Les psys et nous...

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FTQ
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Re: Les psys et nous...

Message par FTQ » il y a 9 ans

Merci à vous Achilléa, Desmo, Biscuit et LYN.
Bah, je ne me plaint pas si j'étais dans le parcours dit officiel, il me resterait au moins un an à attendre pour prendre de l'androcur (ce que je refuse), passer par je ne sais pas combien de tests plus ou moins humiliants et espérer ensuite dans un délai indéterminé avoir les hormones souhaitées mais ce serait même pas sûr.
Perso, j'ai vu une endocrino à la fin du printemps, au début de l'été j'avais mon ordonnance. Entre temps, selon son conseil j'ai vu une psychologue mais, :chut: , c'était plus dans le cadre des tensions familiales. Ma transition a été évoquée avec elle mais ce n'était pas le sujet principal. Donc, de ce côté-là, tout va bien. Ma poitrine grandit plus vite que je ne l'espérais, j'aurais souhaité une féminisation du visage en premier car il en a plus besoin que le reste du corps mais ça viendra et c'est probablement moins spectaculaire que les seins alors il est possible qu'il y ait déjà des changements mais que je ne les perçoive pas vu que, sans blagues, je me vois tous les jours.
Bref, dire des demies-vérités ou des demis-mensonges, selon comment on perçoit les choses, ne me dérange pas plus que ça quand il s'agit d'obtenir un si grand bien. :twisted: :)
« J'aime la vie [...] Elle surpasse ses promesses comme une maîtresse follement amoureuse et qui ne craint plus de trop prouver son amour. Je sens sur mes joues ses longues caresses [...] J'ai [...] faim de tous les plats du monde... » Mireille Havet

Ratatouille
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Re: Les psys et nous...

Message par Ratatouille » il y a 9 ans

FTQ, c'est révoltant tout ce par quoi on te fait passer, pour une décision qui est pourtant entièrement la tienne. La France est un peu bizarre parfois... En tout cas je te souhaite tout le meilleur! :youpi: Bon courage! :smackjoue:


Sinon pour le sujet des psys, je viens à peine de commencer à aller voir une psy (chologue? chiatre? chothérapeute? j'en sais rien...), j'ai juste fait trois séances et à mon grand étonnement ça fait bouger pas mal de choses. Je trouve ça magnifique le principe que ce soit à nous de nous "guérir" nous-même, ou de nous "faire évoluer" plutôt. Ca rend très responsable en fait! :twisted:

Le/la psy dans ce que j'ai vécu en tout cas est plutôt là pour nous donner des pistes et nous poser plein de questions sur des trucs qui nous semblaient évidents mais ne le sont pas forcément (héhé), du coup c'est comme si on doit faire une recherche sur soi, par exemple en commençant avec l'histoire de sa famille.

Suite à ça avec des membres de ma famille on a eu des discussions super intéressantes, simplement en ayant fait le pas d'aborder des sujets plus profonds et personnels (et parfois un peu tabous mais il est jamais trop tard pour secouer les bonnes vieilles habitudes!) :fete:

Après je n'ai encore rien dit question orientation sexuelle, ni à la psy ni à la famille, on verra bien ce qui se passera!

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Re: Les psys et nous...

Message par FTQ » il y a 9 ans

Merci de ton soutien Ratatouille.
La France est un pays très conservateur et beaucoup plus catho intégriste au final que certains autres où la religion semble pourtant occuper une place plus centrale qu'en France. Je pense, entre autres, au Portugal ou le mariage homo est passé comme une lettre à la poste.
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Re: Les psys et nous...

Message par Ratatouille » il y a 9 ans

C'est vrai que pour le pays de la "révolution" et de la "laïcité" on a une drôle de vision de la liberté. :fou:
En même temps j'aurais dû dire plus Paris que la France, dans les autres villes que je connais on est beaucoup plus tolérants je crois... Depuis que je vis à Paris je n'ai jamais vu autant de sexisme, de racisme, de l-g-b-t-phobie et de manque de respect de la personne que toutes mes années auparavant.
Viva Portugal!! :bravo:

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Re: Les psys et nous...

