Je rebondis sur ton histoire car elke me touche, pour en être proche. Piur résumer, je suis en couple hétéro, amoureux, mais avec des libidos forte pour moi et bien plus faible pour ma femme. Nous avons une belle complicité et j'ai commencé à lui parler de mes fantasles H. Elle ne le prend pas mal me disant même que je vais peut-être me révéler homo sur le tard... je serais assez tenté oops, par un pote lui aussi en perte de libido dans son couple, malheureux semble t il. C est le seul homme qui m'attire.... plus qu'un plan fesses rapide, plan fesses d'ailleurs jamais tenté nulle part. Je n'en suis qu'aux fantasmes bi à ce jour.
Ta situation est plus pérenne que la mienne, lol. Ça me fait du bien de t'en parler...
Noctis a écrit : ↑il y a 4 ansCeci est un topic "évolutif" qui a changé plusieurs fois de titre en fonction des expériences que j'ai vécues.
Premier titre : Être marié et amoureux de son meilleur ami….
Deuxième titre : A passé 40 ans, ma femme accepte que je vive ma bisexualité
Troisième titre : Quadragénaire, marié, bisexuel et polyamoureux
C’est compliqué à gérer. Et ce que je vis en ce moment...
Attention, gros pavé à suivre !
Chapitre 1 - Partie I – Celui qui a une vie somme toute assez banale…
Avant de parler du présent, je vais faire un petit retour sur mon parcours sentimental.
J’ai été très timide par le passé, ce qui n’a pas aidé à faire des expériences et des rencontres. Si bien que j’ai eu ma première copine qu’à 24 ans. Bien que j’ai toujours été attiré par des femmes jusque-là, j’avais eu des fantasmes homo, notamment en pensant à un pote que j’avais rencontré à l’armée. J’avais aussi commencé à regarder des vidéos gays sans chercher à avoir une relation avec un homme.
Ma première relation n’a pas duré longtemps à cause de la distance, puis j’ai eu une autre copine. Ça n’a pas duré non plus.
A 25 ans, je me suis mis en couple avec ma femme que je connaissais depuis 3 ans. On a d’abord été très amis, mais c’est elle qui a voulu plus que mon amitié… Au début de notre relation, on a cherché un homme pour un plan à trois. Comme quoi, on était un couple plutôt ouvert. On a eu 2 contacts, mais ça n’a abouti à rien pour différentes raisons. On n'a pas cherché plus loin et on a continué notre vie de couple tranquillement.
5 ans plus tard, nous nous sommes mariés, puis nous avons eu 2 enfants. Au cours de la décennie qui a suivi, la routine s’est gentiment installée. En parallèle, j’ai continué à avoir des fantasmes homo en réimaginant des scènes que j’avais vécu avec des hommes ou en regardant des vidéos. C’était un peu mon jardin secret.
Depuis 3 ans particulièrement, notre vie sexuelle est au plus bas à cause du travail, des enfants, des activités diverses… Sa libido étant au plancher et la mienne étant souvent au plafond, cela crée un sacré décalage. Nous en avons pu en parler il y a quelques mois et nous avons décidé de prendre du temps pour nous. Toutefois, pour elle, le sexe reste secondaires dans ses priorités.
Et à la mi-décembre, sur le ton de la plaisanterie, je lui demande si ça la dérangerait si j’allais voir ailleurs. Elle me répond : « Tant que tu te protèges, tu peux ! ». J’ai été un peu surpris par sa réponse, puis j’ajoute alors : « Et si c’était avec un homme ? ». Et elle me répond la même chose !
Ça a été une véritable révélation ! Le soir même, nous en avons beaucoup parlé, notamment de mes fantasmes homos et que, pour le coup, j’étais en fait bisexuel. Pour résumer, elle me dit qu’elle me laisse faire mes expériences pour autant que je me protège et que je revienne à la maison. Elle ne souhaite pas forcément savoir que ce je ferais, mais elle serait plus intéressée de savoir ce que je ressens. Je savais que ma femme n’était pas jalouse, mais j’avais oublié à quel point ma femme était ouverte.
