOI. Je comprends que ça ne lui convient pas. Ok, je n’insiste pas.
Me voici aujourd’hui dans un sacré dilemme. Je ne vais tout de même pas m’arrêter en si bon chemin ?! Mais en même temps je ne veux absolument pas tromper mon compagnon. D’autant que je ne sais toujours absolument pas comment on fait pour rencontrer une femme (je précise que je vis dans les DOM, autant vous dire que l’anonymat ça n’existe pas).
Comme je pense qu’il n’y a pas de hasard, il y a une dizaine de jours, à une soirée plutôt arrosée où j’étais sans mon ami, une copine que je connais depuis plusieurs années mais qui n’est pas une proche me frôle exprès la main en passant à côté de moi. Je la regarde, elle me regarde, son sourire m’envoûte, je la suis du regard. Nous nous croisons seules dans un couloir, je l’attire contre moi et nous nous embrassons et nous enlaçons. Puis nous sous séparons et je ne la vois plus de la soirée. Je suis troublée. Dois-je rajouter du gravier ? En enlever ? J’attends un texto les jours suivants. Rien. Je n’ose rien faire. Elle était sûrement trop saoule pour s’en souvenir…
Voilà mon récit, un peu pathétique, d’une femme bien coincée. C’est que c’est drôlement lourd le gravier. Tous les regards que vous pourrez porter sur cette histoire m’aideront à y voir plus clair. Les lectures, les conseils, je prends tout ! Merci de m'avoir lue !
Ca va être très très compliqué pour moi de me livrer. Vous avez tous l’air tellement à l’aise ! Je ne réussis à poster mon témoignage ici que parce que j’ai l’impression que la tonne de gravier que je porte sur la poitrine s’est un peu allégée et me laisse une petite marge de manœuvre. C’est vous dire ! Ce que j’écris ici, je ne l’ai jamais dit à personne.
Je suis une femme, j’ai 42 ans, 2 enfants, séparée du père de mes enfants, en couple depuis 3 ans avec un homme avec qui je ne vis pas (il habite à 90 km) mais que je vois un week-end sur deux et avec qui je suis très heureuse. Je suis à mon compte, indépendante, propriétaire de ma petite maison, avec mes enfants en garde alternée. Lors de ma séparation il y a 4 ans, j’ai fait un pas considérable vers moi-même, et là j’ai envie de continuer à avancer.
Ok et la bisexualité me direz-vous ? J’y arrive. Je n’ai jamais pensé être bi. Rétrospectivement, je sais aujourd’hui que j’ai passé mon adolescence à désirer ma meilleure amie de toutes mes forces, que j’étais folle d’elle, que je rêvais de ses yeux, de ses seins, de ses hanches, que je lui disais que j’étais amoureuse de son grand frère pour éloigner les soupçons et être plus proche d’elle. Mais à cette époque-là, impossible de me figurer cela. Impensable. J’ai assisté au récit de son dépucelage et de ses premières amours comme autant de coups de poignard au fond de mon cœur.
Puis moi aussi j’ai commencé ma vie sexuelle. J’ai eu pas mal de copains, un sacré succès, des coups de cœur, des déceptions, rien de transcendant sexuellement. J’ai fini par croire que le sexe était drôlement surfait. En tout cas avec les autres, car moi je m’apportais du plaisir à tous les coups ! Dans mes fantasmes, j’étais souvent un homme qui faisait l’amour à une femme. Je n’ai jamais voulu analyser cela. Jardin secret. Secret et enterré. Avec un double couche de gravier au-dessus siouplait.
Puis j’ai démarré une belle relation avec celui qui deviendra le père de mes enfants. Nous avons passé 14 années ensemble, 14 années d’amour sincère et de frustration sexuelle absolue pour moi. Je m’étais fait une raison, je n’étais pas très attirée par son corps, assez androgyne, mais j’aimais qui il était, sa personnalité. Je me rassurais en me disant que le sexe, ce n’était pas le plus important. Mais ces choses-là vous rattrapent toujours.
Enceinte de mon premier enfant, les hormones au taquet, je souffre d’insomnie. Une nuit je zappe et tombe sur un film érotique mettant en scène un homme et deux femmes. Pour moi qui n’ai jamais vu de film érotique ni de film porno (on est aux débuts d’internet !), c’est le choc. Je m’identifie immédiatement à cette femme que convoitent l’homme et l’autre femme. Je jouis en quelque secondes, sans même me toucher, tellement c’est intense. Je suis vraiment troublée. Triple couche de gravier.