Message par TiProust » il y a 6 ans

sujet intéressant à parcourir, des expériences et témoignages très riches et variés où on retrouve bien le paysage des psys. Je suis passé aussi par cette étape, au départ sous le coup d'une dépression assez profonde dont le déclencheur n'était pas vraiment la question de l'orientation sexuelle. Mais la question a été abordée très vite, parce que j'ai choisi d'en parler dès la 1ère séance. Pas facile, mais la personne que je consultais a bien observé une position de neutralité bienveillante par rapport à ce que j'avais besoin d'exprimer quant à mon attirance pour les hommes. En ce qui me concerne, le bénéfice était double : des éléments de compréhension par rapport à mon histoire personnelle, et une meilleure acceptation du fait. Dit autrement, passer de la culpabilité ressentie à une phase où on comprend, puis de la compréhension à "j'admets et je ne me juge pas". Certains, et fort heureusement, n'ont pas du tout besoin de cette aide pour se sentir en paix avec eux-même, mais pour d'autres, c'est utile. C'était ma première expérience de thérapie. Je dois ajouter, pour être complet qu'un an auparavant, j'avais fait une démarche auprès d'une psychiatre, qui n'a pas été au-delà de la 1ère consultation. Une personne sans aucune empathie, qui semblait ne voir en moi qu'un mec en recherche de plan ayant besoin d'un "alibi" médical (je caricature à peine). Son approche ressemblait plus à un interrogatoire de police (quel homme a provoqué du désir chez vous, c'était quand, qu'avez-vous fait...). Expérience assez humiliante, qui m'a fait perdre un an. Je n'en tire pas la conclusion que tous les psys sont mal intentionnés à l'égard des bis, mais qu'il faut absolument faire confiance à son instinct : si on ne "sent" pas son thérapeute, il faut aller voir quelqu'un d'autre car on parle quand même de choses très intimes, et plus ou moins faciles à verbaliser.

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Re: Les psys et nous...

Message par Billy the Kid » il y a 6 ans

J'envie les bonnes expériences décrites au fil de ces pages.

J'ai vu au moins huit psychologues et deux psychiatres au cours de ma vie (ouais, je ne désespère pas huhu), et seul deux psychologues et un des psychiatres ont été d'une quelconque utilité.

Malheureusement, aucun des trois n'a vraiment donné de résultat (l'une des psychologues était prometteuse, mais un déménagement à coupé court à notre travail).

20% de pas complètement inutile, et 10% de peut-être réellement utile, faut vraiment en vouloir pour pas lâcher l'affaire ^^

Les autres, sans être du niveau de celui décrit quelques post plus tôt, n'étaient vraiment pas pour moi.
Quand tu viens démêler un sac de noeuds et qu'après une seule séance où t'as même pas eu le temps de discuter de tout ce que ton propre travail d'introspection a déjà soulevé, voire juste pu exprimer ce qui ne va pas, et que le psy te dit déjà quel est ton problème selon eux, d'un ton très confiant (ou pater/maternaliste, ou condescendant), et te sort une banalité superficielle à laquelle merci, je vous ai pas attendu pour y penser/essayer, si je viens vous voir c'est parce-que ça ne marche pas... bah comme quelqu'un le mentionnait plus haut, impression de perte de temps et d'argent. Je n'avais suffisamment d'aucun des deux pour remettre des pièces.

Jamais discuté de mon orientation sexuelle, vu que ce n'a jamais été un problème (je l'ai peut-être mentionné en discutant avec un des deux qui m'ont suivit, je ne me souviens plus, ça n'a jamais été problématisé par les psy ou moi en tout cas).
Jouir de ce que l'on possède, plutôt que de crever de ce qu'on n'a pas.
Ne rien attendre, et s'attendre à tout.

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Re: Les psys et nous...

Message par Capri » il y a 6 ans

J'ai vu une psy au collège quand je me sentais vraiment très mal. Ça m'a vraiment aidé!

J'ai pu parler de ce qui me pesais, faire le point et développer une véritable confiance en moi. Et quand on a confiance en soi la vie est toute de suite beaucoup plus belle! ^^

Je ne lui ai pas parlé de ma bisexualité tout simplement parce que je ne savais pas à l'époque.
Peut-être que j'aborderais le sujet si je devais retourner voir un psy, à condition que ce psy n'essai pas de faire passer mes préférences pour "une phase". Mais pour l'instant tout va bien donc ça reste purement hypothétique :)
./' Don't worry, bi happy ./'

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Re: Les psys et nous...