Depuis ce jour, je suis devenu plus câlin et tactile et même plus démonstratif avec des gestes d’affection en public. Ce « feux-vert » a donné un nouveau souffle à notre relation !
Partie II – Celui qui se demande que faire après la révélation et l’acceptation de sa bisexualité…
Alors que certains hommes pour leur crise de la quarantaine (voire cinquantaine) quitte leur femme pour des plus jeunes, j’ai pour ma part accepté ma bisexualité.
Je me suis alors demandé comment gérer cette situation nouvelle ?
Il se trouve que dans mon entourage, je connais beaucoup d’homosexuels. Certains sont des amis proches, mais ce n’est pas vers eux que je me suis tourné. En effet, depuis une année, je fais des journées de jeux de sociétés avec un ami. A raison d’une fois par mois, on se voyait avec son copain et d’autres personnes pendant plus de 8 heures à jouer.
Je vais l’appeler Vincent. C’est un vrai geek de 38 ans avec lequel je partage beaucoup de points communs. Ça faisait plus 5 ans que je le connaissais, mais on n’avait jamais vraiment eu l’occasion de parler de choses personnelles. Il m’avait dit qu’il avait rompu avec son copain en septembre, mais qu’ils étaient restés en bons termes.
Le 21 décembre, il organise une journée jeux. On se retrouve les deux avec son ex. Je suis nerveux, mais j’ai envie de leur faire mon « coming-out » bi pour pouvoir en parler avec des personnes de confiance. J’ai été un peu déçu de leur "indifférence" à mon annonce. Finalement, c’était quelque chose d’assez banal pour eux apparemment.
A ce moment, je me définissais comme hétérosexuel et romantique, mais uniquement bisexuel. Je ne me voyais pas éprouvé des sentiments pour un homme.
Pendant la semaine qui a suivi, j’ai beaucoup discuté avec Vincent via WhatsApp. On devait se revoir le 28 pour des jeux, mais on serait seuls. J’ai commencé à avoir des fantasmes avec lui et à le titiller, genre je faisais des fausses fautes de frappes du type « J’adore jouir avec toi » au lieu de « J’adore jouer avec toi ». Ce qui le faisait bien rire.
A un moment, je lui demande sur le ton de la plaisanterie « s’il était envisageable qu’il m’initie aux plaisirs masculins ». Il me répond que c’est "envisageable", mais il fallait qu’on en parle de vive voix.
Le jour venu, on joue surtout, mais ce n’est que pendant le repas dans un restaurant qu’on a vraiment l’occasion de parler. Enfin, c’est surtout lui qui me raconte les mésaventures qu’il a eues. Étant catholique, ça a été d’autant plus difficile d'être gay, l’homosexualité étant fortement diabolisé à l’époque. Comment au collège, certains adolescents ont été de véritables de véritables ordures. Il m’explique aussi que son plus grand regret est de ne pas pouvoir être père. Puis c’est le moment de payer, j’ai oublié mon porte-monnaie. Il paie donc à ma place. En sortant du restau, je lui dis malicieusement que je peux le rembourser "en nature" s’il veut. Du coup, on aborde le sujet et il me dit en substance qu’il faut qu’on réfléchisse bien. L’acte en lui-même ne le dérangerait pas, mais il a peur que ça change notre relation.
Les jours passent. On continue de s’envoyer des messages. Mon désir de découvrir les plaisirs charnels augmentent grandement. En parallèle, je réalise que je commence à éprouver autre chose que de l’amitié. Je lui fais part de mon béguin pour lui et il me dit alors qu’il n’éprouve qu’une profonde amitié pour moi…
Partie III – Celui qui découvre « l’amour par internet »…
Me voyant devant le fait accompli, et par un certain dépit, je décide de m’inscrire sur un site de rencontre suisse. Il fonctionnait selon un système de crédits. Plus on envoie des messages, plus ça coûte cher. Étant néophyte dans le domaine, je n’approuvais pas ce système, mais je me suis dit pourquoi pas ?