Je vis mon rôle de mère de famille tout en travaillant. Après les hauts, arrivent les bas. Avec mon compagnon, notre relation se dégrade peu à peu. Il travaille tout le temps. Quand il ne travaille pas, il sort voir des amis, sans moi. Je me sens seule. Je le lui dis. « Je ne t’ai jamais empêchée de sortir, à partir du moment où tu trouves une solution pour faire garder les enfants » Je trouve cela injuste, je n’en dis mot. Je me sens seule car il n’est pas à mes côtés.
Je commence à visionner des films pornos. Soit des trios avec un homme et deux femmes, soit des femmes entre elles. Je trouve ces films fabriqués pour les hommes. Je veux voir des femmes jouir vraiment. Je veux rentrer dans cette intimité. Plus je fantasme, moins je fais l’amour. Je quitte le père de mes enfants quand j’apprends qu’il est infidèle depuis plusieurs mois. Je suis révoltée qu’il s’autorise à aller chercher ailleurs ce qui me manque tant à moi aussi. Je comprendrai plus tard que je lui veux d’avoir le courage que je n’ai pas. Et que je lui dois une fière chandelle, car une autre vie est possible désormais.
J’ai pris une bonne résolution : regarder ma vie en face et changer ce qui ne me convient pas. Je me promets d’avoir une relation sexuelle avec une femme pour en avoir le cœur net. Mais comment on fait ? J’ai une aventure avec un homme qui m’apporte du plaisir. Ah, me serais-je trompé ? Ainsi je peux jouir avec un homme ? L’idée d’être une lesbienne refoulée s’éloigne.
Puis je rencontre mon ami actuel. C’est un mec, un vrai, avec des poils et des muscles, un désir de moi jamais rassasié, une curiosité pour ce qui me plaît. Il aime mon corps, et je suis dingue du sien… Les doutes sont effacés, j’adore le sexe avec lui, je comprends que j’ai vécu 14 ans avec un homme avec qui le courant ne passait pas, tout simplement, ou qui ne voulait pas apprendre comment je fonctionnais. Je suis heureuse.
Mais est-ce que ça veut dire pour autant que je suis hétéro ? Quand passe une jolie fille, je l’imagine volontiers nue. Je me rappelle de ma promesse. J’explique à mon ami que c’est important pour moi, d’avoir une expérience avec une femme, que j’en ai besoin. Il est tout de suite d’accord. Deux femmes pour lui tout seul, parfait ! Ah non ! Non, non, non, ce n’est pas du tout comme ça que je le conçois ! C’est une femme et lui POUR MOI. Je comprends que ça ne lui convient pas. Ok, je n’insiste pas.
Me voici aujourd’hui dans un sacré dilemme. Je ne vais tout de même pas m’arrêter en si bon chemin ?! Mais en même temps je ne veux absolument pas tromper mon compagnon. D’autant que je ne sais toujours absolument pas comment on fait pour rencontrer une femme (je précise que je vis dans les DOM, autant vous dire que l’anonymat ça n’existe pas).
Comme je pense qu’il n’y a pas de hasard, il y a une dizaine de jours, à une soirée plutôt arrosée où j’étais sans mon ami, une copine que je connais depuis plusieurs années mais qui n’est pas une proche me frôle exprès la main en passant à côté de moi. Je la regarde, elle me regarde, son sourire m’envoûte, je la suis du regard. Nous nous croisons seules dans un couloir, je l’attire contre moi et nous nous embrassons et nous enlaçons. Puis nous sous séparons et je ne la vois plus de la soirée. Je suis troublée. Dois-je rajouter du gravier ? En enlever ? J’attends un texto les jours suivants. Rien. Je n’ose rien faire. Elle était sûrement trop saoule pour s’en souvenir…
Voilà mon récit, un peu pathétique, d’une femme bien coincée. C’est que c’est drôlement lourd le gravier. Tous les regards que vous pourrez porter sur cette histoire m’aideront à y voir plus clair. Les lectures, les conseils, je prends tout ! Merci de m'avoir lue !