Message par Geko » il y a 6 ans

C'est pas simple, il y a bien entendu psy et psy, formation, compétences, capacité d'écoute, capacité humaines ...
Capacité d'écoute sans doute à privilégier, les hauts parleurs ne sont pas souvent souhaitables.
Puis il fo qu'il ou qu'elle convienne. Cela n'est pas toujours le cas. Il faut que cela colle. Mais attention, le ou la patiente y va aussi de son petit coté manipulateur ou égocentrique ou rejet ou négation de certaines remarques...
Un psy cela s'essaie et doit se changer quand cela ne colle pas .
Oui mais ... On ignore souvent soi même ce que l'on vient chercher, ou dénouer, ou chercher à dénouer. Souvent aussi on entre pour la première fois chez un ou une psy. Souvent encore on est là parce qu'on est sous le coup d'une émotion, d'un état d'esprit par définition pas si clair, comment trier dans ces conditions? Comment "évaluer" en toute objectivité un ou une psy dans ces conditions et avec le manque d'expérience, en se méfiant de son propre jugement? Au moins, en cas de sérieux doute, changeons. Si ça semble convenir, restons.
Il y a qui fait du bien immédiatement, par la chaleur, la douceur, l'écoute, le savoir mener les débats sans avoir l'air d'y toucher, on se sent bien voire mieux immédiatement.
Tout le monde n'est pas compétent en tout, personnellement j'ai apprécié les efforts d'une psy pour m'aider à voire clair autour de certains sujets, au sujet de la perception, de la communication, de la méthode, sans chercher à prétendre comprendre les détails du sujet, tout se passant autour du sujet.
Parfois, juste être enclin à parler librement de soi, être guidé par dans cette livraison par petites touches appropriées, aide beaucoup.
Et surtout, quand c'est bénéfique, c'est souvent après, après avoir digéré, identifié, réfléchi à ce qui c'est passé, ce qui a été dit, après sédimentation, que le déclic ou la transition s'opère, progressivement. C'est à dire que rien n'arrive sur le coup et tout se déclenche à retardement. On peut parfois parler d'années.
Je privilégierais la capacité d'écoute, la sensation de guidage pleine de tact, j'éviterais les psys à déclarations péremptoires.
En matière de sexualité, bof, j'avais vu un sexologue avec des idées très étriquées sur le sexe et la sexualité, à "l'homme domine parce qu'il pénètre", j'ai arrêté, pas souhaité en savoir plus sur ses idées en matière d'homosexualité.
Une psy, plus fine (citée plus haut), n'a jamais essayé d'entrer dans les détails mais est restée autour, à tenter de dénouer les projections, les aspirations, et surtout pas de conseils, juste ce retour permanent à l'intellectuel, aux motivations (je ne la voyais pas pour conseils sexuels mais pour frustration due à cette propension à tout vouloir, vouloir trop, la sensualité en faisant partie). C'était pas mal et ça me convenait bien; bi, homo, H, F on s'en fichait, ainsi que des détails techniques, c'était comment moi je ressentais tout cela le sujet. Je pense que ceux qui se perdent dans les détails sont à éviter.
Il y a aussi le réflexe fréquent de tout ramener à des schémas appris à la fac (ou ailleurs). Le problème aussi avec cela c'est que souvent, tout simplement, ces schémas directeurs s'appliquent (cela ne nous flatte pas forcément) ... Mais pas toujours (ouf).
Hope it helps. Je ne veux pas être moi même péremptoire ou ne parler que de moi et ouvrir des portes déjà ouvertes et surtout il doit y avoir ici des gens hautement plus compétents que moi en matière de psychologie, cependant sur pas mal de posts il est conseillé de consulter un psy pour aider un peu à dénouer les fils (et je suis le premier à donner ce conseil), mais bien évidemment le choix du psy importe énormément.
Vous reprendrez un peu de café?

Sotto Aletto

Re: Les psys et nous...

Message par Sotto Aletto » il y a 5 ans

J'ai envie de dire qu'il est important de bien se renseigner sur les médocs, et sans hésitation, nous avons la chance d'avoir une énorme facilité d'échanger nos pensées, problèmes, et tant de choses par le biais des forums. Certes, toutes les solutions ne s'y trouvent pas, mais on peut se retrouver dans pas mal de postes. Se qui donne un peu d'espoir dans certains cas.
Mais la vigilance de consulter un médecin doit rester à l'esprit .

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Capri
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Re: Les psys et nous...

Message par Capri » il y a 5 ans

Sotto Aletto a écrit : Mais la vigilance de consulter un médecin doit rester à l'esprit .
Je ne comprend pas trop ton message. Que veux tu dire par vigilance? ^^
./' Don't worry, bi happy ./'

Sotto Aletto

Re: Les psys et nous...

Message par Sotto Aletto » il y a 5 ans

Lorsque les tendances suicidaires deviennent difficiles à supporter et que nos émotions sont incontrôlables, je pense qu'il faut se faire aider rapidement avant de commettre l'irréparable. Il faut donc être attentif à nos propres limites. Pas facile.
Les thérapies sont utiles, un bon thérapeute c'est une personne qui aura un bon feeling, là,
Il y a matière à discuter. Il en existe heureusement.

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Re: Les psys et nous...

Message par Capri » il y a 5 ans

D'accord, je ne pensais pas du tout aux tendances suicidaires ^^
./' Don't worry, bi happy ./'

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TiProust
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Re: Les psys et nous...

Message par TiProust » il y a 5 ans

Il vaut mieux consulter avant d'en arriver aux pensées suicidaires... Après, sur le sujet des médicaments, chaque cas est spécifique. Perso, j'ai préféré une psychothérapie sans médocs, sur le conseil de ma généraliste qui voulait m'éviter les effets secondaires. C'est un peu "opération à vif" comme approche mais ça a bien fonctionné, grâce à une psychothérapeute vraiment très bien. :)

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