J’ai rapidement fait connaissance avec un homme charmant de 38 ans, catholique comme Vincent. Il avait également souffert d’homophobie. Le courant passe bien, on s’envoie beaucoup de messages en peu de temps. Si bien que je commence à vraiment m’attacher à cette personne. Je voyais mes crédits baisser, mais je ne voulais pas remettre de l’argent sur ce site. Je lui propose d’utiliser un autre moyen de discussion, mais pour une raison qu’il ne voulait pas me dire, il refuse de me rencontrer. J’utilise mon dernier crédit pour lui dire que je tiens à lui et qu’il peut me contacter par mail. Il dit qu’il regrette ma décision et affirme « ne pas savoir s’il aura le courage de me contacter ».
J’en parle à ma femme et elle trouve tout ça un peu étrange. Elle me dit, et si c’était un fake ? Là, je tombe du nuage sur lequel j’étais ces derniers jours. Voulant à tout prix savoir, je crée un faux profil et contact ce monsieur. Je lui pose une question sur sa taille pour le piéger. C’était vraiment un fake…
Je me suis senti tellement bête de m’être fait avoir de la sorte. J’étais à la fois en colère, mais aussi triste que cet homme idéal pour moi n’existe pas. Étrangement, même après avoir appris qu’il s’agissait d’un imposteur, j’ai ressenti un profond sentiment de manque. Et c’est là que j’ai compris que j’avais fait un transfert de ce que je ressentais pour Vincent sur cet "inconnu"…
Par la suite, j’ai compris ce que ce site était rempli de faux comptes qui contactent les nouveaux inscrits pour les faire payer. De plus, il utilise une imagerie similaire à un autre site célèbre pour attirer les hommes un peu trop naïfs.
Partie IV – Celui qui découvre la friendzone…
J’en parle à Vincent, il me console comme il peut. Puis nous reprenons nos discussions comme avant. On parle de sujets très intimes, d’autres moins. Il répond toujours à mes questions sans détours. Je lui explique notamment que j’aimerais passer à l’acte avec quelqu’un de confiance.
En parallèle, j’ai organisé des soirées jeux chez moi avec ma famille. Il vient avec plaisir. Mes enfants et ma femme l’apprécient beaucoup. Il a même passé un week-end avec nous à la montagne.
Il se trouve aussi que mon fils souhaite se faire baptiser cette année. Ma femme et moi avons pensé à Vincent comme parrain. Mon fils a accepté, car il l’adore ! Vincent a également accepté de son côté.
Plus je le côtoie, plus je vois les qualités humaines de Vincent et plus je l’apprécie. Si bien que je suis tombé profondément amoureux de lui. Chose que je pensais inimaginable quelques semaines auparavant. Je le lui avoue assez rapidement. Il est touché, mais c’est à sens unique. Il n’éprouve qu’une profonde amitié pour moi, il me considère même comme un « frère ». De plus, il aime toujours son ex…
Partie V – Celui qui souffre en silence…
Comme vous avez pu le lire, ma situation est compliquée et difficile à gérer émotionnellement. J’ai beaucoup de chance d’avoir une femme ouverte et compréhensive par rapport à ma situation. J'ai aussi de la chance de pouvoir parler et côtoyer Vincent. Par contre, je ne sais pas si je dois rire ou pleurer du fait que mon meilleur ami et le premier homme dont je suis tombé amoureux soit la même personne…
Est-ce que vous êtes déjà tombé amoureux d'un ami ou d'une amie proche et comment l'avez-vous vécu ou gérer la situation ?
Merci de m’avoir lu !